Si seulement…
Par Mallory Quinn

 

 


* Image issue du site http://candyworld.free.fr


Et si Candy n’avait pas manqué Terry à Southampton….

 

Chapitre 7

« Là-haut, sur ma colline Pony… »

 

Candy et Terry prirent le train pour la maison Pony. Georgie et Laurent prirent le train pour Boston.

Arrivés à la maison Pony, les enfants qui jouaient dehors virent Candy de loin et se mirent à crier.

C’est le chef ! Le chef est là ! cria Jimmy.

Les autres enfants sortirent de la maison et se précipitèrent vers Candy. Arrivés devant elle, ils se jetèrent tous sur elle et la firent tomber sur le sol. Terry observait la scène en souriant. C’était sa Candy, sa femme dans son monde à elle. Tous ces enfants l’aimaient, pas étonnant, elle était la joie de vivre. Après quelques instants, Candy pu enfin se relever.

Les enfants, j’ai quelqu’un avec moi, dites bonjour à Monsieur Terrence Granchester…

Bonjour M’sieur Grandchester.

Bonjour, dirent les enfants.

Puis courant vers la maison Pony :

Mlle Pony ! Sœur Maria ! Candy est de retour et elle est avec un monsieur !

Mlle Pony et sœur Maria entendirent les cris répétés des enfants et allèrent voir de quoi ils parlaient. Elles virent Candy de loin avec un jeune homme aux cheveux bruns et longs. Que s’était-il passé ? Pourquoi était-elle de retour ? Candy était presque arrivé à la porte. Elle courut embrasser Mlle Pony et sœur Maria, ses « deux mamans ».

Mlle Pony sœur Maria, dit-elle en les serrant dans ses bras, vous m’avez tellement manqué !

Candy ! Dit Mlle Pony, mais que fais-tu ici ?

Pourquoi n’est-tu pas au collège en Angleterre ? Demanda sœur Maria.

Permettez-moi de vous présenter, Terrence Granchester.

Mesdames, dit Terry.

Bonjour, dirent-elle en même temps. Entrez, je vous en prie, dit Mlle Pony.

Merci, dit Terry.

Lorsqu’ils furent tous installés dans la maison, sœur Maria demanda :

- Candy, que fais-tu ici ? Et le collège ?

Tu ne veux pas devenir une lady ? Dit Mlle Pony.

Non, dit Candy simplement. Je veux faire autre chose de ma vie…

Comment peux-tu être aussi égoïste, M. André a eu le bon sens de… commença sœur Maria.

Sœur Maria, laissez-la donc terminer, dit Mlle Pony.

Eliza Legrand nous a tendu un piège à Terry et à moi et j’ai été renvoyée…

Mon Dieu ! Dit Mlle Pony.

J’ai proposé de partir et qu’elle reste, intervint Terry. Elles ne m’ont pas renvoyé à cause de mon père. Alors je suis parti pour que Candy puisse rester…

Mais je me suis enfuie et j’ai suivi Terry.

Oh Candy ! Dit sœur Maria.

Que comptez-vous faire ? Demanda Mlle Pony.

Moi, je vais à New York pour devenir acteur, dit Terry.

Et moi je voudrais devenir infirmière, dit Candy.

Au moins vous savez ce que vous allez faire, dit sœur Maria.

Sœur Maria ! C’est leur vie après tout, ils peuvent en faire ce qu’ils veulent. Nous ne pouvons que les conseiller, dit Mlle Pony.

Quand comptez-vous aller à New York ? Demanda sœur Maria à Terry.

Le plus tôt possible, répondit-t-il, ce soir ou demain matin.

Demain, s’il vous plait, dit Melle Pony. Vous devez dîner avec nous ce soir, passer la nuit et vous partirez demain.

Candy et Terry se regardèrent. S’ils passaient la nuit à la maison Pony, pourraient-il partager la même chambre sans dire aux autres qu’ils étaient mariés ? Certainement pas ! Avec la sœur Maria dans les parages… Même s’il louait une chambre au village elle ne pourrait pas l’accompagner.

Oui Terry, fit Candy en le regardant dans les yeux, demain.

D’accord, dit-il en lui rendant son regard. Je partirai demain.

Sœur Maria vit les deux jeunes gens échanger des regards, mais ne dit rien. Melle Pony et sœur Maria était dans la cuisine avec Candy qui servait les enfants.

Candy, dit Melle Pony, ce jeune homme, c’est celui dont tu es amoureuse ?

Mais comment ?…

Il n’y a qu’à vous regarder, tous les deux, on peut voir…

Candy rougit. Leur amour était-il évident aux yeux de tous ?

Vous avez des projets ? Comme le mariage ? Demanda sœur Maria.

Candy dut se mordre la langue pour ne pas dire qu’ils étaient déjà mariés.

Euh….Oui bien sur, mais je vais d’abord devenir infirmière et lui acteur.

Au moins vous aurez de quoi vivre, dit sœur Maria.

Elle se rendit compte qu’elle était plutôt dure avec Candy depuis son retour et dit :

Candy, si je suis dure avec toi, c’est pour ton bien.

Je sais, sœur Maria, dit Candy.

Je t’aime, tu sais, dit-elle en la serrant dans les bras.

Merci, sœur Maria.

Ils dînèrent gaiement en écoutant les aventures de Candy et Terry au collège et à Londres.

Tu as refusé de danser avec le Prince de Liège ? Fit Mlle Pony perplexe.

J’aurai aimé voir sa tête quand on le lui a dit ! Fit sœur Maria.

Ils parlèrent du théâtre, de Georgie du bracelet. Les enfants étaient fatigués, mais ils voulaient écouter la suite des histoires de Candy. Elle les amena au lit en leur promettant la suite pour le lendemain. Quand les enfants furent couchés, Candy et Terry restèrent avec Mlle Pony et sœur Maria pour parler.

Candy, tu peux avoir ton ancienne chambre et Terry aura celle qui est juste à côté…

Merci beaucoup Mlle Pony, dit Terry, et bonne nuit.

Merci et bonne nuit.

Bonne nuit, dit Mlle Pony.

Bonne nuit, dit sœur Maria, soyez sages !

Candy rougit à l’allusion et eut un petit sourire forcé ! Elle se retrouva seule avec Terry et alla le serrer dans ses bras.

Tu vas me manquer, mon chéri…

Je sais de quoi tu parles, dit-il doucement, ça me brise le cœur de te laisser. Mais dis-toi, c’est pour que nous puissions être ensemble.

C’est la seule chose qui me donne du courage.

Ils restèrent ainsi pour quelques instant.

On devrait aller se coucher, dans deux chambres séparées, dit-il, ironiquement.

Je vais venir tout à l’heure.

Mais les autres…

Terry, nous sommes mariés. Nous n’allons nous voir pendant un temps.

Si elles nous attrapent…

On leur dira la vérité et puis ça va ajouter du piquant…

Oh mon Dieu, j’ai créé un monstre !

Ils allèrent donc dans leur chambre respective pour se changer et se coucher. Candy attendit quelques minutes et alla se glisser dans la chambre où était Terry.

Tu es une petite coquine, dit Terry.

Tu es mon mari… trêve de bavardage, dit-elle en l’embrassant.

Elle resta donc avec Terry la majorité de la nuit. Elle retourna dans sa chambre aux premières lueurs du jour et s’endormit dans son lit.

Le lendemain matin, les enfants étaient dans la chambre de leur « chef . »

 Chef, chef, réveille-toi ! dit Jimmy.

Candy ouvrit les yeux avec difficulté. Les enfants étaient là, elle était dans sa famille avec « ses deux mamans » et elle était mariée à Terry. C’était la gloire !

Bonjour les enfants, dit-elle.

Bonjour chef, dirent-ils à l’unisson.

Tu viens jouer avec nous ?

Les enfants ! Dit la voix de sœur Maria. Laissez Candy tranquille, allez sortez et laissez-la se préparer,

Candy regarda les enfants sortir déçus et remercia Sœur Maria du regard. Elle se leva et se prépara, fit sa toilette après avoir pris une douche. Quand elle arriva dans la salle à manger, elle trouva les enfants, Melle Pony, sœur Maria et Terry.

Bonjour ! Dit-elle à tout le monde mais en regardant Terry avec amour.

Melle Pony et sœur Maria virent son regard sur Terry. « Notre Candy est amoureuse. »

Bonjour, répondit tout le monde.

Ils prirent le petit déjeuner en terminant de raconter le récit de leurs aventures a Londres. Les enfants étaient suspendus à leurs lèvres. Terry étant un acteur jouait pratiquement toutes les scènes, ce qui fit rire les enfants et les autres. Quand leur récit fut terminé, Candy dit à Terry :

On va voir ma « vraie colline Pony ? »

Bien sur ! Si tu ne m‘avais pas retrouvé, je serai venu ici pour voir ta fameuse colline Pony.

Maintenant je suis ici avec toi, allons-y !

Elle le prit par le bras et l’entraîna en courant. Ils arrivèrent à la colline Pony essoufflés, mais en riant.

Terrence, mon amour voici ma fameuse « colline Pony » c’est ici que je viens quand je me sens bien, mal, quelle que soit la raison.

Terry ne dit rien il s’approcha d’elle par derrière et lui serra la taille avec les bras. Elle mit la tête sur son torse et ferma les yeux. Il y avait une brise légère qui soufflait.

C’est très beau ici, très relaxant. Je comprends maintenant pourquoi tu t’es trouvé un « prétendue colline » au collège, tu essayais de recréer celle-ci. Mais c’est beaucoup plus beau ici.

Je suis contente de partager ce moment avec toi ; nous deux ensemble sur la colline Pony regardant dans la même direction.

« Aimer ce n’est pas se regarder l’un et l’autre ; mais c’est regarder ensemble dans la même direction. »

Regardons dans la même direction et ne perdons pas de vue notre but final… pour que nous puissions être ensemble…

Ensemble pour toujours.

Tu vas tellement me manquer, mon amour..

Tu me manqueras plus…

Elle se retourna et leurs lèvres se réunirent en un baiser passionné. Ils ne savaient pas dans combien de temps ils allaient se revoir. Ils allaient s’écrire des lettres régulièrement pour communiquer et voir l’évolution de leurs projets.

Je me demande ce que fais Georgie, dit Candy

Tu l’aime vraiment beaucoup ?

Je me sens proche d’elle, je ne sais pas pourquoi.

Elle t’aime bien aussi et se sent proche de toi…

J’espère que ses recherches se passeront bien ;

Mme Grandchester, je dois y aller.

Ils rirent ensemble et se dirigèrent à regret vers la maison Pony pour amener Terry à la gare. Terry dit au revoir à tout le monde et alla à la gare avec Candy. Les adieux à la gare furent touchants. Candy pleurait en embrassant son mari.

Je t’aime, dit Terry, n’oublie jamais ça.

Je t’aime, dit-elle, je ne l’oublierai pas.

Il monta dans le train et celui-ci démarra. Terry entra dans son compartiment et alla rapidement à la fenêtre lui faire des signes de main. Candy faisait aussi des signes jusqu'à ce que le train disparaisse. Elle se sentit tout à coup, seule ! Il lui faudra beaucoup de courage pour supporter sa séparation avec Terry, son mari ; Mais elle ne pouvait le dire à personne. Elle aurait voulu se confier à quelqu’un.

Georgie et Laurent avaient loué deux chambres séparées. Ils étaient allés voir un détective privé la veille pour qu’il leur trouve des renseignements sur Roxanne Bramwell et Nathaniel Winstanley. Il leur avait dit de passer le lendemain après-midi pour les résultats. Ils étaient au restaurent de l’hôtel en train de prendre le petit déjeuner :

Je me demande ce que fait Candy en ce moment, dit Georgie.

Elle te manque n’est-ce pas ?

Beaucoup. Je lui ai déjà écris une lettre, je vais la poster tout à l’heure.

Tu n’as pas perdu de temps…tu as écris à tes frères ?

Oui, je vais poster aussi leurs lettres…

Tu sais que cette recherche peut prendre des mois, voir même des années…

Oui, je le sais, c’est pourquoi je ne voulais pas que tu viennes, je ne veux pas te mobiliser…

Georgie, je t’ai retrouvé, et je n’ai aucune intention de te laisser seule…

Mais Laurent, si l’enquête dure, il nous faudra vivre ici…

J’ai de la famille ici, un oncle qui se fera un plaisir de nous accueillir…

Mais de quoi allons-nous vivre ?

De mes rentes bien sur ! Georgie, la première fois on a souffert et tu as du te sacrifier pour me sauver… Cette fois-ci je m’en charge, ne t'en fais pas. Toi, concentre-toi sur la recherche de tes parents…

Je ne sais pas comment te remercier…

Pas besoin, tout le plaisir est pour moi… dit-il en lui baisant la main. Je t’aime.

Ils finirent de déjeuner et allèrent voir le détective privé qui leur appris malheureusement que Roxanne Bramwell était partie comme infirmière en Afrique et devrait revenir dans plus ou moins six mois. Nathaniel Winstanley était en extrême - Orient où il travaillait pour les affaires de sa famille. Il viendrait probablement voir ses parents dans plus ou moins six mois aussi.

S’ils sont vraiment tes parents, ils ont l’esprit de voyage… comme toi, ils ne restent pas sur place.

Six mois ? Répéta Georgie. Mais, vous pouvez me donner les coordonnées de leurs parents…

Oui, bien sûr, dit le détective, voilà. Les deux familles habitent Chicago.

Mon oncle habite à Chicago…

Heureuse coïncidence… peut être qu’il connaît la famille de mon « supposé » père.

On verra bien dit Laurent, Merci beaucoup pour les renseignements.

Il paya le détective et ils partirent.

Nous allons à Chicago ! Dit Laurent.

Ce n’est pas loin de là où est Candy…

De mieux en mieux, dit Laurent en riant.

Fin chapitre 7

© Mamiem Mai 2004