Si seulement…
Par Mallory Quinn

 

 


* Image issue du site http://candyworld.free.fr


Et si Candy n’avait pas manqué Terry à Southampton….

 

Chapitre 4

« À la une des journaux… »

 

Le lendemain matin au collège de St Paul, Patty et Annie se rendirent dans le bureau de Mère Supérieur pour aller chercher des lettres qui venaient de leurs parents. On venait tout juste de mener le journal quotidien.

Annie! Regarde! S’exclame Patty, Le journal!

Annie regarda et on pouvait voir en première page une photo de Candy qui dansait avec le prince de Liège et un grand titre en lettres majuscules : 

« UN ANGE AUX CHEVEUX BLONDS FAIT LITTERAMENT MARCHER LE PRINCE DE LIEGE. »

On ne peut pas laisser la Mère Supérieure voir ça. Attends, je prendre la première page, ou le tout, dit Annie

Non elles vont remarquer que le journal marque et enverra quelqu’un en acheter, prends la première page, dit Patty

Eliza passait par là avec son groupe d’amies et observait la scène de loin.

Louise dit-elle, il faut qu’on sache ce qu’il y a dans ce journal, ça doit avoir un rapport avec cette fille d’écurie…

D’accord je vais envoyer le jardinier nous en acheter un exemplaire après l’école, dit Louise.

Super! Si ça un rapport avec Candy, elle va le regretter… dit Eliza avec son air méchant et moqueur…

Annie et Patty virent les garçons Alistair et Archibald un peu avant que la cloche ne sonne.

Alistair, Archie dit Annie, on a des nouvelles de Candy!

Vraiment ? Où comment ? Demanda Archie

Elle a écrit ? Vous l’avez vu? demanda Alistair

Non, dit Annie en leur donnant la page de journal, regardez!

Alistair et Archie n’en croyaient pas leurs yeux, Candy à la une des journaux!

Elle a fait marcher, le prince de Liège ?! Fit Archie.

Elle n’est pas possible, dit Alistair, elle devrait se cacher et elle trouve le temps de faire la une des journaux!

Tu crois que Terry est avec elle? Demanda Patty.

Je crois que l’influence du nom de Terry a du leur valoir une invitation au bal, dit Annie

Attends un peu, dit Alistair en lisant rapidement l’article, oui voilà, elle refusa en disant qu’elle voulait ouvrir la piste avec son cavalier. Terrence Grandchester… »

Ils sont ensemble ! Dit Annie. Elle l’a retrouvé, je suis contente pour eux deux

Ils méritent d’être ensemble, ils s’aiment tellement! Dit Patty.

Les filles, toujours aussi romantiques… fit Alistair.

Comment Grandchester peut-il la laisser s’exposer de la sorte ? dit Archie en colère…

Voyons Archie…, commença Patty.

La cloche sonna et ils durent rejoindre leur salle de classe.

Candy était entrain de prendre son petit déjeuner quand elle vit un client qui lisait le journal du matin et faillit s’étouffer avec sa tasse de thé. Elle était à la une des journaux ! Si la mère supérieure voyait le journal ! Elle allait envoyer des gens pour la chercher ! Elle essaya de ne pas paniquer, sachant que Terry la protègerai. Ils allaient se marier sur le bateau, et plus rien ne pourrait les séparer.

Mais entre-temps, il allait falloir se cacher.

Bonjour Taches de son, dit Terry en la tirant brusquement de ses pensées. Il lui donna une bise au front.

Bonjour Terry, dit-elle en souriant. Tu as vu les journaux ?

Terry lui donna un exemple de journal qu’il avait en main.

Eh oui, je suis fière de toi, ma chère. Tu as refusé de danser avec le prince à cause de moi. Il doit m’envier, car j’avais la plus belle fille du bal.

Tu n’es pas inquiet pour l’article ? Et si on nous trouve…

Taches de son, Londres est une très grande ville, autant chercher une aguille dans une botte de foin… Ne t’en fait pas. Je répète, je ne laisserai personne me prendre ma future femme.

Future femme, répéta-t-elle, j’aime entendre ça… je t’aime Terrence.

Je t’aime taches de son.

Ils passèrent la journée à se promener dans Londres, ils allèrent au zoo et pensèrent à Albert qui était partit poursuivre ses rêves, la journée touchait sa fin et Candy avait hâte de rencontrer Georgie…

On doit rencontrer Georgie après son travail, tu crois qu’elle va venir avec Laurent ?

S’il l’aime autant qu’il en à l’air, je crois qu’il ne va pas la lâcher une semelle…

Candy se contenta de rire.

On peut avoir notre dîner ensemble tous les quatre ?

Oui pourquoi pas ?

Georgie alla voir Betty au manoir des Brydon pour lui rendre les affaires de la veille. Elle entra par derrière et alla dans la cuisine. D’autres domestiques étaient en train de travailler. La cuisinière faisait le petit déjeuner des patrons. D’autres faisaient la vaisselle et d’autres épluchaient des légumes. Betty qui faisait les chambres, attendait que ses patrons se réveillent. Elle attendait Georgie avec impatience.

Alors racontes ! dit Betty. Qui était ton chevalier servant ?

C’était Laurent, je le connais depuis l’Australie. Je ne pensais pas le revoir.

Ravie d’avoir pu t’aider. Comment était la soirée ?

Tout était parfait, dit Georgie.

Les autres domestiques tendaient l’oreille et écoutaient la conversation attentivement.

Tu as rencontré M.Brydon ?

Le fils, Christopher, m’a invité à danser par hasard, dit Georgie, il a dit que je lui rappelais quelqu’un, une certaine Roxanne Bramwell.

Roxanne ? Dit la cuisinière en se retournant, je me souviens d’elle, yeux verts, cheveux blonds, maintenant que tu le dis c’est vrai que tu lui ressemble.

Matilda travaille ici depuis plus de 20 ans, elle connaît pratiquement tous ceux qui sont passé par cette maison, dit Betty

Vous savez ce qui lui est arrivé ? Demanda Georgie

Elle s’est retrouvée dans l’ennui.

Oh !

Elle ne voulait pas faire la honte de ses patrons, elle a décidé de partir pour avoir son enfant, là où personne ne la connaissait. Je l’ai rencontré quand elle venait d’avoir son enfant, elle disait qu’elle devait l’amener à l’orphelinat, car elle n’était pas mariée.

Est-ce qu’elle vous a dit qui en était le père ?

Un de ces garçons américains riches d’un collège local, mais il avait quitté le collège pour l’Amérique et elle ne savait pas où le contacter. Elle m’a dit qu’elle allait partir en Amérique à sa recherche. Vous croyez être cette enfant ?

J’ai été élevée en Australie. On m’a trouvée dans les bras mourant de ma mère adoptive, tout ce qu’elle dit est que je m’appelais Georgie et qu’on me donne un bracelet en or…

Un bracelet ? Dit Matilda. Roxanne avait 3 bracelets en or identiques, c’était un cadeau de sa mère. Elle venait d’une riche famille américaine, mais elle s’était révoltée et avait quitté le toit familial pour essayer de faire fortune comme danseuse. Elle s’est retrouvée ici à Londres avec sa troupe de danse. Mais une fois le contrat fini, elle a voulu rester ici pour vivre. Elle a trouvé du travail ici comme assistante.

Et où a-t-elle rencontré son …

….amoureux ? termina Matilda. Il venait ici tous les cinquièmes dimanches rencontrer leurs parents…

Vous vous souvenez de son nom ?

Bien sur, je ne souviens du nom de celui qui a volé le cœur de notre Roxanne, c’est Nathaniel Winstanley…

Nathaniel Winstanley, répéta Georgie c’est peut-être mon père naturel… vous êtes sure qu’elle est repartie en Amérique ?

Je ne l’ai plus revue, je pense donc qu’elle est partie…

Merci Matilda, dit Georgie en l’étreignant, merci de tout mon cœur ! Je dois aller travailler maintenant Betty, à la prochaine.

Georgie alla donc travailler et pendant toute la journée, elle pensa à ce que lui avait raconté Matilda. Elle avait maintenant deux noms pour faire ses recherches. Le temps arriva pour sa rencontre avec Candy à l’auberge et elle se prépara.

Eliza et son groupe d’amies essayaient de corrompre le jardinier pour qu’il leur achète le journal du jour. Le jardinier n’était pas très enthousiaste de rendre service à ses jeunes filles qui le traitaient comme la crasse. Finalement après une grosse corruption, elles finirent par le convaincre.

En début de la soirée elles avaient en main l’édition du journal du matin qui montrait Candy en train de danser avec le prince de Liège. Eliza n’en croyait pas ses yeux ; elle avait fait expulser Candy. Terry s’était sacrifié et avait pris sa place, Candy s’est enfui… et maintenant ils étaient ensembles ! Non, seulement ça, elle avait assisté à un bal royal et avait ouvert la piste avec le prince de Liège !

Cette fille d’écurie à toujours de la chance ! dit-elle avec colère. Mais comment? …

C’est grâce à toi, dit la voix d’Alistair derrière elle, on dirait que Candy et Terry te doivent une fière chandelle.

Tu as voulu les séparer mais tu les as en fin de compte réunis ! dit Archie tu parles d’un effet inverse !

Attends que je montre ça la mère supérieure…

Oh vas-y, dit Archie, Londres est une grande ville…

Autant chercher une aiguille dans une botte de foin renchérit Patty

C’est ce qu’on va voir, dit Eliza en courant au bureau de la mère supérieure suivie de la bande.

Les autres la laissèrent aller. Ils savaient que c’était inutile d’essayer de la convaincre, étant donné sa haine pour Candy. Ils priaient pour simplement que personne ne trouve leur amie.

Eliza arriva chez la mère supérieure et frappa à la porte.

Mlle Legrand, que me vaut l’honneur de votre visite ?

Regardez ce journal ma mère, c’est Candy au bal royal ! Comment ne l’avez-vous pas encore retrouvée ? cria-t-elle

 

Mlle Legrand, je ne tolérai pas que vous adressez à moi sur ce ton.

Excusez-moi ma mère.

Sachez que je suis au courant pour le bal, il y’a déjà un avis de recherche pour elle. dès qu’ils la trouveront, ils la ramèneront ici.

Pourquoi est-ce que cela prend tant de temps ?

Mlle Legrand, cette école ne vous appartient pas. A cause de vos manigances, nous avons perdu deux élèves. A cause de vous ils ont pu assiste au bal royal et s’amuser. Je crois que c’est la vraie raison de votre colère, fit sœur Margaret, n’est-ce pas. Qu’ils soient là-bas libre dans le monde et vous soyez enfermée ici ?

 

Maintenant veuillez sortir de mon bureau et ne nous dérangez plus avec vos sornettes, dit la mère supérieure.

Eliza sortit du bureau très en colère. Son frère qui avait entendu ce qui c’est passé par les autres élèves, l’attendait dans le couloir, avec son groupe d’amis.

Tu as encore fait des tiennes Eliza, dit Daniel

Arrêtes, pas toi aussi !

Il faut appeler « Chat » « Chat », dit Daniel, tu as tout gâché en voulant leur faire du mal, tu leur en as fait, et tu leur a facilité la vie. Quel beau gâchis !

Eliza ne répondit pas et s’en alla, laissant là sa bande d‘amis.

Eliza est verte de jalousie, dit Louise, Candy est avec Terry entrain de s’amuser. La fille d’écurie à plutôt bon goût.

Elles se mirent à rire et se moquer de leur amie.

Les amis de Candy apprirent comment Eliza fut remise à sa place par les sœurs et furent ravis. Mais ils étaient inquiets pour Candy et priaient qu’elle ne soit pas retrouvée.

Pourquoi sont-ils encore ici ? demanda Annie

Ils doivent certainement attendre que le bateau de Southampton revienne de l’Amérique, dit Alistair, et ça devrait être dans plus ou moins, une semaine.

J’espère qu’ils ne vont plus se donner en spectacle… dit Patty. C’était très imprudent de leur part, mais en même temps ça devait être très amusant…

Je l’envie, dit Annie, le bal royal, le prince de Liège et en plus elle a d’abord refuser de danser avec lui ! Tu sais combien aurait voulu être à sa place ?

Apparemment pas notre Candy, Terry est tout le prince qu’il lui faut, dit Patty.

Comme c’est romantique ! dit Annie les yeux rêveurs.

Ah, les filles ! dirent Archie et Alistair en même temps.

Georgie et Laurent se rendirent à l’Auberge de l’Ange Gardien pour aller voir Candy et Terry. Laurent était venu l’attendre quelques minutes avant la fin de son travail. Candy et Terry les attendaient à l’intérieur de l’auberge. Candy ne voulait pas trop se montrer au cas où on la cherchait pour la ramener au collège.

Bonsoir, dirent Georgie et Laurent.

Bonsoir dit Candy en souriant.

Salut ! fit Terry, on peut s’asseoir au restaurant, vous avez déjà dîner ?

Non dit Georgie c’est gentil de votre part.

Ils s’installent donc à une table pour 4 et commandèrent à dîner. Georgie raconta ce qu’elle avait apprit chez les Brydon au sujet de sa mère, son père et du bracelet.

Candy, Laurent m’a dit que tu avais un bracelet semblable au mien.

Le bracelet ? Oh oui. Tiens le voilà c’est Terry qui me l’a acheter il y a quelques jours, dit-elle en le lui donnant.

Merci dit Georgie en le prenant.

Elle observa pendant quelques instants et dit :

Tu as raison Laurent c’est mon bracelet, celui que j’ai vendu… Je peux te l’emprunter ?

 

Candy regarda Terry et il acquiesça.

Bien sur, en fait, tu peux le garder puisqu’il est à toi de toute façon. Et puis si ça peut t’aider à trouver tes parents…

Oh mais je ne voulais pas… dit Georgie confuse.

N’essayes pas de discuter, lui dit Terry, c’est peine perdue, quand elle a une idée en tête…

Mais c’est un cadeau de Terry…

Il m’en achètera un autre, n’est pas Terry ? dit elle en le regardant avec amour.

Sans aucun doute, dit-il en lui embrassant la main.

Mais ça ne sera pas le même, dit Georgie, il doit y avoir une raison pour laquelle il a préféré celui-ci.

Georgie, il y a une raison pour tout, dit Candy, et je suis convaincue que la raison pour laquelle Terry m’a acheté ce bracelet, c’est pour que je puisse te le rendre…

Merci. Tu es très généreuse, Candy. As-tu déjà essayer de trouver ta mère ?

Non pas du tout, j’étais à l’orphelinat, j’ai été adopté à l’âge de 13 ans, je suis venu ici au collège et maintenant…je suis en fuite.

Elle s’est enfuie pour venir en Amérique avec moi, termina Terry.

Enfuie ? Demande Laurent.

Et ils racontèrent ce qui s’était passé au collège avec Eliza.

Wow ! Dit Georgie, apparemment, à toute chose malheur est bon…vous êtes ensemble. Je parie qu’Eliza n’avait pas prévu ça !

On ne te cherche pas Candy ? demande Laurent. Je doute qu’un collège tel que St Paul prendra la perte de 2 élèves aussi peu au sérieux…

Certainement, dit Candy, et l’article dans le journal n’a pas arrangé les choses.

Si vous avez des problèmes, venez me voir ou appelez-moi si vous trouvez un téléphone.

Il leur donna un morceau de papier après avoir griffonné son adresse et son numéro de téléphone.

Merci dit Terry.

A propos, demanda Georgie, vous partez quand pour l’Amérique ?

Dans plus ou moins une semaine, dit Terry, quand le bateau reviendra…

Alors on pourra faire le voyage ensemble dit Georgie, j’ai vu une place, mais Laurent ne voudrait venir avec moi.

Superbe ! Dit Candy. Rappelle-moi de dire une prière pour Eliza…

Ils éclatèrent tous de rire. Ils passèrent le reste de la soirée à parler. Candy et Georgie comparaient leur enfance, elles étaient toutes les 2 des garçons manqués. Georgie parla de ses frères restés en Australie.

Ils me manquent beaucoup, dit-elle

Pas trop j’espère, dit Laurent…

Ne sois pas jaloux s’il te plait, dit Georgie.

Ses deux frères sont amoureux d’elle expliqua Laurent

Oh, fit Candy simplement.

Ça te rappelle quelque chose tache de sons ? dit Terry.

Ne commence pas Terry… fit Candy.

Quoi ? demanda Georgie.

Tous les membres masculins de sa famille adoptive sont amoureux d’elle…

Tu exagères Terry… Pas tous. Il y’avait seulement Anthony…

Et Alistair et Archibald, termina Terry.

Mais non, dit Candy.

D’où vient l’hostilité d’Archie a mon égard… à ton avis ?

Je ne sais pas, peut-être que c’est parce que tu l’as frappé le jour où il est allé dans ta chambre par erreur ?

D’accord mais…Allons, taches de sons, si Annie n’avait pas crié ce jour là, que crois-tu qu’Archie t’aurait dit… ?

D’accord, mais Alistair…

…a le bon sens de ne pas montrer ses sentiments à ton égard…

Oh Terry ! Dit Candy, c’est toi que je veux moi.

Encore une chose que vous avez en commun, dit Laurent…c’est incroyable.

Peut être qu’elles sont des jumelles séparées à la naissance, plaisanta Terry.

Peut-être que tu ne crois pas si bien dire… dit Laurent, non je ne crois pas.

Il arrêta le fil de ses pensées. Il voulait donner de l’espoir aux deux jeunes filles. Il ferait sa propre enquête.

Il se fait tard dit Laurent plus tard, on doit partir.

D’accord, dit Candy, mais promets-moi de venir me voir et je passerai te voir à ton pub.

D’accord. Et merci encore pour le bracelet…

Ils se dirent au revoir et se séparèrent.

Fin chapitre 4

© Mamiem Mai 2004