Interactivité

Le Témoignage de Gigi.

CANDY est LE dessin animé de mon enfance. D'autres l'ont précédée, certains lui ont succédé, mais il reste à mes yeux celui qui a suscité en moi les plus grandes émotions. Je citerai aussi BOUBA et LES CITES D'OR, mais CANDY est sans aucun doute celui dont je me souviens avec le plus de force.

La musique d'abord: les chansons, que j'ai écoutées et chantées tant de fois sans jamais m'en lasser. Et puis, tout le reste: l'austère pensionnat de Saint-Paul, la méchante Elisa, les timides Annie et Patricia. Les garçons qui traversent la vie de Candy, Archibald, Alistair, Albert, Anthony, et Terry bien sûr. Si frondeur, si odieux, si sûr de lui, mais tellement amoureux de Candy...

En fait, au fil des années, CANDY est devenue une sorte de mythe. Comme une odeur ou une sensation perdue, qu'on ne retrouve que bien rarement lorsqu'on a grandi mais qui procure toujours une grande émotion ou une sensation de bien-être. 

A défaut d'être elle, j'aurais aimé être amie avec Candy, partager ses escapades nocturnes, ses espoirs toujours renouvelés; son courage, son 'espièglerie', sa nostalgie pour sa colline et son Prince, réveillent en moi les échos familiers d'une petite fille qui ne veut pas grandir... 

Je n'ai jamais vu la fin de ce dessin animé que je regardais comme une saga-fleuve, ce qui n'a sûrement fait qu'entretenir son aura. Au fil des ans, Candy m'a quittée, ou plutôt, heureusement, c'est moi qui ai grandi. 

Et, quelque part, ses séparations si dramatiques d'avec les gens et surtout les garçons qu'elle aime me semblent bien sévères, aussi bien pour un personnage si heureux et gentil de nature que pour les enfants téléspectateurs impuissants devant tant de tragédie. Car dans mes rêves de petite fille, j'aurais tant aimé que Candy et Terry se retrouvent, tout à la fin, tout en haut de la colline de Pony  avec comme témoin privilégié Albert, le gentil prince de ladite colline...