Si seulement…
par Mamiem

 

 


* Image issue du site http://candyworld.free.fr


Et si Candy n’avait pas manqué Terry à Southampton….

Chapitre 1

« Si Londres m’était conté… »

 

La calèche arriva à Southampton, elle était à peine arrêtée que Candy se précipita au port en courant aussi vite qu’elle le pouvait.

- Le bateau pour l’Amérique ? Demanda-t-elle à un passant.

- Là-bas Mademoiselle, dit-t-il en lui montrant du doigt le bateau qui venait de partir.

Le monde de Candy s’écroula autour d’elle. Elle l’avait raté ! Elle avait raté Terry ! Elle sentit son cœur se briser en milles morceaux. Elle aimait Terry, et il l’avait laissée ! Elle se précipita au port en se frayant un chemin parmi les gens qui faisaient des signes à leusr proches dans le bateau partant. Elle arriva devant et se mit à crier en faisant de grands signes avec son bras. Elle avait les larmes aux yeux.

- TERRY !!!!!!!!!!!TERRRYYYY !!!!!!!! JE T’AIME !!!! JE T’AIME !!!!TERRY !!!!!

- Taches de son ?! Tu m’aimes ?!…

Candy se retourna comme dans un rêve, et à sa grande surprise, elle vit Terry qui se tenait devant elle. Elle ne l’avait pas raté après tout ! Le garçon qu’elle aimait de tout son cœur, se trouvait devant elle. Sans réfléchir, elle lui sauta au cou et lui, la serra dans ses bras. Terry sentit l’odeur de fraîcheur de ses beaux cheveux blonds et bouclés. Il ne pensait pas la revoir aussi vite. Elle lui manquait tellement déjà ! Il ne l’avait pas revue depuis la punition. Candy ne pouvait pas croire la chance qu’elle avait ! Elle était avec Terry ! Apres tous ces jours horribles passés dans le donjon, enfermée, seule et surtout loin de Terry ! Elle sentait la force de son étreinte autour d’elle et elle en savourait chaque moment. Le moment de surprise et de joie passé, Candy se souvint tout à coup pourquoi elle était la. Il était parti ! Il lui avait laissé une note comme adieu ! La colère la submergea soudainement. Elle se défit de son étreinte et se mit à lui donner des petits coups de poings répétés sur son torse.

- Comment as-tu osé ?!, Comment as-tu pu me laisser dans ce collège froid et glacial ?! Comment as-tu pu croire que j’allais rester là-bas sans toi ? Une note en guise d’adieu…. !

- Candy…. Je… mais… tu allais être expul…..

Il ne pouvait pas placer un mot dans sa tirade car elle continuait à lui marteler le torse en se lamentant. Terry lui prit les deux mains pour qu’elle arrête de le frapper et posa ses lèvres sur les siennes pour l’empêcher de continuer à parler. Candy fut prise complètement au dépourvue par ce baiser. Le deuxième qu’il lui volait, pour la faire taire bien sûr, mais pas sans passion. Cette fois-ci elle n’allait pas le gifler, elle ferma les yeux et répondit fougueusement à son baiser. Elle oublia sa colère et ses lamentations, les sensations délicieuses qu’elle ressentait suffirent. Terry lâcha les mains de Candy et elle les lui mit autour du cou.

Les gens autour d’eux souriaient et se mirent à applaudir. La plupart avait suivit la scène depuis le début ; l’arrivée de Candy en calèche, la course jusqu’au port, les appels de la jeune fille et sa grande déclaration d’amour, les retrouvailles, la petite chicane et enfin le baiser. Nos deux tourtereaux étaient tellement pris dans leur passion, qu’ils n’avaient pas entendu les applaudissements au début. Ils s’arrêtèrent lorsqu’ils se rendirent compte qu’ils avaient des spectateurs.

- On dirait qu’on a des spectateurs, dit Terry.

- Et bien, toi qui veux devenir acteur, ça te fait de la pratique, dit-elle en souriant.

- Je t’aime aussi, dit Terry. Allons dans un endroit un peu plus discret, loin des regards et des oreilles des gens.

Une partie de la foule fit un « Aww » désappointé et une autre partie continuait à rire. Candy et Terry se dirigèrent vers une petite auberge pas très loin du port. Ils entrèrent et s’assirent à une table près de la fenêtre et commandèrent un petit déjeuner pour deux. Pendant qu’ils attendaient la nourriture, Terry demanda enfin.

- Ok, Candy, qu’est-ce que tu fais ici ?

- Je t’ai suivi.

- Sans blague. Pourquoi ?

- Je ne peux pas rester au collège sans toi.

- Mais, je l’ai quitté pour que tu ne sois pas expulsée.

- Merci. Mais j’aurai préféré être expulsée, je t’assure. Je veux rentrer en Amérique avec toi.

A part dans ses rêves les plus fous Terry n’aurait jamais cru qu’il entendrait Candy prononcer ces mots-la. Elle voulait venir avec lui ! Son sacrifice n’avait donc servit à rien puisque Candy avait quand même quitté le collège.

- Ton sacrifice n’a servit à rien, dit-elle comme si elle avait entendu ce qu’il pensait, Albert est parti aussi poursuivre ses rêves. Dis-moi ce que pourrait m’apporter le collège ?

- Euh…. devenir une lady ?

- Et qu’est-ce que ça va me rapporter ? Etre élégante pour les réceptions et les dîners ? Très peu pour moi ! Je veux plus de la vie.

Terry regarda Candy avec fascination. Il aimait sa force de caractère. Elle voulait faire quelque chose de sa vie. Il était fier d’elle intérieurement.

- D’accord, Taches de son, tu m’as convaincu. Tu ne peux pas savoir comme ça me fait plaisir que tu sois ici, avec moi ! Mais si mon père savait où j’étais…

- Oh, ne t’en fais par pour ça.

- Que veux-tu dire ?

- Je veux dire que je m’en suis chargée…

- Comment ?

- Je lui ai dit de te laisser poursuivre tes rêves. Je crois qu’il m’a écoutée…

- Tu es incroyable, tu sais ? Dit-il en riant.

A ce moment la, le serveur leur apporta leur petit déjeuner et ils commencèrent à manger.

- Terry, tu as raté le bateau pour l’Amérique… ta note disait que tu quittais l’Angleterre à l’aube aujourd’hui….

- Je n’ai pas pu trouver de billet, heureusement, sinon tu m’aurais manqué ; il nous faudra attendre deux semaines…

- Deux semaines ? Dit-elle avec un air de réflexion, il faudrait que je me trouve du travail.

- Du travail ? Demanda Terry. Mais j’ai assez d’argent pour nous deux. Tu n’as pas besoin de travailler… Pour le moment du moins, parce que je suis sûr que mon père va me couper les vivres, si ce n’est pas déjà fait…

- Alors profitons de notre temps libre ! Deux semaines pour se promener à Londres ! Mais à propos, tu pourras me trouver une chambre à louer ?

- J’en ai une dans cette auberge. Tu veux la partager ? plaisanta-t-il

- Terrence Grandchester ! Dit-elle en imitant la Mère supérieure, vous ne suggérez pas que je partage votre lit sans être légalement vôtre… ?

- Bien sur que non ! Je suis un gentleman, Melle tâches de son ! Dit-il sur le même ton taquin. On va voir s’il y a une chambre de libre ici, D’accord ?

Terry savait que s’ils se retrouvaient dans la même chambre, il aurait toutes les peines du monde à résister à l’attraction qu’il avait pour elle. Ils terminèrent leur petit déjeuner et demandèrent à l’aubergiste si elle avait une autre chambre de libre.

- Mais bien sûr ! Vous avez de la chance, dit la bonne femme potelée avec le sourire, c’est la dernière. Elle est juste à quelques portes de celle de M. Granchester.

Terry prit la clé et amena Candy dans sa chambre emportant son sac. Elle prit une douche et se changea. Fini les uniformes stricts et la discipline trop dure du collège St. Paul. Elle pouvait porter ce qu’elle voulait et personne ne pouvait lui dire le contraire. Terry l’attendait dehors. Il prirent une calèche ensemble et allèrent au centre de Londres. Ils se retrouvèrent dans un marché aux puces. On y vendait toutes sortes de choses, anciennes, nouvelles, des bibelots, de la vaisselle de vieux tableaux de peintures, des bijoux, vêtements etc. Ils regardaient de vieux bijoux lorsque Terry remarqua de beaux bracelets en or qui lui plut beaucoup. Il décida d’en acheter un pour Candy. Il marchanda avec la vendeuse pendant un temps et enfin, ils s’entendirent sur un prix et il acheta le bracelet qu’il offrit à Candy immédiatement.

- Voilà, c’est pour toi dit-il, pour ta punition non méritée.

- Merci, Terry. Je vais le porter avec fierté. C’est très beau.

Elle le mit tout de suite à son poignet.

- Votre amie américaine a de la chance, dit la vendeuse. Au revoir !

- Au revoir ! Répondirent Candy et Terry en même temps.

Ils arrivèrent à Hyde Park en parlant de tout et de rien. Terry devait se rendre à la banque pour voir où son père avait laissé l’état de ses finances.

- Tu peux m’attendre ici, dit-il à Candy, les banques sont tellement ennuyeuses. Je te retrouve ici dès que j’ai fini, d’accord ? Dit-il en l’embrassant sur le front. A tout à l’heure ! Dans une demi-heure à peu près !

- Ok, je t’attends ici.

Terry s’éloigna et Candy regarda des enfants qui jouaient pas très loin de la où elle était assise. Il y eut un groupe de petits enfants d’environ six ans, des garçons et des filles en uniforme ; jupes et pantalons gris, chemises blanches, gilets bleu marine pour les filles et veste bleue marine pour les garçons. Ils parlaient français. Certainement des élèves du lycée français pensa Candy. Les garçons jouaient au ballon et les filles à la marelle. Un petit groupe chantait en jouant des jeux de mains. Les élèves étaient accompagnées par deux professeurs, une jeune sœur religieuse et une autre dame un peu plus âgée, aux environs de la trentaine. Elles s’assirent sur un banc pas très loin de là où Candy était assise. Les enfants avaient l’air tellement heureux. Ils ont certainement un papa et une maman, pensa Candy, qui subviennent à leur besoin. Une vague de tristesse la traversa en pensant à sa famille qu’elle ne connaîtrai jamais. Comment était sa mère, son père ? Avait-elle les yeux de sa mère ou de son père ? Pourquoi avait-elle été abandonnée ? Ces tristes pensées furent interrompues par les pleurs d’une petite fille qui était tombée et qui s’était fait mal au genou. Candy se précipita vers elle.

- Allons, allons dit-elle. Ne pleure pas. Ça va aller.

Elle prit un mouchoir dans son sac à main et se mit à nettoyer l’égratignure de la petite. Elle l’accompagna ensuite vers ses deux professeurs qui n’avait pas vu ce qui s’était passé.

- Excusez-moi dit Candy, la petite s’est fait mal

- Oh ! Dit la religieuse. Merci beaucoup Mademoiselle. Que Dieu vous bénisse !

- Elle était gentille la dame, dit la petite fille.

- Oh c’est rien j’étais un vrai garçon manqué et les égratignures, je connais, croyez-moi.

- Vous êtes américaine ? demanda la religieuse

- Oui. Je retourne en Amérique bientôt avec mon petit ami.

- Vous habitez ensemble ? Demanda la religieuse ?

- Nous avons des chambres séparées dans une auberge, dit Candy.

- Sœur Joséphine, laissez la jeune fille tranquille. Son mode de vie ne nous regarde pas. Arrêtez de faire la morale à tout le monde, dit l’autre professeur. Je parie que vous ne vous êtes même pas présentée avant de commencer votre sermon. Bonjour, dit-elle a Candy, je m’appelle Felicity Smith et voici c’est sœur Joséphine.

- Candice Neige André, mais vous pouvez m’appeler Candy. Enchantée.

- Enchantées, dirent les deux dames en même temps.

- Ne devez-vous pas être à l’école ? Demanda sœur Joséphine.

- Sœur Joséphine… dit Felicity avec un ton de reproche.

Candy leur raconta ce qui s’était passé au collège St. Paul, comment Terry s’était sacrifié et leurs retrouvailles.

- Ce garçon doit vous aimer beaucoup, dit Melle Smith.

- Vous devriez vous marier pour ne pas succomber à la tentation, dit Sœur Joséphine.

- Sœur Joséphine, arrêtez avec vos sermons !

Candy sourit et pensa à Melle Pony et Sœur Maria. Elle avait hâte de les revoir. Elle n’avait peut-être pas de vraie famille biologique, mais Melle Pony et Sœur Maria étaient vraiment maternelles avec elle.

La petite fille qui s’était fait mal - qui s’appelait Amélie - l’appela pour jouer au ballon avec les autres. Alors, elle courait et riait avec les enfants qui s’amusaient.

Un jeune homme aux cheveux blonds passait par le parc et regardait Candy jouer avec les enfants. Son cœur bondit dans sa poitrine. « Est-ce que ça ne serait pas… ? Mais non que dis-je ? Elle est certainement toujours en Australie. Il s’approcha et vit alors quelque chose qui brillait au bras de la jeune fille. Le bracelet en or ! « C’est elle ! » se dit-il. Et il courut vers la jeune fille qui était au milieu des enfants qui l’entourèrent en criant et riant.

- Georgie ? Appela le jeune homme blond.

Candy ne répondait pas, elle avait le dos tourné, et elle continuait à rire avec les petits.

- Georgie ! Appela encore le jeune homme, tu ne m’entends pas ? c’est moi, Laurent.

Candy se retourna finalement et vit un bel homme blond, élégamment vêtu qui la regardait en souriant. Mais son sourire s’évanouit quand elle vit qu’elle n’était pas Georgie.

- Oh excusez-moi dit-il confus, je vous ai pris pour quelqu’un d’autre…

- Ce n’est rien, dit Candy en souriant, moi c’est Candy.

- Laurent. Excusez-moi si je vous ai effrayé, mais vous lui ressemblez beaucoup, la même couleur des yeux et des cheveux, le même bracelet en or…

- Le bracelet ? Mon petit ami vient de me l’acheter au marché aux puces…

- C’est le bracelet de Georgie, elle a du le vendre lorsqu’elle était en difficulté financière. Il est unique en son genre…

- Vous voulez que je vous le donne ? Demanda Candy avec sa générosité habituelle.

- Non, il est à vous maintenant. Gardez-le précieusement. Au revoir.

- Au revoir.

Et il s’éloigna sans demander son reste. Candy était un peu perplexe. Qui était Georgie ? Etait-ce vrai son bracelet que Terry lui avait acheté ? Est-ce qu’elle lui ressemblait vraiment ? Toutes ces questions devraient attendre, car les enfants la rappelaient pour aller jouer.

Terrence Grandchester entra dans la Lloyd National Bank et demanda à voir le manager. Il voulait savoir si son père lui avait coupé les vivres. Il avait un peu d’argent que lui avait laissé son grand-père, mais il ne pouvait le toucher qu’à sa majorité, c’est à dire, dans un an à peu près. Il voulait faire des arrangements avec la banque pour en prendre possession à partir des Etats-Unis si besoin est. Le manager de la banque l’accueillit chaleureusement.

- Bonjour Monsieur dit Terry.

- Bonjour, Monsieur Grandchester ! Roger Thornhart, dit-il en lui tendant la main droite, quel plaisir de vous rencontrer. Notre banque fait des affaires avec votre famille depuis des années. Votre père était ici ce matin et à laissé un pli pour vous au cas où vous passeriez par ici.

Il lui remit une enveloppe jaune. Terry prit l’enveloppe et l’ouvrit. Il trouva un chèque en son nom pour un montant exorbitant et une note de son père.

Mon cher fils,

Je te laisse poursuivre ton rêve. Ta petite amie m’a convaincu de te laisser tranquille. Voici une petite somme pour t’aider à vivre jusqu'à ce que tutrouves le moyen de t’assumer. J’espère que tes vœux se réaliseront. Et n’oublies pas de venir remplir ton Devoir . La porte sera toujours ouverte pour toi.

Bonne chance

Ton père,

Richard Grandchester

 

Terry ne pouvait pas en croire ses yeux ! L’argent que lui avait laissé son père était plus qu’assez pour qu’il puisse se loger et trouve du travail dans une troupe de théâtre en Amérique. Pourquoi l’Amérique ? Pourquoi pas l’Angleterre ? Il voulait inconsciemment être près de sa mère. Candy !! Elle avait su amadouer son père ! Sa bonté était contagieuse. Il remercia le manager et quitta la banque après avoir fait les arrangements nécessaires.

Il oublia son projet initial, il n’en avait plus besoin, maintenant. Il marchait et passa devant une bijouterie. Il entra et se dirigea la ou il y avait les bagues. Il regardait les bagues de fiançailles et les alliances lorsqu’il entendit une jeune femme parler.

- Vous êtes sur qu’il a été vendu ? Vous pouvez vérifier ? Demanda la jeune femme.

Terry se retourna et vit une jeune femme de dos, de longs cheveux blonds bouclés et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il s’approcha d’elle.

- Candy ? dit-il, je t’ai dit de m’attendre au parc…

La jeune femme se retourna et Terry arrêta son discours.

- Excusez-moi, dit-il confus, vous ressemblez tellement à ma petite amie !

- Elle en a de la chance, plaisanta la jeune femme. Je m’appelle Georgie.

- Terry. Je m’excuse pour la confusion.

- Pas de problème.

Terry s’éloigna et retourna là où il y avait les bagues. Le vendeur était la et il acheta une bague de fiançailles et des alliances. Le piège d’Eliza lui avait démontré qu’il ne fallait rien prendre pour acquis. Il jura que rien ni personne ne le séparera de Candy cette fois-ci. Ni Eliza, ni personne. Il sortit de la bijouterie et alla vers le parc. Il avait pris plus de temps qu’il ne croyait. Il arriva au parc et vit sa demoiselle tâches de son entrain de jouer gaiement avec un groupe d’enfants. Il sourit ; elle amenait la joie partout où elle passait. Il s’approcha et vit les deux professeurs qui parlaient de Candy.

- Elle est pleine de joie de vivre, dit Félicity.

- J’espère que son jeune homme l’épousera avant de faire quoi que ce soit…

- Assez ! Sœur Joséphine, Ça n’est pas votre problème.

- Mais…

- Hum ! Fit Terry pour montrer sa présence. Candy ? Cria-t-il.

Au milieu de tous les cris des enfants, elle entendit la voix de son bien-aimé.

- Terry, tu es de retour ! Dit-elle avec joie.

- Tu t’amuses bien sans moi, je vois, plaisanta-t-il

- Il fallait bien que je passe le temps, non ?

Elle s’approcha de lui et il l’embrassa sur la joue. Les enfants firent un HOUUU et rirent avec leur deux professeurs, les regardaient en souriant. L’amoureux de Candy était-la.

- Terry, voici la classe de première année de l’école française et leur professeurs, Sœur Joséphine et Melle Felicity Smith.

- Bonjour, dit-il.

- Bonjour, dirent les autres.

- Vous formez un beau couple, dit Felicity.

- Merci. On doit y aller, dit Terry à Candy.

- On doit y aller aussi les enfants, dit Felicity, allez tout le monde en rang !

Les enfants firent un « awww » désappointé et se mirent en rang à contre cœur. Ils se dirent au revoir et quittèrent le parc en direction opposée. Terry amena Candy faire du lèche-vitrines jusqu'à l’heure du déjeuner. Ils allèrent manger dans un petit restaurant au centre de Londres. Pendant qu’ils mangeaient, Candy demanda enfin comment s’était passé son rendez-vous à la banque.

- Très bien, merci. Grâce à toi d’ailleurs.

- Grâce à moi ?

- Oui, la conversation que tu as eue avec mon père…

- Oui… ?

- …a porté plus de fruits que tu ne l’espérais.

- Je ne comprends toujours pas.

- Tu es mon ange gardien, tâches de son. Mon père m’a non seulement donné sa bénédiction, mais assez d’argent pour vivre jusqu'à ce que je commence à faire du théâtre.

- Wow ! Tant mieux pour toi.

- Tant mieux pour nous ! Je peux t’entretenir maintenant.

- Mais Terry, je ne veux pas que tu m’entretiennes… je veux trouver quelque chose à faire.

- Tu sais ce que tu veux faire ?

- Albert m’a écrit qu’en Afrique, il y avait une infirmière qui lui faisait penser à moi, peut être vais-je aller à l’école d’infirmières…

- Ok. Je ne peux pas t’empêcher de poursuivre tes rêves… Dès qu’on arrive en Amérique, je veux aller avec toi à la maison Pony. Je veux voir où tu as été élevée… rencontrer tes deux mères et tous les enfants dont tu parles tant.

- Et tu verras enfin ma vraie colline Pony !

Ils terminèrent leur repas en parlant de tout et de rien. Ils étaient ensemble et ils se sentaient tellement bien. Terry l’amena faire du tourisme. Ils virent le palais de la Reine, Buckingham Palace, le pont de la tour Tower Bridge, Big Ben et la maison du parlement, le musée de cire, Madame Tussaud etc. Ils rentrèrent épuisés à l’auberge juste à temps pour que l’aubergiste leur servit le dîner. Ensuite, Terry suggéra qu’ils aillent prendre un verre dans un bar. Il se rendirent dans un bistrot pas trop loin de l’auberge. La musique était bruyante, les gens parlaient, d’autres buvaient, d’autre dansaient. Candy et Terry entrèrent, prirent un verre et dansèrent. Lorsqu’ils étaient assis à leur table, une jeune dame s’approcha d’eux et leur donna une feuille de papier qui parlait d’un bal qui devait avoir lieu dans deux jours, on cherchait des serveurs et des serveuses.

- Je peux user de l’influence de mon nom pour nous trouver des invitations si tu veux, dit Terry.

- Pourquoi, pas ? Ça pourrait être amusant, dit Candy. Excuse-moi, je dois aller me repoudrer le nez.

Elle se dirigea vers les toilettes des dames, lorsqu’un homme l’aborda.

- Georgie ! mets vite ton uniforme, on est plein à craquer…

- Excusez-moi…. Mais vous vous trompez de personne.

- Allons Georgie, cesse de plaisanter… mais… excusez-moi.

La lumière n'était pas très claire, mais l’homme se rendit compte qu’elle était pas Georgie. Candy resta pensive. C’est la deuxième fois de la journée qu’on la prenait pour Georgie. Elle avait de plus en plus envie de la voir. Elle finit ce qu’elle avait à faire et alla rejoindre Terry qui l’attendait à la sortie. Pendant qu’ils marchaient jusqu'à l'auberge, Terry remarqua l’air songeur de Candy.

- Ça va Taches de son ?

- Humm. Je pensais à quelque chose de bizarre qui m’est arrivée aujourd’hui.

- Ah! Oui ? Quoi donc ?

- Quand était au parc jouant avec les enfants, un jeune homme blond élégamment vêtu…

- Tu n’as pas perdu de temps je vois…

- Terry, je suis sérieuse. Il m’a abordé et m’a appelé « Georgie »

- Georgie ?

- Oui, il a dit que je lui ressemblais et que je portais le même bracelet qu’elle.

- C’est vrai que tu lui ressembles.

- Quoi ? Comment le sais-tu ? Tu connais Georgie ? Tu l’as vue ?

- Oui et j’ai cru que c'était toi.

- Quoi ? Toi aussi tu nous as confondues ? Elle me ressemble vraiment ?

- Oui, je l’ai vu de dos, dans une bijouterie, elle a les même cheveux blonds bouclés, les même yeux vert, mais l’accent australien aurait du m’alerter que ce n’était pas toi. Elle cherchait un bracelet en or qu’elle voulait racheter…attends un peu l’homme a dit que le bracelet que je t’ai acheté était le même bracelet que Georgie ?

- Il a dit qu'il était unique en son genre.

- Tu parles d’une coïncidence !

- J’aimerai bien rencontrer cette Georgie.

- Vos chemins vont se croiser, tu verras.

- Que faisais-tu dans une bijouterie ?

- Je regardais des bijoux.

- Oh, bien sur.

Terry était content qu’elle n’ait pas insisté. La bague des fiançailles devait être une surprise. Candy était de toute façon trop préoccupée par Georgie pour continuer la conversation. Terry la serra fort contre lui. Il savait que Candy espérait que Georgie soit une personne de la famille qu’elle n’avait jamais connue. Mais il ne voulait rien dire, pour ne pas la décourager si ce n’était pas le cas. Candy pensait la même chose aussi, et elle n’osait pas prononcer les mots de peur que ça porte-malheur.

Arrivés de la porte de la chambre de Candy, Terry l’embrassa sur le front, lui souhaita une bonne nuit et se dirigea vers sa chambre. Candy était perplexe. Elle espérait que Terry l’embrasse…depuis leur baiser en spectacle le matin, elle avait envie qu’il l’embrasse encore.

- Terry ?

Il se retourna et fut étonné de la voir encore dans le couloir.

- Oui ?

- Si je te promets de ne pas te gifler, tu peux m’embrasser ?

Terry sourit et ne se le fit pas dire deux fois. Il revint sur ses pas, prit la jeune fille dans ses bras et l’embrassa avec passion. Un baiser interminable qui emporta Candy dans un tourbillon de passion, de délices et de sensations exquises, de troubles et vertiges grisants. Lorsqu’ils s’arrêtèrent enfin, Candy était sur un nuage.

- Bonne nuit, Melle Tarzan.

- Bonne nuit, Terry.

Elle entra dans sa chambre, toujours grisée par les effets du baiser. Elle se changea, fit sa prière et se mit au lit. Elle ferma les yeux dès que sa tête toucha le coussin. La journée depuis la fuite du collège St. Paul à l’aube, au bistrot avec Terry, l’avait complètement éreintée.

© Mamiem Mai 2004