Si seulement…
par Mallory Quinn

 

 


* Image issue du site http://candyworld.free.fr


Et si Candy n’avait pas manqué Terry à Southampton….

Chapitre 2

« Nous allons au bal… »

Georgie était dans sa chambre en train de se préparer pour dormir. Elle était revenue en Angleterre la semaine précédente pour chercher ses origines, encore une fois. Tout avait commencé quand elle avait appris que la jeune femme sur qui on l’avait trouvée lorsqu’elle était bébé, n’était pas sa mère. Elle avait été adoptée. L’orphelinat avait donné le bracelet en or à ses parents adoptifs, qu’ils avaient trouvé dans le moïse dans lequel elle avait été abandonnée. On lui a dit plus tard que sa mère était partie pour l’Amérique pour tenter de refaire sa vie, loin des tous ces mauvais souvenirs. Contre l’avis d’Abel et Arthur, ses deux frères, elle quitta l’Australie encore une fois pour l’Angleterre. Elle faisait ainsi d’une pierre deux coups. Elle avait besoin de s’éloigner de « ses frères ». Ils étaient tous les deux amoureux d’elle. Elle les aimait beaucoup, mais elle ne pouvait pas en choisir un, sans blesser l’autre. Alors, après tout ce qu’elle avait découvert sur ses origines, elle décida de partir à la recherche de sa mère. Abel et Arthur étaient désolés de la voir partir. Elle n’avait pas voulu qu’ils l’accompagnent pour ne pas leur donner de faux espoirs. Sa décision était prise, elle ne choisirai pas entre ses deux frères. Elle pensa à Laurent qu’elle avait sacrifié pour lui sauver la vie. A cause de la maladie du jeune homme, elle le retourna  à sa famille car elle ne pouvait pas lui procurer les soins qu’il méritait. Elle avait donc prit la décision la plus difficile de sa vie, celle d’abandonner l’homme qu’elle aimait pour lui sauver la vie. Elle avait vendu son bracelet, le seul lien avec sa mère naturelle. Elle était allée à la bijouterie pour voir si son bracelet était encore la, mais il avait bien sûr été vendu. Il pensa au jeune homme qui l’avait confondu avec sa petite amie, il était charmant et beau. Comment l’avait-il appelé déjà ? Ah oui, Candy ! Lui ressemblait-elle vraiment ? Elle ne saura peut être jamais, et ses pensées retournèrent vers la quête de sa mère. Elle pria pour qu’elle retrouve son bracelet, elle ne savait pas comment, mais elle devait le retrouver. C'était le seul lien avec sa vraie mère. Mais par où commencer ? Elle se rappela alors des paroles de l’évangile, « ne vous souciez pas du lendemain le lendemain aura soin de lui-même A chaque jour suffit sa peine. » Elle décida de suivre ce sage conseil de la bible et se mit au lit pour tomber dans un sommeil sans rêves.

Candy se réveilla très tard le lendemain matin. La journée précédente l’avait tellement fatiguée qu’elle dormit jusqu'à midi. Elle prit une douche, fit sa toilette et descendit pour manger. L’aubergiste lui dit que M.Granchester était déjà sorti et avait ordonné  qu’on la laisse dormir. L’aubergiste lui servit quelque chose à manger. Elle termina son repas et alla se promener dehors.

Pendant ce temps au collège St Paul, les amis de Candy étaient consternés et tristes que Candy se soit enfuit. Elle avait préféré quitter le collège, que d’y rester sans Terry.

Tu crois qu’elle est partie avec lui ? Demanda Archie à son frère.

Lui qui ? Fit Alistair un peu distrait.

Ce maudit anglais ! Ce Grandchester !

Apparemment c’est ce qui ressort de leur disparition simultanée…

Qu’est-ce qu’il avait de plus que moi ? Pourquoi l’aime-t-elle tellement ? Il était arrogant et…

Il n'était pas l’élu du cœur de sa meilleure amie. Allons Archie, tu sais bien qu’elle ne verra en toi qu’un bon ami, et en moi aussi d’ailleurs. Pour des raisons qu’on ignore, elle a d’abord préféré Anthony, ensuite Grandchester. Toi et moi ne seront que de bons amis.

Mais elle me manque tellement déjà. Sa présence avait rendu le collège froid et glacial en un endroit abordable presque agréable.

Alistair ne répondit rien. Il souffrait en silence du départ de Candy.

Annie et Patty étaient dans la chambre, et elles avaient toutes les deux une tête d’enterrement. Leur meilleure amie les avait quittées pour poursuivre ses rêves. Pour être près de celui qu’elle aimait. Le collège n’était plus le même sans Candy. Elle apportait la joie partout où elle passait.

Tu penses à Candy Annie ? Demanda Patty.

Oui, tu sais pourquoi elle est partie ? Demanda Annie.

Elle ne voulait certainement plus rester ici après le départ de Terry. Il s’est sacrifié pour qu’elle reste. Je crois qu’elle est amoureuse de lui.

J’espère qu’ils sont ensemble. Mais elle me manque tellement.

La Mère Supérieure écrivit à Georges pour l’informer de la disparition de Candy.

« Le sacrifice de Terrence Granchester n’a servit a rien, elle a préféré partir » se dit-elle.

Candy se promenait dehors près du port et se demandait comment elle allait expliquer sa fuite à l’oncle William. Il avait eu la bonté de la mettre dans ce collège réputé pour qu’elle apprenne à devenir une lady. Mais après le sacrifice de Terry, elle ne pouvait pas rester là-bas sans lui. Il était devenu la seule raison qui lui permettait d’aimer ce collège froid et glacial avec des religieuses sévères. Elle aimait Terry, elle voulait être avec lui, mais elle devait d’abord trouver sa vocation. Elle voulait quelque chose qui lui permettrait d’aider les autres. Infirmière…pourquoi pas ? Si elle allait à l’école d’infirmières, peut-être que l’oncle William lui pardonnerait d’avoir quitté le collège St Paul. En tant qu’infirmière, elle pourrait aider les malades à avoir le moral, à se sentir un peu mieux. Elle allait devenir infirmière, sa décision était prise. Elle ne voulait pas affronter l’oncle William tout de suite de peur qu’il ne la renvoie au collège.

Elle devait aussi en parler à Terry. Elle voulait bien passer le reste de sa vie avec lui, mais elle voulait aussi faire quelque chose. Elle avait le temps d’en parler avec lui.

Un penny pour tes pensées… dit la voix de son bien-aimé qui la tira aussitôt de son monologue mental.

Bonjour dit-elle en se retournant avec un beau sourire.

Elle le serra dans ses bras avec tendresse. Il lui rendit son étreinte.

Je devrais m’absenter plus souvent…Bonjour, taches de son.

Où es-tu allé ?

User de mon influence pour nous trouver des invitations pour le bal royal demain soir…

Celui où on cherchait des serveurs et serveuses ?

Oui, seulement on sera des invités. Mon parrain m’a donné un coup de main.

Mais la Mère Supérieure doit être à ma recherche…

Je ne pense pas qu’elle va te chercher au bal royal.

Mais cela sera certainement couvert pas les journaux.

Tu sais parfois les meilleures cachettes, c’est en publique devant tout le monde. Je ne pense pas que la Mère Supérieure ou Sœur Margaret fréquentent les réceptions mondaines ou lisent les journaux à sensation. Mais ne t’en fais pas, Taches de son, je ne laisserai personne te ramener dans ce collège glacial.

Que le ciel t’entende !

Maintenant il faut aller faire des achats. Il te faut une robe de soirée blanche et accessoires.

Blanche ?

Oui, c’est précisé sur l’invitation ; les femmes en blanc et le hommes en noir.

D’accord. Tu ne vas pas m’accompagner. Je veux te surprendre.

D’accord, pas de problème. On se séparera en ville. Je dois aussi m’acheter un smoking.

Ils se rendirent au centre de Londres ensemble. Ils s’arrêtèrent a Trafalgar Square.

Rendez-vous ici dans deux heures, ça devrait te suffire pour trouver la robe qui te convient ? ou tu as besoin de plus de temps ?

Trois heures feront plus mon affaire, Terry.

Trois heures ! Ah les femmes ! Ça va, dans trois heures ici a Trafalgar Square. Soit vigilante, ne t’attire pas trop d’ennuies

Il lui donna une grosse somme d’argent.

C’est beaucoup trop, Terry.

Mieux vaut prévenir que guérir. A tout à l’heure, Taches de son. N’oublies pas, le thème est noir et blanc, la robe doit être blanche.

Il lui donna une bise au front et ils se séparèrent. Candy commença à faire du lèche-vitrine tout d’abord. Elle regardait les robes à travers les vitres des magasins. Elle entra finalement dans une boutique appelé « Chez Nelly » spécialisée en robes de mariées. Il lui fallait une robe blanche, après tout, pourquoi pas une de mariée ? Mariée… mariage….allait-elle épousé Terry ? Seul l’avenir le dira. Mais ce serait son plus grand rêve qui se réaliserait. Eliza par sa jalousie les avait réunis sans le vouloir.

 J’aimerai voir sa tête, si elle voyait Terry et moi ensemble au bal royal… se dit-elle en souriant. Je vais la remercier le jour où je vais le revoir… elle explosera de colère….Assez avec cette méchante fille. Achetons notre robe.

Candy entra dans la boutique et fut aussitôt accueillit par une vendeuse qui l’amena voir Nelly elle-même pour qu’elle s’en charge.

Bonjour Mademoiselle. Puis-je vous aider ?

J’ai besoin d’une robe blanche pour le bal royal demain soir.

Vous vous rendez compte que c’est une boutique de robes de mariées ici ?

Oui, mais vos robes sont tellement belles et les femmes doivent s’habiller en blanc, alors j’ai pensé que…

Vous êtes au bon endroit, alors. Je voulais simplement m’assurer que vous étiez dans le bon magasin. Voyons voir ce qu’on peut faire pour vous…. Vous faites quelle taille, du small ?

Elle alla chercher quelques robes et Candy commença à les essayer. Elles étaient toutes très belles, mais aucune ne lui n’allait à Candy comme il se devait. Elle avait essayé presque toutes les robes de la boutique au bout d’une heure, sans résultat.

J’en ai une qui n’est pas encore tout a fait terminée, c’est un nouveau model que je veux essayer, il est un peu osé…

Elle alla à l’arrière de la boutique et revint avec une belle robe sans bretelles, en satin blanc. La jupe du bas était longue mais pas bouffante, pas besoin de crinoline, elle ne serai donc pas très lourde. Elle aimait déjà la robe. Elle la prit et alla l’essayer. Lorsqu’elle revint toutes les vendeuses et les autres clientes firent toutes un grand « Oh ! ». La robe était parfaite pour elle. Le décolleté un peu osé faisait ressortir sa poitrine, qui paraissait un peu plus grosse qu’elle ne l’était. Nelly voulut mettre un voile et des bretelles pour couvrir le dessus, mais Candy l’en empêcha.

Non s’il vous plait elle est parfaite comme ça.

Oui, dit une des vendeuses, elle est parfaite.

Ne la gâchez pas avec le voile et des bretelles, renchérit une cliente.

D’accord dit Nelly, c’est ce que je croyais aussi, mais je n’osais pas…

Personne ne fera attention lorsqu’ils verront notre jeune fille radieuse dans cette robe, dit une autre jeune cliente.

J’ai enfin la robe, dit Candy. Maintenant il me faudrait les accessoires, gants chaussure, cape, bijoux, sac à main…

D’accord, vous pouvez trouver tout ça ici, venez ,dit Nelly, venez par ici.

Candy acheta une cape qui avait une cagoule pour mettre avec la robe, ainsi que des chaussures, un sac à main et des gants assortis.

Pour la parure, nous avons quelques fantaisies, attendez je crois en avoir en vert… Voilà ! C’est exactement la couleur de vos beaux yeux.

Merci, je vais prendre le tout.

Après avoir régler sa facture, Candy s’apprêtait à partir quand Nelly lui demanda où elle allait se coiffer.

Me coiffer ? demanda Candy.

Oui, il faut vous coiffer pour le bal, voyons ! Je vais vous donner l’adresse d’une de mes amies qui a un salon de beauté.

Elle alla à la caisse et lui apporta un morceau de papier avec une adresse. Candy sorti avec tous ces paquets. Pas très loin de la, il y avait le salon de beauté, elle prit rendez-vous pour le lendemain. Elle alla à Trafalgar Square pour rencontrer Terry qui l’attendait depuis 20 minutes.

Terry ?

Enfin ! Melle Tarzan, c’est pas trop tôt !

Je suis désolée d’être en retard…

Ne t’en fais pas… ça ne fait que 20 minutes dit-il en l’aidant avec ses paquets.

Il faudrait que je revienne demain…

Demain ? Pourquoi ?

Pour me coiffer bien sûr !

Oh, d’accord. Allons, rentrons à l’auberge. A propos, tu sais danser ?

Danser ? Mais on a dansé au festival de mai sous la musique d’Anthony…

Oui, je n’ai pas besoin d’un rappel. Je sais que tu sais valser, mais s’il y a un quadrille par exemple…

Un quadrille ?

Oui c’est une danse qui se danse à quatre d’où le nom de« quadrille »

Et c’est compliqué ?

Je vais te montrer, ne t’en fais c’est facile…

Ça ne me rassure pas du tout, apprendre une nouvelle danse la veille du bal…

Allons taches de son c’est tellement amusant, tu verras…

Les leçons de quadrille furent très amusantes. Terry était un bon professeur mais parfois il perdait un peu sa patience. Candy était une bonne élève, elle apprenait vite, mais elle se trompait aussi souvent. Terry se moquait un peu de ses erreurs ce qui l’énervait toujours. Il aimait la voir s’emporter comme au début de leur relation quand elle s’énervait à chaque fois qu’il l’appelait « taches de son ». Il y avait un autre jeune couple qui semblait intéressé à apprendre aussi la danse. Le jeune homme demanda s’ils pouvaient se joindre à eux.

Pourquoi pas, dit Terry, ça se danse à quatre de toute façon.

Super, dit le jeune homme je m’appelle Sean et voici Sally

Je suis Terry et voici Candy

La leçon de quadrille devint beaucoup plus simple avec l’autre couple, ce qui semblait compliquée et ridicule était devenu tout à coup clair comme de l’eau de roche. Sally connaissait déjà la danse, Sean lui avait besoin de leçons. Il y avait donc une personne de chaque couple qui savait danser, et l’autre ne le savait pas. Au bout de 2 heures le quadrille était parfait sauf qu’il n’y avait pas de musique. Mais en comptant les pas comme il faut, danser au rythme de la musique serai simple et amusant. Candy et Terry dînèrent avec Sean et Sally. Le jeune couple était marié, ils étaient à peine plus âgés que Candy et Terry.

Vous n’avez pas regretter de vous être mariés si jeune ? demanda Terry

Non, dit Sean, si ça ne tenait qu’a moi, je l’aurai épousé le premier jour ! Tu vas épouser Candy ?

Terry était un peu pris au dépourvu par la question. Il ne voulait pas gâcher la surprise.

Euh… un jour, oui…

Candy le trouva, mignon et elle le regarda avec amour.

Tu l’aimes beaucoup n’est-ce pas ? demanda Sally à Candy

A la folie ! dit Candy en riant et regardant Terry qui lui fit un clin d’œil .

Alors ne prenez rien pour acquis, faîtes tout pour rester ensemble…il n’y a rien de plus important dans la vie que d’être avec l’être aimé, le reste suivra comme sur des roulettes, dit Sean.

Crois-moi Sean, nous l’avons appris que trop bien, dit Candy

Et on ne sera plus jamais séparé, dit Terry

Ils passèrent le reste de la soirée à bavarder et comparer leurs expériences.

Georgie continuait les recherches pour retrouver sa mère . Elle avait appris que sa mère lors de son passage en Angleterre, avait travaillé pour Lord Brydon un aristocrate de Londres, comme assistante. Elle savait où habitait Lord Brydon, mais les domestiques ne voulaient pas la laisser entrer, sans rendez-vous. Une des bonnes, appelé Betty, lui souffla que Lord Brydon serait au Bal Royal, demain soir.

Si tu peux t’y insérer, tu pourrais lui parler sans problème, au moins tu sauras à quoi t’en tenir. Il te faut une robe de soirée blanche c’est le thème.

Mais je n’ai pas d’invitation, dit Georgie.

Je vais y travailler comme serveuse, je pourrais te faire entrer par derrière,

Mais il me faudra une robe de soirée pour demain.

Attends, dit Betty je peux te prêter la robe de mariée de ma sœur, elle me l’a donnée pour mon propre mariage.

Pourquoi es-tu si gentille avec moi ?

J’ai une petite sœur, et si elle en avait besoin, je voudrais que quelqu’un l’aide aussi.

Merci beaucoup. Mais je peux aller au bal comme serveuse.

Les serveurs n’ont pas de droit de bavarder avec les invités… Il y aura tellement de monde, je doute qu’on vous remarquera… Venez tôt à Bacchanalia, le palais où aura lieu le bal, vers 4 heures le bal va commencer à 7 heures. Aux environ de 8 heures vous pourrez faire votre entrée, tout le monde sera occupé à danser.

Merci beaucoup, Betty. A demain alors. Que Dieu te bénisse.

Georgie s’en alla contente. Si le plan réussissait, elle aurait plus d’informations sur sa mère. Le bateau pour les Etats-Unis partait dans un peu moins de 2 semaines. Elle avait besoin de plus de renseignements.

Le lendemain Candy alla au salon de beauté pour se faire coiffer. Les dames du salon insistèrent pour lui faire aussi les ongles, le visage et le maquillage.

Terry l’attendait à l’auberge, mais il devait aller changer sa réservation pour l’Amérique ou du moins ajouter une chambre pour Candy à sa réservation.

Monsieur, j’ai peur que nous n’ayons plus de place.

Mais j’ai besoin d’une autre chambre !

La vôtre est une double cabine, vous pouvez la partager avec votre amie.

Comment ça une double cabine ? Ça devait être simple !

Certainement une erreur, qui devrait vous arranger.

Oui mais, partager la chambre avec elle…nous pouvons succomber à la tentation, murmura-t-il pour lui-même.

Si vous ne voulez pas succomber à la tentation, dit l’agent, épousez votre petite amie !

Comment ?

Oui, le capitaine du bateau peut le faire pour vous.

Mais…

Ou bien, si vous voulez passer une semaine à vous torturer… excusez-moi, fit-il en voyant l’expression de Terry, c’était juste une suggestion.

Oublions ça. Merci Monsieur.

Terry pensa à la suggestion de l’agent. Epouser Candy ? Si tôt ? Ce n’était pas une mauvaise idée. Il l’aimait de tout cœur et l’épouser faisait partie de ses projets d’avenir. Si Eliza ne leur avait pas tendu ce piège, ils seraient toujours à l’école. Eliza, cette idiote, quelle méchanceté ! Le destin leur souriait, pourquoi ne pas en profiter ? Comme ça personne et rien de pourrait les séparer. Il avait déjà acheté les bagues. Merci Eliza ! Pensa Terry.

C’était presque le milieu de l’après-midi et Candy venait à peine de finir sa journée au salon de beauté. Elle acheta un foulard pour cacher sa coiffure car elle voulait faire une surprise à Terry. Elle marchait dans les rues de Londres quand elle se retrouva devant « Convent Garden », l’opéra. Il y avait une affiche de « Roméo et Juliette ». Elle pensa au festival de mai, la danse avec Terry, le baiser, le premier baiser, ils s’étaient giflé, mais c’était si bon ! Jamais elle n’aurait imaginer qu’un baiser soit si bon! Elle décida d’acheter deux billets pour « Roméo et Juliette. » Il n’y avait plus de billets pour toute la prochaine semaine, elle acheta donc 2 billets pour le jour avant leur départ pour l’Amérique. Terry sera content, il aimait le théâtre et il voulait devenir acteur. Il lui fallait une robe pour le théâtre. Elle passa devant une boutique où il y avait une robe verte en vitrine. La même couleur que ses yeux, elle est parfaite. Elle entra dans la boutique et acheta donc la robe verte. Elle retourna à l’auberge en début de soirée.

Finalement, dit Terry en la serrant dans ses bras, tu m’as manqué, taches de son.

Tu m’as manqué aussi, Terry. Mais je suis sûre que tu seras content du résultat. Allez, je dois aller m’habiller et toi aussi d’ailleurs…

Oui, allons-y, je t’attendais.

Ils montèrent ensemble dans leur chambre en riant gaiement. Candy prit une douche rapide et s’habilla. L’aubergiste frappa à sa porte pour savoir si elle avait besoin d’aide.

Vous voulez un coup de main ?

Oh oui, s’il vous plait, j’ai besoin d’aide pour fermer ma robe.

D’accord, tournez-vous.

Candy se tourna et l’aubergiste l’aida à fermer sa robe.

Vous êtes belle à coupe le souffle.

Merci beaucoup. Pouvez-vous m’aider à fermer mon collier ?

C’est la même couleur que vos yeux dit l’aubergiste, vous serez la belle du bal. Attendez, je vais vous aider avec la cape. Voilà amusez-vous bien. Et je veux tous les détails demain matin, d’accord ?

D’accord. Merci beaucoup pour votre aide, dit Candy.

Elle descendit les escaliers et alla dehors Terry l’attendait devant le taxi.

Taches de son, tu es en retard…

Excuse-moi, Terry. Je voulais que tout soit parfait.

Il n’avait toujours pas vu sa coiffure et sa robe qui étaient maintenant cachées sous la cape et la cagoule.

Tu sais bien que tu es toujours parfaite pour moi, taches de son.

Elle sourit et il l’aida à monter dans le taxi.

Tu crois que la presse sera là ?

Je crois, oui.

Mais si la Mère Supérieure ou Sœur Margaret…

Je crois que la Mère Supérieure a écrit à ton Oncle William pour lui demander quoi faire au sujet de ta disparition. Elle devra attendre sa réponse, pour savoir quoi faire, pour de ne pas te chercher en vain au cas où tu serais retournée chez toi. Alors ça nous donne quelques jours de répit. Et si par mégarde, nous apparaissons dans les journaux, je doute fort qu’il y aura les détails de là où nous habitons.

Candy sourit. Terry et elle prenaient le risque de se montrer en public avec la crème de la société de Londres, mais c’était justement ça qui rendait l’aventure excitante.

Ils arrivèrent finalement au Palais Bacchanalia où devait avoir lieu le Bal Royal de la jeunesse. Les enfants de la Reine devaient être la, mais il y avait aussi le Prince de Liège, l’héritier du trône de Belgique, en visite ; le bal était en son honneur. Il y avait plusieurs calèche et plusieurs voitures aussi. Ils durent faire la queue car ils avaient tous des invitations en main. Les gens autour d’eux parlaient entre eux.

Il paraît que le Prince de Liège sera là !Il est en visite à Buckingham disait une jeune fille.

Il court peut-être après une des filles de la Reine ! plaisanta une autre jeune fille.

Candy et Terry arrivèrent aux vestiaires. Candy enleva finalement sa cape et sa cagoule et Terry put enfin voir la beauté époustouflante de sa bien-aimée accentuée par sa robe sans bretelles. Les bijoux, bien que de fantaisie, habillaient son cou gracieux et avaient la même couleur que ses yeux. Terry était bouche-bée. Il entendit un murmure d’appréciation de la par des autres jeunes hommes.

Tu es magnifique, Candy !

Merci Terrence, fit-elle en souriant, c’est pour toi tout ça.

Tu vas me tuer, ma chérie !

Il prit son bras et continua la queue. Les invités continuaient à avancer. Lorsqu’ils arrivèrent à l’entrée de la salle, il y avait un valet qui criait les noms que chaque invité lui soufflait doucement à l’oreille. La rumeur était bien vraie, le Prince de Liège était bien là, ainsi que les jeunes enfants de la Reine.

Ce bal sera un régal pensa Terry.

 

Pendant ce temps, Georgie était à l’arrière avec Betty et elle s’apprêtait pour le bal. Elle avait déjà mis la robe blanche de la sœur de Betty.

Tu es sûre que je pourrais passer pour une invitée ?

Georgie, il y aura tellement de monde et tu es tellement belle que personne ne pensera à te demander quoi que ce soit à part pour danser, assura Betty. Dès que je vois Lord Brydon, je te ferais signe et tu n’auras qu’à lui parler.

Je ne sais pas comment te remercier, Betty.

Ne me remercie pas encore, attendons que ça marche.

Elle finissait de lui mettre de petites boucles d’oreilles de fantaisie de la couleur de diamant et un collier assortis. Elle mis ses longs cheveux blonds bouclés en chignon.

Voilà Georgie, aujourd’hui, ce soir du moins tu es Lady Georgie, la belle du bal, fit Betty en riant.

Georgie respira un grand coup et se dirigea vers la salle de bal. La plupart des invites étaient déjà là et Georgie n’eut aucun problème à se mêler au milieu de la foule. Les jeunes filles et les dames étaient en robe blanche. Toute la noblesse et la crème de la société de la Grande-Bretagne étaient là. Les serveurs et serveuses étaient aussi en uniformes ; les hommes pantalons noirs et chemises blanches et les femmes en robe noires et tabliers blancs. Georgie prit un verre de champagne du plateau d’un des serveurs et se mit à boire de petites gorgées.

Fin chapitre 2

© Mamiem Mai 2004