Si seulement…
Par Mallory Quinn

 

 


* Image issue du site http://candyworld.free.fr


Et si Candy n’avait pas manqué Terry à Southampton….

 

Chapitre 8

« Tu me manques tellement, mon chéri… »

 

Melle Pony envoya Candy à l’école d’infirmière Mary Jeanne, dont elle connaissait la directrice. Elle commença ses cours pour devenir infirmière, il y avait des jours meilleurs, comme des mauvais jours. Mais elle était déterminée à atteindre son but, faire quelque chose de sa vie et surtout être avec Terry.

Terry avait trouvé du travail dans la troupe Stratford. Les deux amoureux s’écrivaient presque tous les jours, et s’encourageaient mutuellement.

Candy écrivit enfin à ses amis à Londres. Ces derniers furent ravis de recevoir enfin de ses nouvelles. Le temps passa et Candy fut transférée à l’hôpital St. Joanna de Chicago avec d’autres infirmières. Elle n’eut pas le temps d’écrire à Terry pour le lui dire. Elle s’était dit qu’elle lui écrirait une fois à Chicago. Terry, de son côté, écrivit à Candy pour lui dire qu’il partait en tourné a plusieurs villes pour le « Le Roi Lear. » Mais elle n’avait pas reçu la lettre car elle était déjà partie pour Chicago. Arrivée à Chicago elle lui écrivit une longue lettre qu’il ne reçut pas car il était en tournée avec sa troupe. Elle avait des nouvelles de Georgie car elles s’écrivaient souvent. Melle Pony avait faisait suivre les lettres à son école. Candy était contente d’être dans la même ville que Georgie car elle lui manquait beaucoup. Leurs retrouvailles furent remplies de cris et de larmes.

Comment vas-tu ? Demanda Georgie. Ca va ? Tu tiens le coup ?

Etre sans Terry tu veux dire ? L’enfer ! Et toi comment vont tes recherches ?

Eh bien mes « supposés  parents » sont tous les deux en voyage. Alors j’attends leur retour chez l’oncle de Laurent.

Oh, et que fais-tu de tes journées ?

Pas grand chose, je m’ennuie à mourir parfois…

Tu devrais peut-être trouver quelque chose à faire, dit Candy

Laurent ne veut pas que je travaille dit Georgie

Laurent, dit Candy, tu ne vas tout le même pas être comme toutes ces vielles personnes qui pensent qu’une femme doit rester à la maison…

Elle n’en a pas besoin.

Ce n’est pas le besoin, c’est question de s’occuper, faire quelque chose.

Elle a raison Laurent, je m’ennuie…

D’accord, dit Laurent, deux contre un ? Je suis vaincu. Que voudrais-tu faire ?

Je croyais que je n’entendrais jamais cette question…

Je peux m’occuper des enfants ou aider dans les écoles…

Je vais voir ce que je peux trouver…

C’est bien d’avoir quelqu’un qui s’occupe de toi… dit Candy.

Mais je voudrais faire ça toute seule, si ça ne te dérange pas mon chéri…

D’accord, pas de problème, dit Laurent. Vous avez même les mêmes idées !

 

Candy et Georgie se contentèrent de rire… Georgie trouva du travail dans une école primaire comme assistante. Elle aimait beaucoup travailler avec les enfants. Candy pensa qu’elle ferait du bon travail à la maison Pony.

 

 

Terry, de son coté se demandait comment allait sa femme. Il savait qu’il ne pouvait avoir de ses nouvelles qu’une fois de retour à New York et ce n‘était pas demain la veille ! Il était dans un coin reculé du théâtre et jouait de l’harmonica en pensant à sa bien-aimée.

Terry, tu veux quelque chose à manger ? Demanda Susanna Marlowe, une actrice de la troupe.

 

Terry la trouvait un peu envahissante. Elle était trop gentille avec lui, prenait sa défense quand on disait qu’il avait droit au traitement de faveur à cause du nom de sa mère… Serait-elle entrain de tombée amoureuse de lui ?

« Non, ne pense pas à ça, se dit-il. »

Il pensa à Candy, comme elle lui manquait.

« Encore un peu, bientôt j’aurai un grand rôle et on pourra être ensemble et toi tu seras infirmière, femme de carrière. Comme je suis fier de toi ma chérie ! »

Non, merci Susanna, répondit Terry après un moment.

Candy eut son premier patient M. McGregor… Il était méchant et arrogant au début, mais notre Candy avec sa bonté contagieuse, avait su l’amadouer. Elle avait même amené son chien Mina en douce pour lui remonter le moral. Le vieil homme lui avait dit que dès qu’il sortirait de l’hôpital, il allait l’engager comme secrétaire. Un jour en le promenant au jardin de l’hôpital, il s’endormit pour ne plus se réveiller.

Candy était bouleversée par la perte se son premier patient. Elle commença à penser à sa vie, à ses parents, étaient-ils morts ? A Anthony…Terry comme il lui manquait !

« Oh Terry, j’ai besoin de toi ! »

La directrice l’envoya à la maison Pony pour un jour pour se permettre de ses émotions.

Vous allez subir beaucoup plus de perte dans ce métier, il faut vous préparer et être forte si vous voulez réussir dans cette profession.

Oui, j’ai compris. Merci, dit-elle simplement.

Elle alla donc à la Maison Pony avec Mina la chienne. Les enfants furent ravis de la voir avec Mina, qu’ils adoptèrent immédiatement. Melle Pony et sœur Maria furent ravis de la voir et la réconfortèrent.

Tu peux nous aider à faire le ménage, on met un peu d’ordre dans toutes nos vieilles affaires, dit Melle Pony.

D’accord, ça va me changer les idées…

Elles se mirent au travail, en jetant ce qui ne leur servirait plus et en gardant les choses utiles. Parmi les choses, il y avait le panier dans lequel on avait trouvé Candy bébé avec sa poupée.

Oh mon berceau ! Dit Candy. Elle le tâta et regarda à l’intérieur pour voir s’il était encore en bon état, quand elle sentit quelque chose de dur au fond du panier en enlevant le matelas.

On dirait qu’il y a quelque chose à l’intérieur, dit-elle à sœur Maria.

Vraiment ? Dit Melle Pony. Quand on t’a trouvé, il y avait la poupée, on n’a jamais regardé s’il y avait quelque chose d’autre.

Vous ne pouviez pas savoir, ça ne se voit pas, dit Candy

Candy continua à tâter le berceau et alla chercher une paire de ciseaux. Elle coupa le fond du panier et sortit l’objet qu’il y était caché. Elle n’en cru pas ses yeux quand elle sortit un bracelet en or, identique à celui de Georgie…

Oh mon Dieu ! Cria-t-elle.

Quoi ? Dirent Melle Pony et sœur Maria en même temps.

C’est un bracelet en or ! Dit-elle toujours sidérée.

Wow ! dit Jimmy. Il est beau.

C’est peut être un indice sur ta famille, dit Melle Pony.

Pour que tu les retrouves, ajouta sœur Maria…

Non, vous ne comprenez pas, dit Candy.

Quoi ? Dit Jimmy.

C’est le bracelet de Georgie ! Du moins c’est la réplique exacte…

Georgie ? Dit Melle Pony.

La fille qui vient d’Australie, que j’ai rencontré à Londres…

Celle qui te ressemble ? Ajouta sœur Maria.

Oui ! Dit Candy.

C’est inouï… dit Melle Pony.

D’où Georgie tient-elle ce bracelet ? Demanda sœur Maria.

Elle leur raconta ce qui s’est passé à Londres.

Tu le lui as donné ? Dit Jimmy, alors ça ne peut pas être le même.

Bien sur que non, dit Candy, elle porte toujours le sien.

On dirait que Georgie et toi, avez plus en commun que vous ne le croyez, dit Melle Pony.

Ça vous pouvez le dire ! Dit Candy. Attendez un peu que Georgie apprenne ça !!

Quand elle retourna à Chicago, elle apprit que Georgie avait accompagné Laurent à un voyage d’affaires pour quelques jours.

« Zut ! Le bracelet devra attendre ».

Mais elle eut une belle surprise, ses amis étaient de retour de Londres. Avec la guerre qui s’annonçait, la grand-tante avait préféré les ramener en Amérique. Annie aussi était de retour. Ils vinrent tous la voir à l’hôpital après son service. Il y eut des embrassades et des rires.

Candy, tu m’as tellement manqué, dit Annie en la serrant dans ses bras.

Toi aussi ! Vous tous, dit-elle en souriant. Comment va Patty ?

Elle sera bientôt ici aussi d’après Alistair, dit Archie. Ce dernier rougit.

Il est au courant de tout en ce qui concerne Patty, continua Archie.

Tu exagères…

Candy et Annie riant.

Candy, allez racontes-nous tes aventures à Londres, tu as vraiment fait littéralement marcher le Prince de Liège Qu’est ce qui t’as pris ? Demanda Annie.

Eh bien, mon seul soucis était de danser avec Terry…

Tu avais déjà ton prince, dit Annie…Quelle a été la réaction de Terry ? D’avoir une si belle preuve d’amour en public ?

Je crois qu’il était embarrassé pour la première fois de sa vie, mais fier en même temps.

J’aurai aimé voir Granchester embarrassé, dit Archie.

Tu sais où il est ? Dit Annie.

A New York, il fait du théâtre, je n’ai pas beaucoup de ses nouvelles ses derniers temps.

Elle était triste, car elle ne savait pas ce qui se passait. Terry n’avait pas répondu à ses lettres depuis qu’elle était à Chicago et ça faisait des semaines !

« Tu me manques tellement mon amour… ! » Pensa-t-elle.

Allons, Candy vient, je vais te montrer le manoir des André à Chicago. C’est ici que nous resterons.

Ici à Chicago ! Super !

Le manoir était immense !

Wow, dit Candy. Il faut une heure pour se rendre de la grille à la maison !

Il y avait Daniel et Eliza au manoir. Toujours aussi mesquine, Eliza ignora Candy. Elle était toujours jalouse à cause du bal Royal, pour ne citer que cela.

Alistair, tu peux m’accompagner en ville, je dois m’acheter une robe pour le théâtre jeudi, la troupe Stratford vient jouer le « Roi Lear » et Terrence Granchester sera du nombre.

Le cœur de Candy bondit ! Terry? Ici, à Chicago? Le jeudi ?

Ne crois pas qu’il va se souvenir de toi, dit Eliza à Candy. Il est très lié avec sa partenaire Susanna Marlowe.

« Quoi ? Se dit Candy en tête, mon Terry ?Impossible ! C’est mon mari ! Jamais il ne me tromperait ! »

Mais pourquoi apprenait-elle par Eliza que sa troupe serait à Chicago ? Que se passait-il ?

Nous sommes tous invités, mais pas toi, dit-elle à Candy.

Candy fait partie de la famille aussi, dit Alistair.

Elle a autant de droit que toi et moi, continua Archie…

On verra bien qui commande, dit Daniel.

Trouves-toi un autre chauffer, dit Alistair à Eliza, j’ai autre chose à faire…

Elle lui lança un regard courroucé et quitta la salle avec son frère sur les talons.

Ne t’en fait pas Candy, tu peux venir voir Terry…dit Alistair.

Oh, ne vous en faites pas du tout, je ne manquerai pas ça pour tout l’or du monde ! Dit Candy.

Il n’était pas question qu’elle manque la représentation de son mari ! Elle alla dans la chambre avec Annie pour essayer des robes et de nouvelles coiffures.

D’après la photo que j’ai vue dans le journal londonien, tu n’as plus besoin de leçon sur l’élégance, dit Annie. Ta robe et ta coiffure étaient parfaites.

Merci, je voulais être belle pour Terry.

C’est lui ton influence ! Dit Annie. Dieu merci !

Elles éclatèrent de rire.

Je peux me joindre à vous ? Dit une voix à l’accent britannique.

Patty ! Dirent Candy et Annie en courrant vers elle pour l’embrasser. Quelle surprise !

Les trois amies étaient heureuses de se retrouver toutes les 3 ensembles. Ça faisait tellement longtemps !

Quand es-tu arrivé ? Demanda Candy.

Ce matin, l’Europe ne va pas bien du tout, dit-elle.

Oh…dit Candy ! Et le collège ?

Toujours aussi glacial. Et les sœurs avec !

Elles éclatèrent de rire. Ils passèrent tous, une belle journée.

Le lendemain à l’hôpital on donna l’horaire pour la garde de nuit. Candy devait garder le jeudi soir ! Elle était dévastée par cette nouvelle. Elle ne pourrait pas aller voir Terry ! Non, impossible ! Rien ne pourrait l’empêcher de voir son bien-aimé, son mari. Elle trouvera une solution. Sa voisine de chambre, Flanny.

Flanny ? Demanda-t-elle quand elle furent libres.

Tu es de garde le vendredi, et moi le jeudi, tu veux échanger ?

Pas question ! Répondit-elle d’un ton froid.

Mais, le jeudi je dois aller voir un ami qui sera de passage…

Ça ne me regarde pas ! Dit Flanny tu as ton horaire et j’ai le mien.

Mais…

Je dois aller travailler et toi aussi d’ailleurs…

Et elle partit sans demander son reste. Elle essaya avec les autres, mais elles ne voulurent rien entendre… Qu’allait-elle faire ? Tant pis, si elle se faisait renvoyer, car si elle ne voyait pas son mari, elle allait mourir, se dit-elle. Elle irait au théâtre voir la présentation et elle reviendrait plus tard pour la garde.

Le jeudi matin, la troupe Stratford arriva à Chicago et allèrent presque immédiatement au théâtre pour la répétition. Terry savait que leur temps était limité, mais il se demandait s’il avait le temps d’aller à l’école de Candy.

« Probablement pas ! Le temps est limité. » «  Mais si je pouvais lui faire savoir que je ne suis pas loin, elle me manque tellement plus depuis que nous sommes arrivés ici. C’est comme si le fait de l’avoir prés, avait augmenté ma soif d’elle. »

Terry, dit la voix de Susanna, la répétition va commencer.

J’arrive. Merci Susanna.

Fin chapitre 8

© Mamiem Mai 2004