Si seulement…
Par Mallory Quinn

 

 


* Image issue du site http://candyworld.free.fr


Et si Candy n’avait pas manqué Terry à Southampton….

 

Chapitre 9

« Je ne manquerai pas ça, pour tout l’or du monde… »

Le soir arriva et Candy essayait de finir son travail le plus vite possible pour pouvoir aller voir Terry. Depuis le matin, elle avait une très forte envie de le voir. Peut-être. Que le fait qu’on soit dans la même ville….Mais que mon envie de la voir ait augmenté.

Elle termina son travail et alla se changer rapidement, elle allait être en retard…

- Où est-elle ? dit Annie, elle va rater la représentation !

Les amies de Candy l’attendaient devant le théâtre.

- La voilà ! dit Patty en la voyant arriver de loin.

- Candy dépêche-toi ! On va fermer les portes ! dit Archie.

- Merci de m’avoir attendu, dit-elle. Allons-y, mais je dois retourner à l’hôpital plus tard après la représentation

- Oh mais tu vas rater la réception, dit Annie.

- Oh, mais…je ne peux pas faire autrement.

Ils entrèrent dans le théâtre et arrivèrent devant la loge familiale. Il y avait la grand-tante Elroy, Daniel et Eliza.

- Candy n’entre pas ici, dit Eliza, elle n’est pas invitée.

- Toute la famille est invitée, dit Alistair, et Candy fait partie de la famille…

- Je ne veux pas d’elle dans ma loge, dit la tante.

- Mais ma tante… commença Archie

- Ça ne fait rien, Archie, dit Candy blessée je…

- Candy ? dit une voix familière.

Elle se retourna et un sourire illumina son visage.

- Georgie ! dit-elle en lui sautant au cou, tu es de retour ! Bonsoir Laurent.

- Bonsoir Candy ! dit Laurent.

- Tu es avec ta famille ou tu viens avec nous ? demanda Georgie.

- Je viens avec vous ! Ma famille est bien sans moi, dit-elle.

- Salut Georgie, dit Annie.

- Bonsoir tout le monde, dit Georgie, heureuse de vous revoir à tout à l’heure.

Candy était sur un nuage en allant dans la loge de la famille de Laurent. Eliza et Daniel fulminaient. Eliza était prête à exploser. La tante semblait indifférente. Les amis de Candy étaient contents pour elle.

Candy remercia Georgie de tout cœur.

- Merci de m’avoir encore sauvée, Georgie.

- Ce fut un plaisir, Candy. Cette Eliza me tape sur les nerfs.

- Je crois qu’elle va faire une crise d’apoplexie, dit Laurent.

Ils éclatèrent de rire tous les trois.

- Quand j’ai su que Terry allait jouer, je savais que tu viendrais voir ton mari contre vents et marées, dit Georgie.

- Je ne savais pas qu’il venait. Je l’ai su il y a quelques jours seulement. On semble avoir perdu le contact.

- Ils sont en tournée, dit Laurent, c’est probablement pour ça…ne t’en fais pas, ton mari t’aime.

Les trois coups de théâtre retentirent et annoncèrent le début de la pièce. Le silence se fit et tout le monde était concentré. Candy regardait son bien-aimé et était émue par sa performance. Pour Terry c’était comme si c’était la chose la plus naturelle du monde de faire du théâtre. C’était sa vocation. Elle ne l’avait pas vu depuis leur séparation et elle mourrait d’envie d’aller à la réception, mais elle devait retourner à l’hôpital, elle était de garde. Elle avait des larmes qui coulaient sur les joues. Elle ne pourrait pas lui parler ce soir. Quand la représentation fut terminée, Candy se leva pour partir.

- Tu es sûre que tu ne veux pas venir à la réception ? demanda Georgie

- C’est pas que je ne veux pas, Georgie. Je dois y aller… Merci encore pour tout, dit-elle en l’embrassant. Laurent…

Elle les laissa pour retourner à l’hôpital. Elle trouva une sortie où il y avait beaucoup de monde. Elle vit Terry et Susanna sortir et son cœur se serra de le voir avec une autre femme. Elle savait que ce n’était qu’une autre actrice avec qui il travaillait, Terry l’aimait elle. Mais son cœur se serra quand même. Son mari avec une autre femme au bras. Les fans se mirent à crier « TERRENCE, TERRENCE ». Candy était derrière et elle se dit que ça serait inutile de l’appeler, il n’allait pas l’entendre au milieu de ce brouhaha.

« Terry, je suis la, mon amour, je suis si près de toi se dit-elle »

Terry et Susanna se dirigèrent vers leur calèche. Susanna entra et Terry était sur le point d’entrer, mais il hésita un instant.

« Candy ? se dit-il, non, que dis-je. Elle est dans une autre ville ! »

Et il entra dans la calèche qui quitta les lieux.

- Ça va Terry ? demanda Susanna.

- Oui, ça va.

Pour Candy voir son mari de si près et si distant à la fois, la fit changer d’avis, elle ne pouvait pas dormir sans le voir. Elle décida d’aller l’attendre à l’hôtel, comme elle ne pouvait plus aller à la réception sans invitation et sans ses amis qui étaient déjà partis. Mais dans quel hôtel était-il descendu ? Zut ! Elle serait obligée de faire le tour de tous les hôtels de la ville.

Pendant ce temps-là à la réception, Annie et son groupe parlaient avec Georgie et Laurent.

- Merci d’avoir sauvé Candy, Georgie. C’est très gentil de ta part.

- Tout le plaisir était pour moi, dit Georgie, je savais combien elle voulait voir Terry.

- Qui êtes-vous ? demanda Eliza, comment osez-vous aider Candy encore une fois ?

- C’est une amie de Candy, dit Annie, je doute que tu saches ce que c’est…

Georgie ignora Eliza et se dirigea avec Laurent vers Terry qui était un peu plus loin. Les amis de Candy les suivirent.

- Georgie ? dit Terry en souriant et l’embrassant. Bonsoir ! dit-il en voyant Laurent et les autres.

- Bonsoir Terry, dit Eliza en souriant

- Eliza.

- Tu as des nouvelles de Candy, elle est toujours a l’école d’infirmières ? demanda-t-il à Georgie

- Mais non, dit Georgie, Candy est ici…

- Ici ? demanda-t-il stupéfait. Où est-elle ?

- Elle a assisté à la représentation, mais elle devait retourné à l’hôpital, dit Annie

- Mais… dans quel hôpital ?

- Tu l’as oublié n’est-ce pas, dit Archie, avec tes actrices, elle n’est plus importante pour toi…

- Tu ne sais pas de quoi tu parles ! dit Terry. Où est-elle ? Dans quel hôpital ?

- Pourquoi ? demanda Archie

- Elle est à l’hôpital St. Joan, dit Annie

Annie avait à peine fini sa phrase que Terry quittait les lieux précipitamment après s’être excuser auprès de ses amis.

- Terry, attends ! cria Eliza, Candy, Candy, Candy ! Mais qu’est-ce qu’il lui trouve ?

Susanna Marlowe avait assisté à la scène et vit tous ses espoirs s’envoler. Terry en aimait une autre. Qui était cette Candy ? Pourquoi allait-il à sa recherche ? Non, ce n’était pas possible. Elle aimait Terry, elle l’aimait de tout son cœur.

- Terry ? Appela-t-elle

Mais il était déjà parti. Il arriva à l’hôpital et demanda à voir Candy à la réception. Une jeune femme aux cheveux noirs avec des lunettes, Flanny lui dit fermement que Candy n’était pas rentrée et qu’il devait l’attendre dehors. Il attendit donc.

« Elle n’a donc pas reçu ma lettre ? et je n’ai pas reçu la sienne se dit-il »

Mais le temps passait et elle n’arrivait toujours pas. Il décida de rentrer à l’hôtel et de revenir très tôt le matin pour la voir avant son départ.

Pendant ce temps-la, Candy avait finalement trouvé l’hôtel où logeait Terry et sa troupe. Elle entra et demanda le numéro de la chambre à la réception.

- Désolé Melle, dit le réceptionniste, nous ne pouvons divulguer ce genre d’information pour des raisons de sécurité. Les fanatiques…

- Mais je ne suis pas une fanatique…

- Désolé Melle, je ne peux rien faire pour vous.

Candy était abattue. Elle avait envie de leur dire qu’elle était sa femme, mais qui la croirait ? On allait la prendre pour une folle. Elle vit Susanna et la reconnut. Elle était avec d’autres membres de la troupe.

- Excusez-moi, dit Candy à Susanna, je m’appelle Candy, je cherche Terrence Granchester.

Susanna sentit un pincement au cœur. C’était donc elle la fille que Terry aimait ? Non, ce n’était pas vrai, c’était elle qui aimait Terry, elle l’aimait tellement. Il fallait se débarrasser de cette fille avant que Terry ne revienne.

- Oh vous êtes certainement une fan… dit Susanna froidement. M. Granchester est couché et ne peut être déranger, surtout pas par une fan…

Une fan ? Candy n’en croyait pas ses oreilles ! Une fan ? Elle était sa femme ! Elle du faire appel à tout son sang froid pour ne pas exploser. Elle avait passé la majorité de la soirée à chercher l’hôtel et maintenant…

- Je ne suis pas une fan, dit-elle calmement, je suis sa f… sa meilleure amie.

- Si vous ne quittez pas les lieux je vais vous faire sortir, dit Susanna.

- Mais, insista Candy, dites-lui que c’est Candy… je suis sûre qu’il viendra me voir, vous n’aurez aucun problème, il vous en sera même reconnaissant…

- J’ai dit non ! Melle.

Susanna éleva la voix, ce qui attira l’attention des autres membres de la troupe. M. Hathaway, le responsable de la troupe arriva et demanda ce qui se passait.

- C’est une fan qui insiste pour voir Terry, dit Susanna très vite.

- Je ne suis pas une fan, commença Candy.

- Melle, dit Hathaway, vous n’êtes pas une cliente dans cet hôtel, veuillez partir, s’il vous plait. Vous dérangez les clients et les membres de ma troupe.

- Mais…dit Candy, il faut que je le voie…

- Partez ! dit Susanna plus fort.

- Si j’étais vraiment une fan, vous m’auriez perdu…

- Allez, dit Hathaway en lui prenant le bras… je vous escorte dehors.

- Non, dit Candy, lâchez-moi ! Comment osez-vous ? …

- Vous devez partir, dit Susanna.

- Qu’est-ce qui se passe ici ? Taches de sons ? fit une voix familière.

Elle se retourna et vit Terry qui venait d’entrer et semblait étonné de la voir en train de se disputer avec Susanna et Hathaway.

- Terry ! fit-elle avec soulagement et un sourire.

- Vous la connaissez ? demanda Hathaway.

- Oui, veuillez la lâcher s’il vous plait, dit Terry le plus calmement possible.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Hathaway lâcha Candy, qui se précipita dans les bras de son mari et posa ses lèvres sur les siennes, sous les yeux étonnés de Susanna et des membres de la troupe. Susanna sentit son cœur se briser en mille morceaux.

Les deux amoureux s’embrassèrent passionnément pendant un moment, oubliant presque où ils étaient. Quand ils s’arrêtèrent enfin, ils étaient à bout de souffle.

- On dirait qu’on a encore des spectateurs, dit Terry en souriant.

- Ça devient une habitude et puis tu devrais être habitué à avoir un public, dit-elle en riant.

- Tu m’as tellement manqué, allons dans ma chambre.

- Avec plaisir, dit-elle en riant.

Comme ils passaient devant les membres de la troupe, Terry qui tenait sa femme par la taille leur dit ;

- Je vous présente Candice Neige André, ma fiancée. La prochaine fois qu’elle vient me chercher, ne lui racontez plus de sornettes et dites lui où je suis vraiment ou venez me chercher, d’accord ?

La trompe acquiesça de la tête. Il aurait du être en colère mais la présence de Candy avait fait fondre toutes ses frustrations. Candy regarda Susanna qui tourna la tête gênée. Pourquoi l’avait-elle traité de la sorte ? Etait-elle amoureuse de Terry ? On verra ça plus tard se dit-elle, pour le moment, savourons la présence de Terry. Ils allèrent dans la chambre d’hôtel de Terry. Une fois la porte fermée ils se jetèrent l’un sur l’autre avec passion. Ils parleraient après, pour le moment ils devraient se rassasier d’eux même. Ca faisait longtemps, trop longtemps, tous ces mois…

Une heure à peu près, ils parlèrent enfin.

- Taches de son, dit-il, que s’est-il passé ?

- J’ai été transférée ici et je t’ai écris pour te le dire…

- Et moi je n’ai rien reçu et je continuais à t’écrire à l’école car j’étais en tournée…

- Je me demandais pourquoi je ne recevais pas de réponse, dit Candy…

- Tu ne pensais pas que je t’avais oublié…dit-il en riant.

- Non, je sais que tu m’aimes, je disais qu’il y avait certainement une explication, mais Eliza disait que Susanna et toi…

- Tu ne vas pas écouter cette peste.

- Non, mais je n’ai pu m’empêcher d’avoir un serrement au cœur.

- Oh ma chérie ! dit-il tendrement, tu n’as pas à t’en faire c’est toi et toi seule qui est dans mon cœur, je ne vois personne d’autre.

- Elle m’a chassé de l’hôtel et m’appelait une « fan »…

- C’est une bonne chose que je sois arrivé, hein ?

- Et comment ! Où était-tu ? demanda-t-elle.

- J’étais allé te chercher à l’hôpital…

- Oh…Et moi je te cherchais dans les hôtels de la ville.

- A la réception j’ai vu Georgie, Laurent et tes amies qui m’ont dit que tu étais à Chicago, que tu étais là mais que tu devais retourner à l’hôpital, je suis sorti de là en courant presque…

- Je t’ai vu à la sortie du théâtre avec Susanna et tous les fans…

- Tu étais là ? fit-il étonné. J’ai senti ta présence mais je me disais que c’était impossible, tu étais à l’école d’infirmière dans une autre ville…

- Attends une minute, tu as senti ma présence ? Mais je te parlais dans ma tête…

- Ça prouve qu’on est sur la même longueur d’ondes…on a failli ne pas se voir…Mais j’avais l’intention d’aller te chercher à l’hôpital aux petites heures du matin avant de partir à la gare, alors je suis revenu pour dormir comme ça j’aurai pu me réveiller très tôt pour aller à l’hôpital.

- Te réveiller tôt ? Avec moi dans ton lit ? Après tous ces mois… ? plaisanta-t-elle

Il se mit a rire et l’embrassa.

- Evidemment, maintenant c’est hors de question, ma petite infirmière aux taches de son. A propos, pourquoi n'es-tu pas à l’hôpital ?

- Te voir sur scène enfin, était merveilleux. Je ne t’ai même pas féliciter, mon amour. Excuse-moi. Tu étais fantastique sur scène, ça semble tellement facile naturel pour toi.

- Merci, chérie. Venant de toi c’est spécial…

- Tu ne penses pas que je suis partiale ?

- Non. Tu es la personne la plus honnête que je connaisse, même si tu es amoureuse de moi, si j’étais nul, tu me l’aurais dit !

Candy ria et lui donna une bise sur le menton.

- Tu me connais trop bien, chou. Je disais donc, je m’apprêtai à retourné à l’hôpital quand je t’ai vu avec Susanna et tous tes fans, te voir si près mais si loin à la fois…

- Tu voulais me voir…

- Après avoir fait tous les hôtels de la ville, je tombe sur ta collège qui me traite de « fan. »

- Elle voulait me protéger.

- Non, j’ai eu l’impression qu’elle savait qui j’étais et faisait exprès de m’appeler « fan. » Je crois qu’elle est amoureuse de toi…

- Et moi je crois qu’elle perd son temps, car je n’ai d’yeux que pour ta jolie frimousse ! Tu n’auras pas de problèmes à l’hôpital ?

- Pour être avec toi ? Les problèmes me semblent minimes… Tu m’as tellement manqué !

- Tu m’as manqué aussi. Lorsque je fais du théâtre, c’est pour toi que je joue, Candy.

- Oh Terry ! Combien de temps encore allons-nous être séparées ?

- Pas beaucoup, ma chérie. Il y aura bientôt des auditions pour « Roméo et Juliette » et si tout va bien, je vais jouer le rôle de Roméo...

- Ça serait super ! Tu connais déjà le rôle par cœur…

- Si tout va bien ça devrait lancer ma carrière…

- Et bientôt je vais terminer mes cours, je pourrais travailler et me avoir un salaire…

- Et nous pourrions enfin être ensemble…

Ils restèrent silencieux pendant un moment.

- Vous partez quand ? demanda Candy.

- Demain à midi.

- Je viendrai à la gare, c’est pendant mon heure de midi…

- Tu ne dois pas retourner à l’hôpital ?

- Oui, mais… je ne veux pas te laisser.

- Taches de son, ne néglige pas ton travail pour moi…

- Ok, je vais y aller… mais encore une fois, mon chéri…

Une heure plus tard ils étaient encore en train de parler.

- J’ai failli raté la présentation, dit Candy.

- Comment ?

- Eh bien, toute la famille était invitée ; Je suis arrivée en retard car j’étais de garde. Arrivée à la loge familiale, Eliza et la tante refusèrent de me laisser entrer malgré les insistances d’Alistair et Archibald.

- Ma pauvre chérie, comment as-tu fais ?

- J’ai entendu la voix de Georgie m’appeler…tu ne peux pas savoir comment c’était beau d’entendre sa voix.

- Elle t’a invité dans la loge de famille de Laurent, devina Terry

- Oui, tu aurais du voir la tête d’Eliza…

- Georgie est vraiment une très bonne amie.

Candy se rappela soudain du bracelet qu’elle avait trouvé dans son panier.

- Je crois qu’elle est plus que ça, dit Candy.

- Que veux-tu dire ?

- Avec tout ce qui s’est passé, j’ai même oublié d’en parler à Georgie…

- Taches de son, tu peux m’expliquer…

- Oh bien sur, mon chéri. Il y’a quelques temps, j’ai perdu mon premier patient, M. McGregor…Tu trouveras mes lettres à ton tour qui t’expliqueront tous. Marie-Jeanne m’a envoyé à la maison Pony pour un jour pour que je m’en remette. Arrivée là-bas, j’ai trouvé Mlle Pony et sœur Maria entrain de faire le grand ménage. Parmi les choses, il y avait bien sûr, le panier dans lequel on m’a trouvé et la poupée bien sûr. Alors je me suis mise à palper et observer le panier pour voir s’il était toujours en bon état. En palpant le petit matelas, j’ai trouvé quelque chose à l’intérieur. J’ai pris une paire de ciseaux et j’ai coupé, et j’ai trouvé un bracelet…

- Un bracelet ? Répéta Terry.

- Oui, et pas n’importe lequel, identique à celui de Georgie…

- Quoi ? Mon Dieu, ça voudrait dire que…

- Georgie et moi sommes des sœurs…

- Ça expliquerait votre ressemblance, dit Terry. Candy, c’est merveilleux. Ça veut dire que si Georgie trouve ses parents…

- Ils pourraient aussi bien être les miens… attends un peu que Georgie apprenne ça…

- C’est magnifique, chérie ! Mais, Candy, on a failli ne pas se voir…

- Terry, rien ni personne ne m’aurait empêché de te voir.

- Je sais ma chérie mais je vais te donner le numéro de téléphone du théâtre, comme cela s’il y a une urgence, appelles moi, ok ?

- Ok mon amour. Mais pour le moment. Montre-moi encore combien je t’ai manqué…

- Flanny je suis désolée. Je vais rattraper les heures perdues.

- Je me demande ce qui te passe par la tête parfois Candy, dit Flanny.

- Flanny, je devais absolument le voir, ça faisait des mois… Si tu as un petit ami, je suis sure que tu me comprends…

- Il est venu te chercher ici, si tu étais à ton poste, tu l’aurais vu quand même… Tu as eu le bon sens de finir ton travail avant de partir.

Candy baissa la tête.

- Enfin retourne travailler, dit Flanny. Je ne ferais pas de rapport… mais ne recommence plus.

Candy n’en croyait pas ses oreilles ! Flanny, gentille avec elle ? Elle voulait la serrer dans ses bras… mais elle connaissait Flanny.

- Merci beaucoup dit Candy. Merci beaucoup.

Et elle s’en alla travailler…

Vers 11h30 du matin, Terry vint la chercher pour aller à la gare. Une fois à la gare, ils virent que tout le monde était déjà là près à partir. Eliza aussi était allé pour voir Terry. Mais elle se fâcha quand elle vit Candy avec lui. Susanna les observait de loin et sentit son cœur se briser encore en mille morceaux. Elle n’arrivait toujours pas à croire que Terry ne soit pas libre. « Il a passé toute la nuit avec elle… d’où sort-elle ?

- Bonjour Terry, dit Eliza. Je suis venu te souhaiter un bon voyage.

Elle faisait comme si Candy était invisible.

- Eliza, dit Terry.

Et il continua son chemin avec sa femme, comme si rien n’était. Eliza était furibonde ! Candy, Candy toujours Candy ! Arrivés devant le train, Terry demanda.

- Tu as besoin d’argent, Taches de sons ?

- Non, merci, Terry. Je vais bien.

- Je vais t’en donner quand même, dit-il en mettant une enveloppe dans la poche de son uniforme.

- Mais Terry, ce n’est pas la peine…d’accord.

- A propos, tu es très belle dans ton uniforme d’infirmière.

Le haut-parleur annonça le dernier appel pour le train de new york.

- C’est toi, dit Candy les larmes aux yeux. Je ne veux pas te quitter….je t’aime.

- Ce n’est plus longtemps, ma chérie. Patience. Je t’aime ne l’oublie jamais.

Il l’embrassa sur les lèvres et monta dans le train qui démarra…Candy était sur le quai et regardait l’amour de sa vie partir. Elle essuya ses larmes de ses joues. « Je dois retourner à l’hôpital… se dit-elle » En sortant de la gare, elle entendit une voix qui l’appela.

- Salut Candy !

C’était Alistair en voiture avec Archi, Annie et Patty.

- Salut à tous, dit-elle en souriant.

- Tu as accompagné Terry à la gare ? demanda Patty.

- Oui.

- Vous avez pu vous voir hier soir ? demanda Annie, il est sorti comme une furie dès qu’il a appris que tu étais à Chicago.

- On a failli ne pas se voir, dit Candy, mais enfin de compte on s’est vu.

- Je suis contente pour toi, dit Annie.

- Je dois retourner à l’hôpital.

- Monte, dit Alistair, je t’amène...

- Ok, dit Candy, essaye de me ramener entière…dit-elle en riant.

- C’était gentil de la part de Georgie de te sauver encore une fois, dit Annie.

- Tu n’as aucune idée, dit Candy, elle ne pouvait pas mieux tomber.

- J’ai cru qu’Eliza allait exploser, dit Archie.

Ils éclatèrent tous de rire.

Si seulement…

Chapitre 10

« Ma sœur, ma mie…. »

Lorsque Candy fut libre en début de soirée, elle alla voir Georgie. Elle se rendit au manoir des Grey et demanda à la voir. Cette dernière arriva et l’accueillit avec un grand sourire.

- Candy !

Candy la serra dans les bras, un peu plus longtemps que d’habitude. Georgie remarqua son émotion.

- Ça va Candy ?

- Georgie, merci encore de m’avoir sauvée.

- De rien, ce fut un plaisir pour moi tu le sais. Tu as pu voir ton mari ?

Candy lui raconta ce qui s’était passé la veille, comment elle avait faillit rater Terry.

- Hum….Cette Susanna… commença Georgie.

- Je sais, elle doit être amoureuse de Terry.

- Elle a pratiquement tout fait pour m’empêcher de le voir…j’espère qu’elle va s’arrêter là… enfin.

Tout en parlant, elles se dirigèrent vers une de nombreuses salles de séjour du manoir. Elles prirent place.

- Où est Laurent ? demanda Candy.

- Il est sorti, il va revenir tout à l’heure.

- J’ai quelque chose à te dire, commença Candy c’est assez important…

- Tu ne peux pas être enceinte ou du moins, tu ne peux pas le savoir déjà… plaisanta Georgie, tu m’intrigues…

Candy ria nerveusement. Elle se mit à lui raconter ce qui s’est passé avec M. McGregor, la visite à la maison Pony et enfin le bracelet.

- Un bracelet ? demanda Georgie doucement comme si elle avait peur de parler.

- Oui, dit Candy et pas n’importe lequel…

En disant ça, elle sortit le bracelet de son sac, et Georgie poussa un cri de surprise.

- Oh mon Dieu… Candy ! dit-elle les larmes aux yeux. Il est identique au mien.

Candy acquiesça.

- Il était dans ton berceau, ça veut dire que…

- …Nous sommes des sœurs ! dit Candy avec incertitude.

Pour toute réponse, Georgie la serra dans ses bras et se mit à pleurer. Candy ne tarda pas à faire de même. Elles restèrent ainsi en pleurant pendant un moment.

- Quelqu’un est mort ? fit la voix de Laurent.

Les deux jeunes filles se retournèrent sans se lâcher, leur visage baigné de larmes. Elles rirent au milieu des larmes.

- Georgie ? Candy ? dit-il le regard interrogateur.

- Oh Laurent, dit Georgie, une chose merveilleuse vient d’arriver…

- Merveilleuse ? Et vous pleurez ?

- C‘est de joie, lui assura Candy.

Elles lui racontèrent ce qui s’était passé jusqu'à la conclusion finale. Laurent était sidéré. Il soupçonnait que Candy et Georgie étaient peut-être des sœurs mais en avoir la preuve du bracelet, c’était plus qu’il ne pouvait espérer. Il serra Georgie puis Candy dans ses bras.

- Je suis très content pour vous deux. Tu l’as dit à Terry ? demanda-t-il à Candy.

- Oui et il n’en croyait pas ses oreilles non plus.

- Maintenant tout ce que vous avez à faire, c’est d’attendre que vos parents reviennent.

- Et bien, dit Candy, c’est de ça que je voulais te parler. Mon stage à l’hôpital va bientôt finir. Je peux aller habiter au Manoir des André mais je préfère avoir mon propre appartement. Et si Terry vient me rendre visite, ça sera plus facile d’être ensemble qu’au manoir. Georgie, que dirais-tu de venir vivre avec moi pour un temps, comme ça on pourrait être toujours ensemble et rattraper le temps perdu ? Du moins jusqu'à ce que je quitte Chicago pour aller vivre à New York avec Terry.

Georgie regarda Laurent. Il acquiesça.

- Je ne peux pas t’empêcher d’être avec ta sœur…

- Merci Laurent, dit Georgie.

- Vous avez de l’argent pour vivre seule ?

- Terry m’a laissé de l’argent et je vais commencer à avoir un salaire bientôt.

- Et j’ai aussi un petit salaire dit Georgie, c’est parfait.

- Comment lutter contre deux esprits aussi indépendants ? Vous allez me laisser au moins vous trouver un appartement décent ?

- Pas trop cher Laurent, et pas trop luxueux non plus, dit Georgie

- D’accord, dit-il, je ferai de mon mieux.

- Je ne travaille pas demain, dit Candy, tu veux venir avec moi à la maison Pony ? J’aimerai que tu voies là où j’ai grandi…

- D’accord, dit Georgie.

- Je viens te chercher demain vers 10 heures.

- Tu veux dîner avec nous ? dit Laurent.

- Dis oui, s’il te plait, dit Georgie

- Ok, dit Candy.

Ils dînèrent avec la famille de Laurent. Après le dîner, Candy retourna à l’hôpital, mais alla au manoir des André pour parler à Alistair et Archie avant. Elle trouva Annie et Patty aussi.

- Candy ! dit Annie, quelle belle surprise !

- Tu vas passer la nuit ici ? demanda Archie, ce manoir est aussi à toi…

- Non, je dois retourner à l’hôpital… mais j’ai une nouvelle à vous annoncer. Vous connaissez tous Georgie.

- La fille qui te ressemble ? Dit Annie, oui on l’a vue à Londres quand elle s’est fait attraper à ta place…

Elle leur raconta comment Terry lui avait acheté le bracelet au marché aux puces, et comment Laurent avait pris Georgie pour elle et la réunion du bal.

- J’ai donné le bracelet à Georgie, puisqu’il était à elle de toute façon et c’était le seul lien véritable avec sa mère. Ses recherches l’ont amenés ici à Chicago. Ses parents sont à l’étranger, elle attend qu’ils reviennent…

Elle leur raconta alors l’histoire de M. McGregor, la visite à la maison Pony et le bracelet…

- Tu es sure que c’est le même ? demanda Annie.

- Je viens de chez Georgie, ils sont identiques…dit Candy

- Alors ça voudrait dire que Georgie, et toi êtes…commença Annie

- Des sœurs ! termina Patty.

- Oh Candy, c’est merveilleux ! Dit Annie.

- C’est pour ça que vous vous ressemblez tant, dit Archie.

- Alors, si elle retrouve ses parents…dit Patty

- Oh mon Dieu Candy, c’est magnifique ! dit Alistair.

Elle prit Annie à l’écart.

- J’espère que ça ne te dérange pas trop…

- C’est bien toi Candy, dit Annie, tu te soucis de moi au lieu d’être contente ? Candy, tu seras toujours ma sœur. Je suis très heureuse pour toi !

- Merci Annie. Je vais à la Maison Pony demain avec Georgie, tu veux venir ?

- Je ne vais pas vous déranger ?

- Georgie et moi allons habiter ensemble dans quelques jours, on aura tout le temps pour être ensemble.

- Ok. Je vais voir si Patty veut venir aussi. Je voulais te demander…

Patty arriver à ce moment-là.

- Pour Terry et toi… vous étiez ensemble à Londres…dit Annie

Candy rougit comme une pivoine. Elle ne pouvait pas parler de son mariage, encore moins de ses nuits passionnées avec Terry, c’était toujours un secret.

- Euh bien, on avait des chambres séparées…dit Candy

- Et sur le bateau ? demanda Patty.

- Euh, j’étais avec Georgie, mentit-elle.

- Oh, dit Annie. Terry et toi avez des projets ?

- Il m’a demandé en mariage au bal…dit Candy

- Quoi ? dit Annie et c’est maintenant que tu en parles ? Petite cachottière !

- Je suppose que tu as dit oui, dit Patty.

- Où est la bague ! dit Annie.

- Dans mes affaires, je ne veux pas l’abîmer à l’hôpital, fit Candy

- Mais enfin Candy, pourquoi nous l’avoir caché ?

Le fait de vivre en mariage secret, l’avait fait oublier tout le reste.

- Annie, ce n’est pas tout à fait officiel. Le père de Terry veut le marier à la fille d’un de ses associés, une certaine Elizabeth Barrington…

- Un mariage arrangé, dit Patty, ça existe encore ?

- Et lui veut m’épouser...Alors il veut devenir indépendant pour qu’on puisse se marier. Alors je vous en prie, vous pouvez garder le secret ?

- Bien sûr Candy, dit Patty, tu peux compter dur nous.

- Tu l’as vu cette Elizabeth ? demanda Annie.

- Je l’ai vu au bal, avec le frère de Terry, dit Candy

- Le frère de Terry ? Dit Patty

- Oui, Richard Jr.

Elle leur raconta ce qui c’était passé au bal et au théâtre.

- C’est un petit morveux ! dit Patty.

Elles éclatèrent de rire. Alistaire la ramena à l’hôpital en voiture. Candy put à peine fermer l’œil de la nuit. Toutes ses émotions la gardaient éveillé… Alistair vint la chercher le matin vers 9 heures moins le quart. Ils allèrent au manoir chercher Annie et Patty qui séjournaient là-bas. Daniel et Eliza étaient là.

- Alistair, tu peux m’amener au magasin ? Je dois m’acheter une nouvelle robe, dit Eliza

- Désolé, dit Alistair, j’amène Candy à la gare…

- Cette fille d’écurie passe avant moi, dit Eliza

- Mais, Eliza, dit Archie, la fille d’écurie a fait littéralement marcher le Prince de Liège…

- Grâce à toi d’ailleurs…si tu n’avais pas tendu le piège…dit Alistair

- Son grade a augmenté à cause de ta jalousie, dit Archie

Candy ne pouvait pas rater cette occasion…

- Merci Eliza, dit Candy, merci de tout cœur. Grâce à toi j’ai retrouvé Terry, assisté au bal royal, et ouvert la piste avec le prince…ton geste était très généreux !

- La ferme ! dit-elle en sortant de la pièce.

- Je m’excuse, dit Candy, c’était irrésistible…

- Ne t’excuse pas, c’était pas trop tôt ! Dit Alistait

Annie et Patty arrivèrent et ils allèrent chercher Georgie chez Laurent et se rendirent à la gare.

Toute la maison Pony était contente de voir leurs deux anciennes pensionnaires et leurs nouvelles amies.

- Tout le monde voici Patty et Georgie, dit Candy.

- Bonjour, dit Melle Pony, wow Georgie tu ressembles beaucoup à notre Candy… Et vos bracelets… identiques !

- Tu sais grimper aux arbres comme notre chef ? demanda Jimmy.

- Oui dit Georgie, j’étais aussi un vrai garçon manqué !

- Pas possible, dit sœur Maria. J’aurai aimé vous avoir toutes les deux !

- C’est merveilleux que vous vous soyez retrouvées, dit Melle Pony.

Georgie et Patty s’adaptèrent facilement aux enfants. Candy et Annie étaient ravies d’être de retour dans leur ancienne maison. Elles passèrent un après-midi mémorable, plein de jeux et de rire. Candy amena Georgie voir « Sa colline Pony. »

- C’est ici que je viens quand je me sens bien ou mal. Je l’ai partagé avec Terry, l’homme que j’aime, mon mari. Il m’a dit que s’aimer ce n’est pas se regarder l’un et l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction. Tu ne peux pas savoir ce que ça me fait de t’avoir retrouvé, ma sœur… Je ne suis plus seule au monde, j’ai une sœur ! Je t’aime Georgie !

- J’ai grandi dans une famille qui m’avait recueillit, elle ne m’a jamais adopté officiellement. Le père et les garçons m’aimaient mais, la mère me traitait toujours froidement. Ça c’est empiré quand mon père adoptif est mort en me sauvant la vie. Mes deux frères m’aimaient beaucoup au grand désespoir de leur mère. Je crois qu’elle est morte de chagrin. Mais maintenant que je sais que je ne suis plus seule, j’ai retrouvé ma sœur…C’est un miracle ! Je me suis sentie proche de toi dès notre première rencontre, c’était sûrement la voix du sang…Je t’aime Candy.

Elles se serrent dans les bras. Georgie regardait leurs bracelets identiques.

- Matilda, la cuisinière des Brydon a dit que Roxanne avait 3 bracelets comme celui-ci. Tu en as un, j’en ai un, elle doit avoir le troisième.

- C’est sûrement un signe que c’est peut-être notre mère, dit Candy. Tu sais quand elle va revenir ?

- Dans quelques mois. Avec tout ce qui se passe en Europe, j’espère qu’ils reviendront entier…

- Il faut être optimiste Georgie, on s’est retrouvé, on les retrouvera. La vie nous sourit enfin. Bientôt je serai avec Terry, toi avec Laurent et on aura enfin une mère et un père.

- Et si elle ne veut pas nous voir ? Elle nous a après tout abandonnées…

- Si nous deux avons hérité de sa nature généreuse, c’est qu’elle sera ravie de nous voir, je t’assure. Et puis qui ne voudrait pas voir de jolies filles comme nous !

Elles éclatèrent de rire et retournèrent à la maison Pony rejoindre les autres.

- Alors, les deux sœurs, dit Melle Pony, ça va ?

- Oui, je lui montrais ma colline Pony, dit Candy.

A l’hôpital il y avait une nouvelle patiente. C’était une vieille dame plutôt grincheuse. Elle n’était jamais contente et elle se plaignait de toutes les infirmières. Lorsque Candy arriva au travail le docteur l’appela.

- Melle André ! Vous êtes de retour ! Dit le docteur

- Oui, docteur. Je peux faire quelque chose pour vous ?

- Oui vous êtes un rayon de soleil ici, j’ai besoin de votre bonne humeur contagieuse…

- Ma….. ?

- Oui, il y a une nouvelle patiente, une vielle dame, qui n’est pas à prendre avec des pincettes…J’aimerai que vous vous en occupiez personnellement.

- D’accord. Elle est dans quelle chambre ?

- La chambre 312, Mme Madeleine Thorpe. Elle est ici pour une opération. Merci, Melle André.

- Ne me remerciez pas docteur, c’est mon travail.

Candy alla dans la chambre 312 et entra. La chambre était toute sombre, les fenêtres étaient fermées, ainsi que les rideaux.

- Il fait noir ici, dit Candy, alors qu’il y a du beau soleil dehors.

Elle alla à la fenêtre et ouvrit les rideaux, laissant ainsi le soleil pénétrer dans la chambre.

- Mais qui… ! commence la vielle dame.

- Bonjour, dit Candy en souriant. Je m’appelle Candice Neige André mais vous pouvez m’appeler Candy. Je suis votre infirmière à partir d ‘aujourd’hui…

- Comment osez-vous ouvrir mes rideaux ? Fermez-les sur-le-champ ! dit la vieille dame.

- Vous ne voulez certainement pas rester dans le noir à vous lamentez. Regardez-moi ce beau soleil ! Allez, vous êtes malade, mais vous êtes toujours en vie. Pensez au nombre de personnes qui sont mortes aujourd’hui…Vous êtes en vie et à l’hôpital pour vous soigner c’est-à-dire pour rester en vie. Pourquoi ne pas sourire ? dit Candy en souriant. Voyons-voir ce qu’il faut faire pour vous aujourd’hui…

Elle se mit à s’occuper de la vieille dame qui ne disait rien mais qui obéissait. Elle avait cessé de se lamenter. Les docteurs étaient ravis et félicitaient Candy. Un jour Candy avait son jour de congé et n’était donc pas au travail. Elle profita de son temps libre pour aménager avec Georgie dans l’appartement que Laurent avait trouvé pour elles. Les deux jeunes sœurs s’amusaient tellement pendant l’aménagement de l’appartement que leurs amies n’en revenaient pas.

- Je n’ai jamais vu deux jeunes filles aussi joyeuses que vous deux, dit Laurent. Les sœurs joyeuses…

« Les sœurs joyeuses » se contèrent de rire. Ils passèrent tous une belle journée et une belle soirée, à parler, rire et arranger l’appartement. Annie et Patty restèrent tard pour les aider. Laurent, Archie et Alistair, étaient présents surtout pour porter les meubles. Laurent avait fait installer le téléphone malgré les protestations des deux jeunes filles.

- Je me sentirai plus en sécurité de savoir que vous pouvez me joindre avec un coup de fil, dit-il.

- D’accord, dit Georgie, mais ne nous déranges pas trop…

- Candy c’est sublime, dit Patty, on pourra s’appeler maintenant.

- Et tu peux donner le numéro à Terry, comme ça il pourra prendre de tes nouvelles régulièrement au lieu d’attendre des lettres, dit Laurent

- Oui tu as raison, dit Candy. Oh, comme je suis heureuse aujourd’hui !

Lorsque les deux sœurs se retrouvèrent seules, Georgie lui demanda :

- Tu sais où joindre Terry ou tu dois lui écrire ?

- Oui je le sais, avec ce qui a faillit se passer la dernière fois, il m’a donné un numéro.

- Super ! Tu peux l’appeler demain pour lui donner le numéro de téléphone.

Le lendemain quand elle arriva à l’hôpital pour son service, les docteurs poussèrent un soupir de soulagement.

- Oh Candy ! dit une autre infirmière, Dieu merci tu es là ! Ta patiente est très irritée ! Elle ne veut personne !

- Mme Thorpe ? fit Candy étonnée.

- Où étiez-vous Melle André ? fit le docteur.

- Euh, c’était mon jour de congé…dit Candy

- Oh, d’accord. Mais pitié, allez vous occuper d’elle !

Candy alla se dirigea vers la chambre 312 et entendu la vielle dame dire.

- Sortez, sortez toutes ! Je veux mon infirmière ! Où est Candy?

- Je suis là, dit Candy. Mme Thorpe ! Qu’est-ce que c’est que ce genre de comportement ?

- Candy ! Où étiez-vous ? demanda Mme Thorpe. Comment avez-vous pu m’abandonner ?

- C’était mon jour de congé, dit Candy, je dois aussi me reposer, non ?

- Oui dit la vieille dame, mais il fallait m’avertir…

- Je m’excuse, dit Candy, la prochaine fois, je vous avertirai. Allons, laissez-moi m’occuper de vous, maintenant.

- Vous êtes charmante, vous me rappelez ma Roxie…

- Roxie ?

- Ma petite-fille...vous avez les mêmes cheveux, si mes yeux ne me trompent pas.

- Vraiment ? Mme Thorpe vous me promettez de ne plus faire des problèmes quand je ne suis pas là ?

- D’accord, je promets de me comporter comme il faut.

Quand Candy retourna à l’appartement, elle décida d’appeler Terry pour lui donner son numéro de téléphone. Dès qu’elle eut la communication elle parla.

- Allô ? Allô ? Dit-elle

- Allô ? Dit une voix au bout du fil

- Oui bonjour !

- Bonjour…

- Est-ce que je peux parler à Terrence Granchester ?

- Oui. C’est de la part de qui ?

- Candy.

- Candy ? Bonjour…c’est monsieur Hathaway, vous allez bien ?

- Oui, ça va.

- Attendez, je vais le chercher pour vous.

Après la bavure de l’autre soir, Hathaway était gentil avec Candy. Il en voulait un peu à Susanna de l’avoir induit en erreur. Quelques minutes plus tard Candy entendit.

- Allô ? Taches de son ? Comment vas-tu ? dit Terry

- Je vais bien, mon amour et toi ?

- Tu me manques beaucoup…il y a un problème ?

- Non, chéri. Excuse-moi, je ne voulais pas t’inquiéter. Je t’appelle pour te dire que j’habite avec Georgie maintenant et que nous avons un téléphone…

- Un téléphone ? Dans l’appartement ?

- Oui. C’est Laurent qui a insisté…

- Dis-lui merci de ma part c’est super ! Je vais en mettre un aussi dans mon appartement, comme ça on se parlera souvent. Attends je cherche de quoi écrire… Non, donne-le moi je vais le retenir.

- Tu es sûr ? Ça serait mieux si tu l’écrivais.

- Candy, je n’oublierai jamais le numéro qui me permettra d’entendre ta voix…

Elle rit et lui donna le numéro.

- Comment va Georgie ?

- Elle n’est pas encore revenue.

- Tu la salueras de ma part. Comment ça va entre-vous ?

- Oh Terry c’est merveilleux ! Elle a très bien pris la nouvelle que nous sommes peut-être des sœurs ! Elle n’en doute même pas.

- Vous habitez loin de chez Laurent ?

- Non, nous louons un appartement en ville pas très loin. Il voulait être près de Georgie. Je t’envoie l’adresse dans ma prochaine lettre. J’ai tellement de choses à te dire… ça serait trop long au téléphone.

- Ok. Alors je te laisse pour que tu ne payes pas trop cher. La prochaine fois, c’est moi qui t’appelle.

- Je t’aime.

- Je t’aime et bonne soirée.

- Bonne soirée.

Elle raccrocha le téléphone et se sentit heureuse et triste à la fois. Heureuse qu’elle ait parlée avec son bien-aimé. Georgie entra à ce moment-là.

- C’était Terry ?

- Salut ! Oui.

- Il te manque, hein ?

- Beaucoup. J’espère être avec lui bientôt.

Quelques jours plus tard, on amena un blessé à l’hôpital. La rumeur disait que c’était un espion et qu’il avait été blessé dans une explosion en Italie.

Candy travaillait aux urgences ce jour là et vit le blessé… C’était M. Albert ! Mais comment ? Elle le croyait toujours en Afrique… Après avoir reçu le traitement adéquat à sa condition, il dormait dans sa chambre. Lorsqu’il se réveilla quelques temps après, Candy alla le voir. Il était debout et regardait par la fenêtre.

- M. Albert ? M. Albert !

Il ne répondit pas. Candy se rapprocha de lui.

- Mr Albert est-ce que vous m’entendez ?

- C’est à moi que vous vous adressez ?

- Oui M. Albert… c’est moi Candy.

- Albert ? C’est comme ça que je m’appelle…je ne me souviens de rien…

- Vous êtes amnésique ? Ah mon Dieu, c’est affreux ! Mais la plupart des cas d’amnésies sont provisoires. Vous retrouvez la mémoire, vous verrez.

- Soit ! Maintenant veuillez me laisser s’il vous plait, je dois me reposer…

- D’accord…je reviendrai vous voir demain. Aurevoir.

Albert ne dit rien. Cette gentille jeune fille, il l’a connaissait ? Il ne se souvenait de rien c’était frustrant. Les docteurs lui avaient dit de ne pas forcer, sa mémoire lui reviendrait en temps voulu. Le temps passa et Albert allait mieux et devait quitter l’hôpital. Comme il n’avait toujours pas trouver la mémoire, Candy lui proposa de venir avec elle et Georgie.

- Avec vous ? Demanda-t-il

- Oui…j’habite avec ma sœur…Comme ça quand la mémoire vous reviendra…

- Et vous me faites confiance ? Vous n’avez pas peur ?

- Monsieur Albert, en ce moment, je crois que je vous connais mieux que vous-même.

Albert rit.

- Oui vous avez raison.

- Alors c’est réglé…Vous venez avec moi ce soir après le boulot.

Candy savait qu’il fallait qu’elle en parle à Georgie et surtout à Terry.

Pendant la pause de midi, elle alla chez elle pour appeler son mari

- Taches de son ?

- Terry, bonjour.

- Ça va ?

- Oui. J’ai quelque chose à te dire…

- Il y a un problème ?

- M. Albert a été blessé et il est à l’hôpital où je travaille…

- Oh, il va bien ?

- Oui et non…

- Que veux-tu dire ?

- Physiquement il va bien, mais il a perdu la mémoire…

- Mon Dieu !

- Alors, je vais l’amener ici pour qu’il habite avec nous. Comme il ne sait rien sur lui-même….

- Quoi !

- Terry, je t’en prie. Comprends-moi…M.Albert m’a toujours aidé quand j’étais dans le besoin et toi aussi d’ailleurs…et il m’a sauvé la vie

- D’accord. Tu as raison. Ça c’est ma Candy qui pense toujours aux autres…vas-y fais-le.

- Merci, chéri. Je dois retourner travailler. Aurevoir, je t’aime.

- Je t’aime, à plus tard.

Elle raccrocha le téléphone et Georgie entra avec Laurent.

- Candy ?

- Salut Georgie, je suis venu appeler Terry. Et je dois vous parler à tous les deux.

Elle leur expliqua la situation avec Albert.

- Je suis avec toi Candy, dit Georgie. Cet homme est ton ami et tu dois l’aider.

- Moi aussi, dit Laurent.

- Vous n’avez pas peur du « qu’en dira-t-on ? » dit Candy.

- Nous connaissons la vérité, tu es mariée et je suis avec Laurent…Le reste du monde ? On s’en fou ! Dit Georgie

Candy la serra dans ses bras.

- Tu es merveilleuse Georgie. Je dois retourner à l’hôpital. A ce soir.

Mme Thorpe devait aussi quitter l’hôpital le lendemain. Sa famille viendrait la chercher. Quand sa famille venait lui rendre visite, Candy s’éclipsait discrètement. Mme Thorpe lui fit la remarque.

- J’aimerai que vous voyiez les membres de ma famille…

- D’accord. Quand j’aurai moins de travail, et que votre famille est là, je resterai pour la rencontrer…

Mais à chaque fois, elle était débordée… Et maintenant. Mme Thorpe devait quitter l’hôpital.

- Vous allez me manquer

- Candy, dit Mme Thorpe, si j’ai besoin d’une infirmière à domicile, je viendrai personnellement t’engager.

- C’est très gentil, dit Candy. Vous allez me manquer aussi, bonne convalescence !

Chapitre 11

« L’amant d’un autre été… »

Roxanne Bramwell prenait l’air. Elle était sur un bateau qui la ramenait en Amérique après un long séjour en Afrique. Elle avait un beau bronzage qu’elle devait au soleil de l’Afrique. Elle retournait en Amérique pour voir sa famille et leur montrer qu’elle était vivante et en bonne santé. Ensuite elle repartirait peut-être en Europe. Avec tout ce qui se passait, ils n’avaient jamais assez d’infirmières. Mais elle voulait voir sa grande-mère. Sa sœur lui avait écrit qu’elle avait été hospitalisée. Elle sourit à la pensée de sa grand-mère, grincheuse comme elle était, dans un hôpital entrain de crier sur le personnel. Elle aurait aimé voir ça. Elle regardait l’eau de l’océan bouger. Elle venait d’avoir son dîner. La salle à manger était pleine à craquer. Il semblait que tout le monde voulait aller en Amérique.

- Roxie ?

C’était la voix d’un homme. Roxanne se demanda qui pouvait l’appeler par son diminutif.

- Roxie, c’est bien toi ? dit la voix.

Elle se retourna et vit un homme blond aux yeux verts et quelques taches de rousseur sur le visage. Elle n’en croyait pas ses yeux !

- Nathan ? dit-elle stupéfaite, Nathaniel Winstanley ? Oh mon dieu, le monde est petit !

Nathan se rapprocha d’elle et la serra dans les bras. Elle rit et fit de même. Ils relâchèrent leur étreinte.

- Ça fait combien de temps ? demanda-t-il.

- Trop longtemps !

- Tu retournes en Amérique ? Tu viens d’où ?

- De l’Afrique et toi ?

- De l’Asie…

- On aime voyager tous les deux on dirait…

- Une chose que nous avons en commun, dit Nathan, tu veux prendre un verre avec moi ?

- Je ne suis pas sûre, dit-elle, tu vas peut être encore me fausser compagnie et aller te marier… va retrouver ta femme…

- Oh, allons Roxie, laisse-moi au moins m’expliquer…Roxanne, s’il te plait….

- Presque vingt ans après ? C’est un peu trop tard !

- Roxanne, s’il te plait…insista-t-il

- Je ne suis pas intéressée, va rejoindre ta femme !

Elle le laissa pour aller à sa cabine, précipitamment. Elle ferma la porte et ferma les yeux. Les larmes se mirent à couler. Revoir Nathan après toutes ses années avait réouvert d’anciennes blessures. Et elles étaient douloureuses, très douloureuses. Nathan resta là un peu perplexe par la réaction de Roxanne. Il retourna aussi dans sa cabine. Il pensa à l’époque où il l’avait rencontré.

Roxanne dans sa cabine, pensait aussi à l’époque où elle avait rencontré Nathaniel Winstanley…

Ils étaient entrain de penser à l’unisson….

C’était le cinquième dimanche, celui où les élèves des collèges sociaux allaient rencontrer leurs parents ou les membres de leur famille. Roxanne Bramwell travaillait chez Lord Brydon comme assistante. Elle avait eu de la chance de trouver ce travail. Elle était venue en Angleterre avec une troupe de danse qui s’était dispersée à la fin du contrat. Comme elle était partie contre l’avis de sa famille, Roxanne ne voulait pas retourner chez elle en Amérique. Elle décida de rester et de se débrouiller. Elle avait trouvé du travail comme assistante. Les cinquièmes dimanches, plusieurs jeunes hommes et jeunes filles venaient pour rencontrer leurs parents. Elle aimait parler avec eux, et comme ils venaient du même milieu, ils avaient beaucoup en commun. Lord Brydon organisait toujours des barbecues à cette occasion. Il logeait toutes ces familles et ce n’est pas la place qui manquait qui manquait, c’étaient ses amis et associés.

Roxanne passait par le jardin pour aller se servir ; il restait un morceau de poulet. Elle prit une fourchette pour prendre le morceau, elle vit une autre fourchette se diriger vers le même morceau.

- Excusez-moi, dit Roxanne, mais j’étais là avant.

Elle leva la tête et vit et fit un jeune homme aux cheveux blond, aux yeux verts et quelques taches de rousseur sur le visage. Le jeune homme regarda la jeune fille aux longs chevaux blonds et bouclés et aux yeux verts

- Je l’ai vu avant, dit-il en souriant, j’aime vraiment beaucoup le poulet…

- Moi, aussi… On peut partager le morceau…

- D’accord, dit-il.

Il prit un couteau et coupa la cuisse de poulet en deux et posa un morceau dans l’assiette de Roxanne.

- Merci c’est gentil.

Ils terminèrent de se servir. Roxanne alla s’asseoir pas très loin de là, à l’ombre d’un arbre. Le jeune homme la suivit.

- Je peux me joindre à vous ? dit-il.

- Je vous en prie, dit-elle.

Il prit place à coté d’elle sur la couverture à terre.

- Nathaniel Winstanley, dit-il en se présentant.

- Roxanne Bramwell, enchantée.

- Enchanté.

- Tu vas dans quelle école ?

- Le collège St. Paul et toi ?

- Je ne vais pas à l’école, je travaille chez Lord Brydon comme assistante.

- Oh, mais tu es américaine…

- Oui, je suis venue avec une troupe de danse…

- Et tes parents n’ont rien dit ?

- Je suis une petite rebelle…

- Mais tu es si jeune, être aussi loin de sa famille…

- Elle me manque. Mais j’aime voyager…

- Fascinant. Tu comptes faire combien de pays ?

- On verra où la vie va m’amener.

Ils avaient eu une connexion immédiate. Ils passèrent le reste de la journée ensemble. A la fin ils échangèrent leurs adresses pour correspondre. Ils se mirent à s’écrire presque tous les jours, étant donné qu’ils étaient dans la même ville et la poste royal est la plus rapide au monde. Ils se voyaient à chaque visite d’élèves du collège. A la fin d’une des journées, la deuxième fois qu’ils se voyaient, ils étaient ensemble dans la bibliothèque.

- Je dois y aller Roxie, tu vas me manquer

- Tu vas me manquer aussi, mais on vient à peine de se rencontrer…

- Nous nous écrivons tous les jours. Je te connais et tu me connais. Et j’ai tous ces sentiments en moi depuis l’instant où j’ai posé les yeux sur toi

- Nathan…

- Je t’aime Roxie

- Je t’aime aussi

Il se pencha et l’embrassa sur les lèvres. Roxanne sentit le monde tourner autour d’elle. Elle était amoureuse pour la première fois de sa vie et lui aussi l’aimait. Elle n’arrivait pas à croire la chance qu’elle avait.

Roxanne et Nathan étaient follement amoureux l’un et l’autre. Ils étaient devenus proches, très proches. Elle était sûre de ses sentiments alors elle n’hésita pas à devenir intime avec lui.

- Je veux t’épouser, Roxie et me réveiller tous les jours dans tes bras

- Je vais abandonner mes voyages pour être ta femme

- Tu n’as pas besoin, j’aime aussi voyager… nous allons conquérir le monde ensemble… avec les enfants que nous aurons dans le futur

- Combien en veux-tu ?

- Autant qu’on peut…

- D’accord, mais je ne pense pas que j’aurai assez de force ! plaisanta-t-elle

Ils riaient, s’embrassaient et passaient de bon temps ensemble. Mais elle ne lui avait toujours pas dit qu’elle venait d’une famille aisée. Il croyait qu’il était avec une fille pauvre. Quant à Nathan, il ne lui avait pas dit que son père avait arrangé un mariage avec la fille d’un de ses amis qui allait à la même école. Le cinquième dimanche elle allait voir ses parents à l’hôtel si bien que Roxanne ignorait son existence. Lors d’une des visites, les parents de la fille qui s’appelait Louise Barclay, étaient au manoir Brydon pour la journée accompagnée par leur fille. Elle était mince avec des cheveux brun clair. Nathan était très mal à l’aise ce jour-là, il parlait à peine et quand il parlait il répondait par des mono-syllables. Roxanne ne comprenait pas ce qui se passait. Pourquoi Nathan se comportait-il ainsi ? Christopher, le fils de lord Brydon, qui était âgé de 8 ans à l’époque lui donna la réponse sans le savoir.

- Salut Chris, dit Roxanne, où vas-tu comme ça ?

- Je vais dehors, les grands m’ont chassé de la bibliothèque. Ils discutent le mariage…

- Mariage ? Qui va se marier ?

- Ton ami, Nathan et une certaine Louise…

Roxanne vit son monde s’écrouler autour d’elle. Nathan ? Epouser une autre ? Et elle ? Que se passait-il ?

Elle décida d’aller voir ce qui se passait. La porte était entrebâillée et elle entendit des voix.

- Tout est arrangé pour le mariage fit la voix d’une femme, nos deux enfants seront très heureux ensemble. N’est-ce pas Louise ?

- Oui, dit Louise. Je suis tellement heureuse. Nous sommes fiancées depuis notre plus tendre enfance…

- C’est parfait donc, alors rendez-vous dans un mois à Chicago.

Roxanne n’a pas voulu en entendre d’avantage. Elle quitta les lieux et alla dans sa chambre en courant. Nathan devait se marier à une autre. Il lui avait promis le mariage !

Nathan se retrouva seul avec son père dans la bibliothèque des Brydon.

- Père, commença-t-il, c’est à propos du mariage…

- Dans un mois tu seras un homme marié…

- Mais père, j’aime une autre fille…

- La secrétaire de Lord Brydon ? Tu plaisantes j’espère ? … Ton mariage a été arrangé depuis le berceau. , il devrait avoir une fusion à cause de votre union.

- Mais père, je n’aime pas Louise !

- Qu’est-ce que l’amour à avoir là dedans ? C’est la transaction financière ! Tu vas faire ton devoir de fils aîné de la famille.

- Mais…j’aime une autre fille.

- Et tu aimeras une autre femme, ta femme. Je croyais qu’on était d’accord.

- C’était avant que je ne tombe amoureux d’une autre……

- Tu m’as fait une promesse, tu ne peux pas briser une promesse, tu ne le peux pas maintenant. Tout le monde compte sur toi, ton grand-père, ta mère, Louise…

- D’accord, père. Je vais remplir mon devoir dit-il d’un air triste.

Nathan partit à la recherche de Roxanne, il ne la trouva nulle part. C’était le dernier dimanche et il ne la reverra peut-être jamais, car il partait pour l’Amérique le matin. Il allait passer la nuit à Southampton pour prendre le bateau à l’aube. Il devait voir Roxanne, mais il ne la trouva pas. Il quitta donc le Manoir des Brydon, le soir même avec sa famille et sa fiancée sans avoir vu Roxanne. Il avait le cœur brisé.

Roxanne pleura toutes les larmes de son corps dans les bras de Matilda, la cuisinière.

- Allons Roxanne, ce n’est pas la fin du monde. Il y aura d’autres jeunes hommes…

- Mais c’est Nathan que j’aime ! Il va se marier à une autre ! Et moi je vais être seule avec…avec…

- Avec qui ? Avec nous ?

- Non. Avec mon bébé ! dit-elle en sanglotant de plus belle.

- Oh Roxanne ! dit Matilda, ma pauvre chérie.

- Je ne peux plus rester ici ! Je dois partir…

- Mais, non. Où vas-tu aller ?

- Je ne sais pas, mais je vais me débrouiller.

Elle avait donc démissionné et quitter le manoir Brydon. Elle avait fait des petits boulots, avait un appartement d’une seule pièce. La vie était très difficile ! Lord Brydon lui avait donné un peu plus d’argent qu’il ne fallait. Ce qui l’avait aidé beaucoup au début. Elle mit au monde des jumelles et alla en laisser une à l’orphelinat en pleurant comme une madeleine. Elle ne pouvait pas s’occuper de 2 bébés. Elle espérait que son bébé serait adopté par une bonne famille. Elle laissa un des trois bracelets en or qu’elle portait, que sa mère qui lui avait donné. Elle prit le bateau pour l’Amérique avec l’autre bébé. Mais, une fois à Chicago elle n’avait pas osé affronté ses parents avec un enfant illégitime. Nathan était marié avec Louise Barclay qui attendait un bébé. Son cœur se brisa en mille morceaux. Elle alla la laisser devant la maison Pony, elle vit un autre bébé devant la porte. Elle s’en alla en pleurant. Elle retrouva chez ses parents, alla à l’école d’infirmière et acceptait tous les postes à l’étranger pour ne pas rester sur place et penser à ses bébés. Elle avait passé plusieurs années en Afrique à travailler surtout avec les enfants. Elle revenait de temps en temps en Amérique pour voir sa famille, mais jamais pour longtemps. Elle retournait cette fois-ci pour voir sa grand-mère. Elle ne pensait pas revoir Nathan. Elle se changea, se mit au lit et pleura jusqu'à ce qu’elle s’endormit.

Nathan quitta l’Angleterre le jour suivant sans avoir revu Roxanne pour lui expliquer ce qui se passait. Il lui avait écrit une fois en Amérique, mais n’avait pas obtenu de réponse. Il avait le cœur brisé. Il avait un devoir à remplir, mais il était prêt à y renoncer si seulement il pouvait trouver Roxanne. Mais elle était introuvable. C’est comme si elle avait disparue de la surface de la terre. Il épousa donc Louise Barclay ; avait eu deux enfants avec elle ; Cassandra, qui avait 15 ans et Steven qui avait 10 ans. Il retournait en Amérique avec eux après avoir passé plusieurs années en Asie. Il avait divorcé de Louise qui était retourné vivre en Angleterre. Revoir Roxanne avait fait battre son cœur de nouveau. Tous les sentiments qu’il croyait éteints, s’étaient rallumés dès qu’il l’avait aperçu. L’univers lui donnait une deuxième chance. Roxanne Bramwell…

Roxanne se réveilla, s’apprêta et sortit prendre son petit déjeuner. Comme il y avait beaucoup de monde, on la mit à la même table qu’une jeune fille et son petit frère.

- Bonjour, dit Roxanne.

- Bonjour! répondit les enfants.

Ils se mirent à manger quand la jeune fille dit.

- Je m’appelle Cassandra et lui c’est mon frère Steven.

- Enchanté, je m’appelle Roxanne.

- J’aimerai que vous rencontriez mon père…

- Pourquoi ?

- Pour sortir avec lui…

- Cassie arrête, dit Steven, tu ne peux pas dire ça à toutes les femmes célibataires que tu rencontres…

- Qu’est-ce qui vous dit que je ne suis pas mariée ou fiancée?

- Je ne vois pas de bague à votre doigt… vous avez un petit ami ?

- C’est personnel…

- Je m’excuse, je veux savoir, oui ou non ?

- Non, mais…

- C’est parfait !

Roxanne sourit et regardait les deux enfants. Elle était blonde et lui brun clair. Ils avaient tous les deux les yeux verts. Elle avait des taches de rousseurs et lui, pas. Elle regarda le bras de la jeune fille. Non elle ne portait pas de bracelet. Elle pensa à ses deux filles, comment étaient-elles ? Lui ressemblaient-elles ? Elle se mit à parler avec les enfants en leur racontant ses aventures en Afrique.

- Tiens, voila papa, dit Steven.

- Roxie ? Dit le père

- Nathan ? Dit Roxanne

- Vous vous connaissez ? demanda Cassandra ravie…

- Je la connais depuis l’époque où j’allais à l’école en Angleterre…Je vois que tu as rencontré mes enfants.

- Oui, ils sont très beaux.

- Elle est à notre table à cause de la foule, dit Steven.

- Oh ! Mais c’est super ! Au moins quelqu’un que je connais…

Roxanne sourit devant les enfants de Nathan, mais elle ne pouvait pas trop répondre. Le petit déjeuner continua dans le calme. Après un moment, les enfants allèrent se promener. Roxanne se leva pour partir.

- Roxanne, attends, dit Nathan.

- Tu veux quelque chose ?

- Oui. Te parler. S’il te plait écoutes-moi ensuite tu feras ce que tu veux.

Roxanne réfléchit une minute. Après tout, elle n’avait rien à perdre. Et la blessure des souvenirs était déjà ouverte…

Et puis, elle était toujours amoureuse de lui…

- D’accord, je vais t’écouter.

- Merci allons nous asseoir quelque part, et laissons la place aux autres passagers. Tu veux venir dans ma cabine ? J’ai une suite avec les enfants, on sera plus tranquille.

- Je peux te faire confiance ? plaisanta-t-elle

- Toujours, dit-il en souriant.

Chapitre 12

« Tant d’années perdues … ! »

Roxanne et Nathan allèrent dans la cabine. Il avait une suite luxueuse de première classe avec trois chambres à coucher, une salle de séjour, toilettes, salle de bain et douche.

- Très beau, dit Roxanne.

- Merci, assieds-toi, je t’en prie… Tu veux quelque chose à boire ?

- On vient de prendre notre petit déjeuner, Nathan, je vais bien. N’y allons pas par quatre chemins ; parles, j’écoute.

- La dernière fois qu’on s’est vu, que s’est-il passé ? Je t’ai cherché partout !

- Tu étais distant avec moi, tu te souviens ? Je ne savais pas ce qui se passait. Ensuite le petit Christopher Brydon m’a dit qu’il avait entendu parler du mariage entre toi et Louise Barclay.

- Oh mon Dieu ! C’est comme ça que tu as découvert ? Je voulais te le dire moi-même…

- Quand ça ? Après la lune du miel ?

- D’accord, je mérite ça

- Je suis désolée

- Non tu as raison. J’aurai du t’en parler plus tôt.

- Je suis allé à la bibliothèque et j’ai écouté à la porte…

- Qu’est-ce que tu as entendu ?

- Tes parents parler du mariage et Louise dire que vous étiez fiancées depuis le berceau ensuite, je suis partie…Je ne pouvais plus en entendre d’avantage…

- J’aurai aimé que tu entendes ma conversation avec mon père. Je lui disais que je ne voulais pas épouser Louise mais toi…

- Vraiment ?

- Oui. Comme ses affaires passait avant tout il a insisté. Il ne voulait pas me voir épouser une fille d’origine modeste.

Roxanne eut un petit rire nerveux.

- Origine modeste ? répété-t-elle.

- Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ?

- Ma famille est riche, Nathan, très riche…

- Quoi !

- Je suis la fille de Maxime Bramwell. Etant un homme d’affaires, je suis sûre que tu as entendu le nom de mon père…

- Maxime Bramwell ? Les entreprises Bramwell ?

Elle acquiesça. Nathan était sans voix. Toutes ces années il avait cru qu’elle était pauvre. Alors qu’elle était riche. Si son père l’avait su, il aurait concocté un mariage d’affaires.

- Je suis désolée, Nathan. J’aurai du te le dire.

- Oui, tu aurais du…

- Mais ça ne devait pas avoir d’importance… On s’aimait et les portefeuilles de nos pères ne devaient pas avoir d’importance…

- Je sais mais pour mon père c’était primordial mais ce n’est pas de ta faute, j’aurai du te dire la vérité aussi. Mais je t’ai cherché partout. Je t’ai écrit quand j’étais en Amérique. Je voulais me révolter et ne pas épouser Louise, Mais tu étais introuvable. Tu n’as pas répondu à ma lettre alors je me suis dit que c’était une aventure pour toi que tu ne voulais plus de moi.

- Oh mon Dieu ! rit Roxanne doucement. Tout ce temps perdu ! Oh mon Dieu ! Toutes ces vies bouleversées !

Elle éclata en sanglots. Nathan la regarde surprise. Il s’approcha d’elle et la pris dans ses bras. Elle sanglota de plus belle. Nathan ne disait rien, la laissant se soulager par les larmes. Au bout d’un long moment elle s’arrêta enfin. Nathan lui donna un mouchoir pour essuyer ses larmes.

- Tu te demandes pourquoi, je pleure ? Tu vas être en colère contre-moi quand tu le serras.

- Roxanne, c’est le moment de vérité. Parles, je t’écoute

- Après avoir entendu la conversation entre tes parents, ta fiancée et toi… Je suis allé me cacher pour pleurer. Tu ne m’as pas trouvé parce que j’étais dans la chambre de la cuisinière en train de pleurer dans ses bras. Tous mes rêves étaient brisés. Tu m’as promis le mariage alors que tu devais épouser une autre. Je voulais attendre pour te dire quelque chose…

Elle resta silencieuse pendant un moment, la tête baissée et elle fini par dire :

- Je… J’étais enceinte.

C’était presque un murmure. Nathan croyait avoir mal entendu.

- Pardon ?

- J’étais enceinte, répéta-t-elle.

- Tu étais enceinte ? Oh mon Dieu ! Roxanne !

- J’ai quitté mon travail. C’est probablement pour ça que je n’ai jamais reçu ta lettre. Une adolescente célibataire enceinte, tu peux imaginer ce qu’a pu être ma vie. J’ai tenu bon j’ai eu des jumelles…

- Des jumelles…

- Je ne pouvais pas m’occuper de deux enfants, alors j’en ai laissé une à l’orphelinat… et j’ai gardé l’autre. Je suis retournée en Amérique, mais une fois là-bas, je ne suis renseigné et j’ai appris que tu étais marié et que ta femme attendait ton enfant. Je suis allé laisser l’autre bébé dans un orphelinat. Tu ne peux pas savoir ce que ça m’a pris de faire ça, non, pas une fois, mais deux fois… J’ai cru que j’allais mourir… Je suis rentrée chez mes parents, j’ai pris des cours d’infirmière et j’ai accepté tous les postes. Ceux qui pouvaient m’amener à l’étranger…

- Tu n’as jamais essayé de chercher nos filles ?

- J’ai leur ai laissé à chacune un bracelet en or, tu te souviens ? J’en avais 3 identiques… Et à chaque fois que je rencontre une fille qui a l’age que devait avoir nos filles, je regarde pour voir s’il y a un bracelet à son poignet. J’ai même regardé le poignet de Cassandra. Je suis désolée Nathan. J’ai abandonné nos filles, dit-elle avec des larmes aux yeux.

Pour toute réponse, il la serra dans ses bras.

- Tu n’étais qu’une enfant toi-même…Tu as pris une décision selon les circonstances.

- J’ai abandonné mes bébés !

- Chut ! Avec tout le pouvoir que j’ai, je vais faire mes recherches, on va les retrouver. Je suis désolé que tu aies eu à vivre tout ça. Dis-moi, tu ne t’es jamais mariée ?

- J’ai eu des prétendants, mais mon passé m’avait traumatisée…Je n’ai jamais eu confiance en aucun homme.

- J’ai divorcé avec Louise il y a 2 ans. Elle m’a laissé la garde des enfants. Elle les voit de temps en temps.

Elle se défit de son étreinte.

- Tu n’es pas en colère contre moi ?

- Roxie, on a perdu tant d’années à cause d’un terrible malentendu. Me fâcher contre-toi maintenant, ne changera rien à la situation. « Mieux veut allumer une chandelle que maudire l’obscurité.. »

- On voit l’influence de l’Asie sur toi. Alors je te réponds. « Celui qui ne sait pas se fâcher est un sot, ce lui qui ne veut pas se fâcher est un sage. Et aussi, « Le passé a plus de parfum qu’un bouquet de lilas en fleurs. »

- « Jusqu’à ce qu’aujourd’hui devienne demain, on ne saura pas les bienfaits du présent. » Roxanne, je ne t’ai jamais oublié…

- Nathan…

- Je n’ai jamais cessé de t’aimer…

- Oh mon Dieu. Tout ça va trop vite…

- « Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi » Roxie L’univers nous donne une autre chance, ne la laissons pas passer. J’ai passé toute ma vie sans toi. Louise et moi étions bons amis, mais nous n’étions pas amoureux. Nous avons divorcé lorsqu’elle est tombée amoureuse d’un autre homme. C’était très amical. Roxanne je t’en pris dis-moi si tu m’as oublié ou pas…

Roxanne resta silencieuse pendant un moment elle regarda Nathan ; Oh elle l’aimait, comme le premier jour. Mais fallait-il y aller aussi vite ? Ils avaient perdu presque vingt ans. Pourquoi ne pas saisir cette deuxième chance ? Entendre Nathan, lui dire qu’il l’aimait encore était un rêve qu’elle n’aurait jamais cru possible après toutes ces années. Elle serait folle de refuser !

- Nathan Winstanley, dit Roxanne avec des larmes aux yeux, je t’aime, je n’ai jamais arrêté de t’aimer…

Il poussa un soupir de soulagement, il s’approcha d’elle et la serra dans ses bras. Il chercha ses lèvres et il l’embrassa passionnément.

Ils entendirent la porte de la cabine s’ouvrir, c’était les enfants. Ils se séparèrent pour ne pas les choquer.

- Papa ? dit Cassandra en entrant, oh tu es avec Roxanne, vous parlez du bon vieux temps ?

- Salut papa, dit Steven. Roxanne.

- Je vais aller dans ma cabine. A tout à l’heure, dit Roxanne

Nathan l’accompagna à la porte.

- Je suis dans la cabine #221, dit Roxanne.

- Je viens te voir. A tout de suite. Je t’aime.

- Je t’aime.

Il retourna dans la cabine.

- C’est une ancienne petite amie ? demanda Cassandra.

- Tu as l’air de l’aimer bien, dit Steven.

- Oui, j’étais amoureux d’elle quand j’étais jeune…On s’est perdu de vue à cause d’un malentendu.

- Oh ! dit Cassandra en souriant. Et tu veux la reprendre ? Es-t-elle libre ?

- Oui…

- Oh, Papa ! Tu as besoin d’une femme. Maman est déjà remariée, on a besoin d’une mère !

- Ça ne t’ennuie pas ?

- Papa, qui a essayé de te mettre en ménage avec toutes les femmes célibataires au monde ?

- Et toi Steven ? Tu aimerais avoir une belle-mère ?

- Oui. Ça serait amusant, dit Steven.

- Mais les enfants, j’ai autres choses à vous dire. Je ne veux rien vous cacher.

- Qu’est-ce qu’il y a papa ? Tu sembles sérieux…

- C’est parce que c'est sérieux.

- Ok. Papa, je t’écoute.

- Il y a très longtemps avant que j’épouse votre mère, j’étais avec Roxanne, je voulais me marier avec elle…Mais il y a eu un malentendu…

- Et tu as épousé maman ? dit Cassandra.

- Oui. Mais Roxanne, je ne savais pas qu’à l’époque attendait un bébé…

- Un bébé ! dit Cassandra stupéfaite.

- En fait, elle a eu des jumelles…

- Des jumelles ? Nous avons des sœurs ?

- Oui mais elle ne les a pas gardé, comme elle était à peine plus âgée que toi, elle les a abandonné pour que d’autres personnes les adoptent.

- Alors, on ne sait pas où elles sont ? Dit Cassandra

- Je vais remuer ciel et terre pour les retrouver.

- Oh, mon pauvre papa, dit Cassandra. J’espère que tu retrouveras nos sœurs !

- Tu es tellement bonne ma chérie. Merci.

- Tu es bon aussi papa. Je te ressemble, et pas seulement physiquement !

Ils éclatèrent de rire.

- Maintenant, va voir Roxanne…dit Cassandra

Nathan embrassa sa fille et sortit de la cabine. Il se retint pour ne pas courir vers la cabine de Roxanne.

Pendant ce temps, Roxanne était dans sa cabine, assise. Elle pensait à sa vie depuis les dernières heures. Si elle avait parlé à Nathan elle aurait été sa femme avec ses deux petites filles… Tant d’années perdues ! Pleurer maintenant ne servirait à rien, ce qui était fait était fait. Elle avait retrouvé Nathan, ce qu’elle croyait impossible, elle retrouverai maintenant ses filles. On frappa à sa porte. Elle savait que c’était Nathan. Elle alla ouvrit la porte, il se tenait devant elle. Elle ne dit pas un mot, s’écarta pour le laisser entrer, ferma la porte et ils tombèrent dans les bras de l’un de l’autre et s’embrassèrent passionnément.

- Tu m’as tellement manqué, dit-il

- Toutes ces années… dit-elle entre deux baisers

- Roxanne, j’ai une question que je voulais te poser, il y a presque 20 ans…

- Humm humm, dit-elle en l’embrassant partout sur le visage

- Roxanne Bramwell veux-tu me faire l’honneur de devenir ma femme ?

Roxanne resta figée pendant un bref instant, elle était abasourdie… elle sourit et dit ;

- Nathaniel Winstanley, je serai honorée d’être finalement ta femme…

Il l’embrassa à nouveau.

- Je vais parler au capitaine alors…dit-il

- Pourquoi ? demanda-t-elle la tête sur sa poitrine

- Pour nous marier, tiens !

- Nous marier ? Quoi, ici, maintenant ? Comment ?

- Le capitaine peut le faire…

- Et les enfants ? Ils sont d’accord ?

- Après avoir essayé de me mettre en ménage avec toutes les femmes célibataires du monde à Hong Kong, ils m’obligent pratiquement à épouser celle que j’aime

- Tu leur as dit quoi exactement ?

- Tout. Je ne veux rien leur cacher

- Même…

- Oui, même à propos des jumelles.

- C’est bien d’être ouvert avec ses enfants

- Alors c’est pour ça que si je veux passer mon temps avec toi, je veux que ce soit légal…

- Oh, pour monter un bon exemple aux enfants

- Roxie…

- D’accord… La première fois, on n’a pas attendu, cette fois-ci au moins on sera légal.

- Légal…je vais voir le capitaine, je reviens…

Il l’embrassa sur le front et sortit. Roxanne resta s’apprêter et chercha parmi ses vêtements celle qui ressemblait le plus à une robe de mariée. Elle finit par trouver une robe blanche avec un peu de rose aux manches et à la taille. Quelques minutes plus part, on frappa à la porte. Elle alla ouvrit et trouva Cassandra avec un beau sourire.

- Cassandra ? entre, je t’en prie, dit-elle

Elle entra et la serra dans ses bras.

- Félicitations ! Dit Cassandra

- Ça ne t’ennuie pas ? Tu en es sûre ?

- Vous plaisantez ? Depuis que ma mère est partie, j’essaye par tous les moyens de le mettre en ménage avec des femmes, sans résultats. Et il vous retrouve et la seconde d’après, il veut vous épouser ! Pour moi c’est un rêve devenu réalité…

- Merci, dit-elle en la serrant dans ses bras, beaucoup de jeunes filles auraient été fâchées et détestables…

- En attendant qu’on retrouve vos enfants, mes sœurs, je peux être comme votre fille… on a les mêmes cheveux blonds et les yeux verts, les inconnus n’y verront que du feu…

Roxanne éclata de rire et l’embrassa

- J’ai apporté des fleurs pour vos cheveux, dit Cassandra

- Merci. La robe la plus proche de mariage que j’ai trouvée à du rose pale…

- Elle est parfaite. La cérémonie est dans une heure…

- Tu veux être ma demoiselle d’honneur ?

- Avec plaisir !

Elles s’apprêtèrent donc. Cassandra coiffa ses cheveux avec des fleurs. Une heure plus tard la cérémonie de mariage eu lieu et Roxanne Bramwell devint Mme Nathaniel Winstanley, presque vingt ans après. Roxanne aménagea dans la suite de Nathan après la cérémonie. Cette fois-ci il, ils avaient fait les choses en ordre. Il y a quelques jours si on lui avait dit qu’elle aurait une famille et un mari avant la fin de la semaine, elle leur aurait rit au nez ! C’est sa famille qui sera étonnée. Elle était la brebis galeuse et revenir mariée avec une famille instantanée…. Ça sera sûrement un choc, mais dans le bon sens. Elle devra leur dire aussi qu’elle avait eu des jumelles, qu’elle avait abandonnées à l’orphelinat. Enfin, elle n’était plus une adolescente effrayée, elle était maintenant une femme mariée prête à affronter sa famille. Elle avait Nathan pour la protéger.

Il était tard et les enfants devaient aller se coucher.

- A propos, dit Cassandra, comment vous êtes-vous rencontré ?

- C’était le cinquième dimanche au collège à Londres, il y avait un barbecue chez lord Brydon, dit Nathan

- Et je travaillais là-bas comme assistante. Je suis allée me servir à la table du buffet et…dit Roxanne

- …il ne restait qu’un seul morceau de poulet…

- …que je voulais prendre…

- …et moi aussi

- Nos fourchettes se retrouvèrent sur le même morceau de poulet

- Oh, dit Cassandra, comme c’est romantique. Je suis en train de lire un article au sujet d’une jeune fille qui a refusé d’ouvrir la piste avec le Prince de Liège au bal royal, parce qu’elle voulait avoir sa première danse avec son petit ami… Le prince a dû marcher lui-même pour le lui demander et elle a finalement accepté !

- Ah oui, je m’en souviens, dit Roxanne, la royauté n’avait pas l’air de l’impressionner, si elle ne pensait qu’à son petit ami…

- Il faut être courageuse pour faire une chose pareille, dit Nathan

- Peut être qu’elle ne s’est pas rendue compte de ce qu’elle faisait…dit Roxanne

- En tout cas je trouve ça très romantique, dit Cassandra, Allez viens Steven on va se coucher, bonne nuit…

- Bonne nuit, dit Steve

- Bonne nuit, dit Roxanne, je viens vous voir tout à l’heure

- Bonne nuit, dit Nathan

Les enfants les embrassèrent et allèrent dans leur chambre. Roxanne alla les voir avant qu’ils ne s’endorment. Elle leur raconta une histoire africaine avec des animaux. Cassandra était dans la chambre de Steven et écoutait avidement. A son tour elle raconta un conte chinois. Lorsqu’ils furent couchés, elle rejoignit Nathan qui était dans la salle de séjour.

- Tu es une bonne mère Roxanne, dit Nathan

- Merci.

- Je sais que tu penses aux jumelles, je vais remuer ciel et terre pour les retrouver

- Merci Nathan. Je vais aller prendre une douche.

A la sortie de la salle de bain, il l’attendait sur le lit. Il avait prit sa douche dans la salle de bain des enfants. Elle était un peu nerveuse et Nathan la trouva mignonne.

- Allons Roxie, ce n’est pas comme si c’est la première fois…dit-il

- Ça fait tellement longtemps…dit-elle

- Tu veux dire que…

- J’ai eu du mal à me remettre de toi ou plutôt, je ne me suis jamais remise…

- Oh ma chérie ! dit-il tendrement en la prenant dans ses bras, je t’aime tellement !

Roxanne rougit et se laissa aller quand son mari l’embrassa…La nuit de noce fut magique. Roxanne était revenue à la vie.

Fin des chapitres 9 à 12

© Mamiem Mai 2008