Si seulement…
Par Mallory Quinn

 

 


* Image issue du site http://candyworld.free.fr


Et si Candy n’avait pas manqué Terry à Southampton….

 

Chapitre 22

"Conversion miraculeuse "

Alistair et Archibald laissèrent le temps à Candy de se remettre de ses émotions. En réalité, il leur fallait un peu de temps pour se faire à l’idée que Candy était mariée à Terry et qu’elle attendait son bébé. Même Alistair qui conseillait Archie d’habitude semblait un peu choqué. Ils avaient perdu la femme qu’ils n’avaient jamais eue….

Daniel Legrand fut inconsolable pendant des jours. Il se lança dans la drogue et l’alcool. Ses parents refusaient de reconnaître que leur fils avait un problème. Albert et la grand-tante décidèrent de l’envoyer dans un centre de désintoxication pour lui sauver la vie.

Eliza fut malade d’apprendre la bonne fortune de Candy. La fille d’écurie était maintenant plus riche qu’elle, avec son mari et ses deux familles réunies… Elle se dit que être bonne avait un bon prix. Son frère dans un centre, le voir si vulnérable en train de se détruire parce qu’il n’avait pas eu ce qu’il voulait, la fit réfléchir. Elle devait changer son allure. Courir après Terry ne servait a rien, il était le mari de Candy et ne la regardera jamais comme il la regarde. Elle faisait le bilan de sa vie, qu’est-ce qu’elle avait ? A part sa famille et quelques amies. Elle n’avait pas d’homme et elle ne savait pas non plus que faire de sa vie. Elle alla voir Albert, car elle savait que sa mère n’allait pas l’encourager.

- Eliza, dit Albert, que me vaut l’honneur de ta visite ?

- Je suis venu avoir des nouvelles de Daniel…

- Il va bien, je reçois des nouvelles tous les jours sur son état de santé.

- Quand pourrais-je le voir ?

- Pas tout de suite, il doit suivre le traitement et quand il va commencer à aller mieux, il pourra recevoir de la visite.

- Oh, merci. Il me manque tellement. Son expérience m’a fait pensé à ma vie…

- Eliza, tu vas bien ?

- Je ne sais pas Albert, j’ai l’impression que ma vie est complètement ratée…

- Allons, tu es encore très jeune, tu as encore beaucoup d’années à vivre

- Alors, pourquoi est-ce que je me sens si triste ?

- Parce que ton frère est dans un centre de désintoxication, c’est la première fois que vous êtes séparés aussi longtemps sans contact

- Tout se paie ici bas. Peut être que si je fais une bonne action, mon frère ira mieux ?

- Eliza, quelle mouche t’a piquée ?

- J’aime mon frère et je ne veux pas le perdre…je ne le supporterai pas.

- Tu es sérieuse à propos de faire du bien ? demanda Albert

- Je me dis que ça ne me coûte rien d’essayer, si ça peut aider mon frère, indirectement…

- D’accord, dit Albert, et bien je voulais aller donner de l’argent à la Maison Pony pour les aider et entreprendre des démarches pour agrandir l’orphelinat, et le moderniser avec un téléphone et construire une petite clinique pour les enfants.

- La maison Pony, l’orphelinat de Candy ?

- Oui….

- Oh …

- Si tu ne te crois pas à la hauteur…

- Non, non, ça va. Je peux le faire

- Ce n’est pas tout…

- Pas tout ?

- Elles ont besoin de quelqu’un pour s’occuper des enfants….

- Des orphelins ?

- Oui… je peux trouver quelqu’un d’autre

Eliza resta silencieuse un moment, s’occuper des orphelins… Elle pensa à la façon qu’elle avait traitée Candy depuis le début, tout le dédain et le mépris. Quelle meilleure façon de se racheter, que de s’occuper des orphelins de la maison Pony.

- D’accord, Albert. Mais essaye de cacher la nouvelle à Maman le plus longtemps possible, elle va piquer une crise. Mais je m’en fiche. Je vais ravaler mon orgueil et le faire.

- D’accord c’est parfait. Dans une semaine il y aura quelqu’un en permanence la-bas, tu vas assurer l’intérim.

- Oh

- Ensuite si tu veux, et que tu n’es pas trop découragée, je te trouverai un autre boulot humanitaire…. Comme ça tu verras différentes façons de s’occuper des ceux qui en ont besoin.

- D’accord, dit Eliza un peu hésitante, Merci Albert.

Eliza commença donc son pèlerinage pour une vie un peu meilleure. Elle s’était dit qu’elle allait essayer de faire du bien pour voir si sa vie serait meilleure. Et il lui fallut toutes les forces du monde pour accomplir ça….

Albert rendait visite à Candy quand il le pouvait. La grand-tante Elroy changea d’attitude envers Candy. Apprendre qu’elle avait soigné Albert pendant son amnésie lui fit voir qu’elle s’était trompé sur Candy. Ou bien était-ce le fait d’avoir appris qu’elle était la fille de Roxanne Bramwell et Nathaniel Winstanley, deux membres de la haute société de Chicago… ? Avec ou sans le nom des André, sans oublier son mari, le fils d’un Duc anglais, Candy faisait maintenant partie de la crème de la société des Etats-Unis.

Candy et Georgie apprenaient à connaître leur nouvelle famille. Ils passaient beaucoup de temps ensemble sans se fatiguer. Candy amena ses parents à la Maison Pony pour les présenter à Melle Pony et Sœur Maria.

- Candy dit Melle Pony, c’est merveilleux ! Tu as trouvé tes parents

- On s’est trouvé plutôt….

- Je remercie le ciel qu’il y ait des gens comme vous pour vous occuper des enfants abandonnés, dit Roxanne. Je suis heureuse de savoir que ma petite fille a grandit dans cette maison pleine d’amour et de rire…

- C’est pour ça que nous sommes là, dit Sœur Maria

- Que Dieu vous rende au centuple tout ce que vous faites pour ces enfants… dit Nathan, je vais moi vous le rendre aussi au centuple…

Il s’arrangea pour que dorénavant, la maison Pony ne manque de rien, en nourriture comme en besoin vestimentaire. Il contribua avec Albert pour l’agrandissement, de nouveaux lits, de nouveaux draps etc.

Les autres membres de la nouvelle famille de Candy venaient aussi rattraper le temps perdu. Mme Thorpe vint passer quelques jours avec Candy et Roxanne. Le fils de la grande sœur de Roxanne, Marianne, appelé Max, comme son grand-père maternel, semblait être intéressé par Eliza Legrand. Il l’avait rencontré chez Louise, l’amie d’Eliza et il l’avait ensuite rencontré pendant qu’il s’occupait des affaires de charité de la famille. Eliza était volontaire dans un centre pour les démunis. Elle semblait tellement perdue et elle faisait de son mieux pour faire son travail. Maxime l’avait trouvé si mignonne ! Il alla demander à Candy ce qu’elle en pensait, comme elle avait vécue dans la famille d’Eliza.

- Salut cousine, je voulais te parler… dit Max

- Bonjour, Max dit Candy en souriant, ça va ?

- Et bien, ça va dépendre de toi. Je voulais te demander de me parler d’Eliza Legrand…

- Eliza Legrand ?

- Oui, tu étais dans leur famille, comment est-elle ?

- Euh, tu veux la vérité ou la version embellie ?

- La vérité

- Tu es amoureux d’elle ?

- Je la trouve adorable

- Adorable ? Eliza Legrand ? On parle de la même personne ?

- Dis-moi comment elle est avec toi…

- Tu es sûre que tu veux le savoir ?

- Oui…

- D’accord. Mais n’oublies pas, c’est toi qui as demandé

- Demander quoi ? dit Georgie en arrivant, salut Max

- Salut Georgie, dit Max

- Comment est Eliza Legrand … dit Candy

- Oh… une délicieuse créature, dit Georgie ironiquement

- Oh dit Max, elle est si horrible que ça ?

- Comment elle te trouve ? demanda Georgie

- Je crois qu’elle m’aime bien, dit Max

- Elle t’aime bien ? dit Georgie, elle a finalement abandonne l’idée d’être avec Terry ?

- Terry ? Ton mari ? demanda Max à Candy

- Oui, acquiesça Candy, mais, je ne peux pas tellement lui en vouloir…

Elle raconta toute l’histoire a Max depuis le début, comment elle avait été engagée chez les Legrand jusqu’aux fiançailles d’enfer. Georgie ajoutait des commentaires aux évènements qu’elle avait vécu. Maxime écouta sans rien dire. Mais il aimait Eliza

- Je dois dire que sans Eliza, j’aurais été seule et Terry serait avec Susanna, dit Candy. Je lui en suis très reconnaissante. Et à voir ton expression, on dirait que tu es toujours intéresse par elle…

- Tu es amoureux d’elle ! dit Georgie, Oh Max , tu ne pouvais pas tomber amoureux d’une autre… ?

- Georgie, dit Candy, tu sais bien que ces choses ne se contrôlent pas. J’espère seulement qu’elle partage tes sentiments, sinon elle va te faire souffrir

- Je crois qu’elle est aussi tombée amoureuse de moi…

- J’espère que le peu d’amour ou l’amour qu’elle éprouve va lui faire voir que, être aimable est la marche à suivre, dit Candy. Avec son frère dans un centre…

- Daniel, dit Max, il est toujours amoureux de toi ?

- Je n’en sais rien et je m’en fiche, dit Candy, mais fais attention avec Eliza, je ne veux pas qu’elle te fasse souffrir

- Merci, cousine. Je suis heureux d’avoir deux nouvelles cousine. Tante Roxie est pleine de surprise !

Candy et Georgie riaient, c’était bon d’avoir de la famille.

Eliza Legrand était dans sa chambre en train de chercher quelque chose à se mettre. Elle voulait se faire belle pour Max Cabot. Elle l’avait rencontré chez son amie Louise, c’était un ami de son frère. Elle le trouvait très séduisant et il n’y avait pas que ça. Elle n’arrivait pas à le sortir de sa tête. Elle se rappela de leur première rencontre….

Elle était allée voir Louise, qui l’avait invitée pour qu’elle vienne voir son frère et ses amis et se trouver un prétendant. Eliza avait hésité à cause de son travail comme volontaire, elle était un peu fatiguée, mais elle n’avait pas vu Louise depuis longtemps. Elle était donc allée et elle n’avait pas regretté…. Dès son arrivée, elle avait remarqué la presence de Max. il y avait d’autres jeunes homme tout aussi beau, mais c’est Max qui l’avait attirée. Quelle n’avait pas été sa surprise lorsqu’il s’était approché d’elle pour lui parler !

- Bonjour, dit Max je me présente, Max Cabot

- Eliza Legrand, dit-elle en souriant

Ils se regardèrent et il y eut un coup de tonnerre. Ils se mirent à parler. Eliza était douce et gentille. Elle avait passé l’après-midi à parler de tout et de rien. Louise était impressionnée, pour ne pas dire très étonnée du changement de son amie. Elle ne venait presque plus la voir, disant qu’elle était occupée et maintenant elle était gaie et souriante !

Eliza avait revu Max dans le centre pour démunis où elle travaillait comme volontaire. Elle avait été heureuse, de le voir et était restée de bonne humeur pour le reste de la journée. Elle n’arrêtait pas de penser à lui. Elle se rendit que compte que le béguin qu’elle avait pour Terry n’était qu’un caprice d’enfant gâtée, parce qu’il s’intéressait à Candy et pas à elle.

Max arrivait tout à l’heure. Elle devait se faire belle. Elle mit une belle robe bleue. Ses cheveux, qu’elle n’avait plus le temps de mettre en papillotes, étaient attachés en demi-queue. On frappa à sa porte.

- Melle Legrand ?

C’était la bonne, Dorothée.

- Oui ?

- Il y a Monsieur Cabot qui est la pour vous voir.

- Merci Dorothée, dis-lui que j’arrive.

Dorothée était très étonnée. Eliza Legrand lui disait Merci ? Elle avait entendu les rumeurs comme quoi elle était devenue douce, mais ne pouvait le croire. Maintenant elle en avait la preuve ! Quelle mouche avait donc piqué Eliza Legrand ?

Dans le grand salon, Max et Eliza étaient en train de bavarder de tout et de rien. Il savait qu’il devait aborder le sujet de Candy et Terry.

- Eliza dit-il, je t’aime bien, mais…

- Je t’aime bien aussi « mais » quoi ?

- J’ai quelque chose à te dire… Ma tante est revenue d’Afrique, elle s’est mariée et elle a retrouvé ces deux filles qu’elle avait abandonné a l’orphelinat…

- Candy et Georgie… dit Eliza la tête baissée

- Oui.

- Elle t’a tout raconté ? demanda Eliza doucement

- Absolument tout

- Et alors ? dit-elle inquiète

- Alors j’ose espérer que la jeune fille belle et douce que tu es, n’es plus celle qui a fait toutes ces horribles choses… du moins si tu veux que nous allions plus loin…

- Je reconnais que j’étais cette personne qui a fait toutes ces horribles choses a Candy. Mais je t’assure que j’ai changée. Je ne suis plus cette personne. Je suis même prête à présenter mes excuses à Candy…

- Eliza, je suis content que tu aies toi-même suggérer de présenter des excuses à Candy… c’est ma cousine, elle est dans ma famille. Je suis fier de toi, dit-il en s’approchant d’elle

Eliza attendait ce moment avec impatience. Maxime s’assit à côté d’elle la rapprocha et l’embrassa sur les lèvres. Eliza était aux anges. Elle sentit son cœur devenir léger, léger… Si ce jeune homme éveillait en elle toutes ces sensations, elle allait s’humilier et s’excuser auprès de Candy. Maxime voulait être avec elle, il partageait ses sentiments. Elle était heureuse et savourait le moment. Elle avait changé, était toujours de bonne humeur et gaie. Elle n’avait plus envie d’être méchante.

- Tu es prête à venir avec moi voir Candy ?

- Quoi ? Maintenant ?

- Oui, je veux en finir avec cette histoire et apprendre à connaître la nouvelle Eliza Legrand…

- D’accord, fit-elle en souriant, allons-y…

Candy était avec sa famille au salon en train de parler, lorsque Max arriva accompagné d’Eliza.

- Bonjour, dit-il

- Bonjour, dit Eliza

- Bonjour, dirent les autres dans la salle.

- Candy, dit Eliza, je peux te parler ? Seule à seule

- Bien sûr, dit Candy, allons dans la bibliothèque

Elles allèrent dans la bibliothèque ensemble.

- Voilà Candy, je suis venue ici, avec Max pour te demander pardon… pour tout ce qu je t’ai fait depuis notre première rencontre. En réalité j’étais jalouse, car tu étais plus belle que moi… j’aurai voulu être ton amie, mais mon orgueil a prit le dessus. Je sais que c’est mal. Je ne pouvais pas m’empêcher d’être méchante avec toi. Tout le monde t’aimait, Anthony, Alistair, Archibald, Terry et même Daniel étaient amoureux de toi. Mais c’est surtout l’attention d’Anthony et Terry qui m’ennuyait. J’aurai voulu être à ta place. Le piège que je vous ai tendu, à Terry et à toi, était monstrueux et je m’en excuse. Et aussi pour les fiançailles avec Daniel et toutes les fois où je t’ai injuriée. En réalité j’aurai voulu être comme toi, gaie, gentille, souriante…

Candy n’en croyait pas ses oreilles. Eliza Legrand lui demandait pardon ? Elle était tombée sur la tête ou quoi ?

- Eliza qu’est-ce qui a entraîné tout ça ?

- J’ai rencontre ton cousin, Max …. Et je suis tombée amoureuse , pour de vrai, cette fois-ci. Je suis tellement heureuse que j’aie envie d’embrasser tout le monde !

Eliza et amoureuse dans la même phrase ?

- Alors, Candy tu me pardonnes ? demanda Eliza les yeux suppliants, je veux recommencer à zéro avec toi et tout le monde.

Candy resta silencieuse un instant. Eliza était-elle sincère ? En tout cas elle ne l’avait jamais vu s’adresser à elle aussi gentiment et doucement. Mais pouvait-elle lui faire confiance ? Elle décida de lui accorder le bénéfice du doute. Alors elle lui tendit la main et lui dit :

- Bonjour, je m’appelle Candice Grandchester…

- Eliza Legrand, enchantée de faire ta connaissance, Merci Candy merci beaucoup !

A sa grand surprise, Eliza la serra dans ses bras. Eliza douce et gentille ? Toutes ces années à être méchante, tout ce qu’il lui fallait c’était de tomber amoureuse ? L’amour était vraiment une force puissante pour réussir à métamorphoser Eliza de la sorte ! Candy lui rendit son étreinte

- Alors, tu veux une fille ou un garçon ? demanda Eliza quand elles marchaient vers le salon

- Je veux un bébé en bonne santé

- Tu as raison c’est l’essentiel

Elles entrèrent au salon sous le regard étonné des autres, sauf de Max qui leur souriait.

- Vous ne vous êtes pas tuées ? demanda Georgie

- Nous avons fait la paix, dit Candy

- La paix ? Wow, pas possible, dit Georgie

Annie, Alistair, Archie et Patty étaient arrivés entre temps et regardaient la scène avec de grands yeux.

- Candy et Eliza en paix ? dit Archie

- Qui es-tu ? Et qu’as-tu fais de ma cousine ? demanda Alistair à Eliza

- Allons les cousins….bonjour d’abord, dit-elle en les embrassant, je suis contente de vous voir. Annie, Patty

- Eliza… dit Annie

- Elle est amoureuse, dit Max en guise d’explication et prenant Eliza par les épaules…

- Oh….firent Annie Alistair, Archie et Patty

- L’amour fait vraiment des miracles, dit Alistair

- Ça, tu peux le dire ! dit Archie, Eliza aimable ? Je n’arrive toujours pas à y croire !

Tout le monde éclata de rire.

Chapitre 23

« Le bonheur à l’horizon… »

Susanna faisait beaucoup de progrès. Mac l’aidait avec ses encouragements. Susanna se surprenait à vouloir faire plaisir à Mac. Elle aimait ses séances, bien que parfois pénibles, et elle attendait avec impatience de revoir Mac.

Mac de son côté, s’était attaché à Susanna. Il ne voulait pas s’attacher à une patiente, mais c’était plus fort que lui. Plus les séances avançaient, plus il avait envie de la voir. Mais il connaissait son histoire, son obsession pour Terrence Grandchester qui l‘avait rendu ce qu’elle était maintenant, une unijambiste. Mais sans l’accident, il ne l’aurait pas rencontré et il ne serait pas entrain de travailler avec elle de si près. Elle était probablement toujours amoureuse de Terrence Grandchester. Il n’avait aucune chance. Il arriva chez Susanna et frappa à la porte.

Susanna s’apprêtait pour la séance avec Mac, elle se maquilla légèrement et brossa longuement ses cheveux. Sa mère remarqua sa bonne humeur. Depuis l’accident, sa mère ne faisait que l’écraser et la décourager.

- Susanna, qu’est-ce qui se passe ? Tu es toute gaie

- J’ai une séance avec Mac, maman

- Oh… c’est pour lui tout ça ? J’espère que tu ne te fais pas des illusions cette fois-ci…on ne voudrait pas que tu perdes ton autre jambe…

- Maman, tu ne peux pas m’encourager un peu ?

- Tu n’as qu’une jambe, qui est-ce qui voudrait de toi ? Et c’est ta propre faute !

Susanna resta silencieuse et devint tout à coup très triste, Sa mère avait raison, elle se faisait des illusions. Mac ne la regarderait que comme une patiente, jamais comme une femme ! Elle n’avait qu’une jambe, elle était une femme incomplète ! Des larmes se mirent à couler sur ses joues. Sa mère, depuis le fiasco avec Terry ne l’encourageait en rien et lui rappelait toujours qu’elle n’avait qu’une jambe et que personne ne s’intéresserait à elle, même avec une prothèse. Elle entendit quelqu’un frapper à la porte. C’était certainement, Mac pour sa séance. Malgré sa tristesse, elle était heureuse qu’il soit venu. Sa mère qui s’apprêtait a sortir, ouvrit la porte pour le laisser entrer. C’était sa soirée de bridge avec ses amies, elle allait revenir très tard.

- Bonjour docteur, dit Mme Marlowe froidement

- Mme Marlowe

- Entrez, elle vous attend, moi je vous laisse aurevoir !

Elle sortit en fermant la porte derrière elle.

- Susanna ? appela Mac

Il entra dans le salon et trouva Susanna en larmes dans son fauteuil roulant. Sur la table, il y avait un article sur le mariage de Candy et Terrence. Il crut que c’était pour ça qu’elle pleurait. Sa bonne humeur était partie pour faire place à une expression froide et glaciale. Elle n’allait donc jamais sortir ce Terrence de sa tête ?

- Mac, dit Susanna en essuyant ses larmes. Je ne t’ai pas entendu venir. Maman est partie ?

- Oui, dit-il froidement. Si tu as mal, je peux revenir demain…

- Non, je vais bien, dit-elle rapidement, on peut y aller.

- Tu es sûre ?

- Oui.

Elle était heureuse de le voir, mais ne pouvait le montrer au milieu des ses larmes. Et l’attitude froide de Mac l’avait attristée.

- On essaye la prothèse aujourd’hui, dit Mac, la douleur de ta jambe doit être complètement terminée, n’est-ce pas ?

- Oui, je suis un peu nerveuse, dit Susanna

- Tout ira bien

- C’est que parfois j’ai l’impression de toujours sentir la jambe amputée…

- C’est normal, c’est l’impression fantôme…

- Oh…d’accord !

Il se mit à lui mettre la prothèse. Elle ne savait pas combien il était nerveux. Il la touchait pour les exercices, mais être aussi près d’elle, de ses parties intimes…

Elle aussi frissonnait intérieurement de le sentit si proche d’elle. Elle sentait la chaleur de la proximité de Mac. Sa main si près….Elle retint sa respiration. Il ne savait pas le plaisir qu’il lui faisait rien qu’en étant près d’elle.

Lorsqu’il eut finalement terminé il s’éloigna d’elle et dit ;

- D’accord, Susanna, maintenant essaye de te lever… doucement, doucement, ça y est, ne presse pas… vas-y…

Susanna se leva doucement en s’appuyant d’abord sur son fauteuil roulant, et ensuite lâcha d’abord le bras gauche et ensuite le bras droit. Elle était debout sans l’aide de béquilles !

- Ok, Susanna dit Mac, maintenant essaye de marcher… doucement, ne te presse pas, on a tout le temps

Susanna essaya de faire encore un pas. La prothèse appuyée sur son moignon était une drôle de sensation. Elle fit un pas…. Et un autre…. Encore un autre…jusqu'à ce qu’elle arriva où se tenait Mac. Elle était tellement heureuse qu’elle se jeta à son cou spontanément. Mac lui rendit son étreinte, trop heureux de l’avoir dans ses bras.

- Merci, merci Mac, dit-elle avec des larmes de joie dans les yeux, merci infiniment

- Non, Susanna, c’est toi qui as fait tout le travail

- Mais je n’y serai jamais arrivé sans toi… dit-elle en élevant sa tête de son épaule.

Mac bougea sa tête au même moment et leurs lèvres se rencontrèrent au même moment. Mac l’embrassa passionnément. Susanna surprise pour une fraction de seconde, répondit au baiser avec la même ardeur. Le baiser sembla durer une éternité. Susanna sentit toutes ses sens exploser. Mac ne voulait pas en profiter, mais c’était plus fort que lui. Il s’excuserait plus tard se dit-il. Quand ils s’arrêtèrent enfin, ils étaient essoufflés tous les deux. Il la lâcha doucement et elle alla s’asseoir sur le divan. Il y eut un silence tendu.

- Susanna, je m’excuse, dit finalement Mac

- Tu t’excuses ? dit-elle surprise

- De t’avoir embrassé….

- Tu n’as pas aimé… ? demanda-t-elle tristement

- Si mais…

- « Mais » quoi ? Tu ne veux pas d’une unijambiste ?

- Susanna ! Ne dis plus jamais ça ! Je ne veux pas être ton prix de consolation…

- Mon prix de consolation ?

- Quand je suis arrivé, tu pleurais et j’ai vu l’article sur Grandchester…

- Oh… tu crois que je pleurais pour Terry ?

- Ce n’était pas le cas ?

- Non. Ma mère venait de me dire qu tu ne voudrais pas de moi parce que je suis…je suis…

Mac poussa un juron. Comment une mère pouvait-elle rabaisser ainsi sa propre fille ? Il s’approcha d’elle et s’accroupit.

- Susanna, regarde-moi. Tu es la plus belle femme, que je n’ai jamais vu…

Susanna retint sa respiration. Avait-elle bien entendu ?

- Je n’arrête pas de penser à toi. Je me disais que tu étais toujours amoureuse de Grandchester. Les docteurs doivent éviter de tomber amoureux de leur patientes, mais…

Susanna se mit à pleurer. Sa mère lui disait toujours que personne ne voudrait d’une unijambiste, qu’elle avait gâché sa vie pour toujours qu’elle finirait vieille fille.

- Tu ne me trouves pas « incomplète » ?

- Tu vas arrêter de penser comme ça, oui ? Pour moi, tu es une femme à part entière…

- Oh Mac, je n’arrête pas non plus de penser à toi. Maman disait que je me faisais des illusions… Quand tu es arrivé tout à l’heure avec ton expression froide, je me suis dis qu’elle avait raison

- Susanna, écoutes-moi. Certaines personnes pensent comme ta mère, mais, pas moi. Je t’aime….

- Oh… je t’aime aussi, Mac…

Mac s’assit à coté d’elle l’embrassa sur les lèvres en la serrant dans ses bras. Il se mit à la caresser un peu partout, le cheveux, le cou, la poitrine… Susanna savourait toutes ces sensations nouvelles. Elle ne voulait pas qu’il s’arrête. Elle voulait se sentir comme une femme à part entière. Mac avait compris son besoin. Il la porta et l’amena dans la chambre. Elle avait un lit double et il la posa dessus et se mit à la déshabiller… Quelques temps après, la première douleur passé, Susanna se sentit une femme à part entière, lorqu’elle fut transportée au sommet de la volupté accompagnée de Mac.

- Ça va chérie ?

- Oui, mon amour…

- Tu sais que ta mère va essayer de te décourager ?

- Je ne veux pas y penser…

- Tu veux venir habiter avec moi ?

- Avec toi ? Comme…

- La femme que j’aime et que je veux épouser…

- Epouser ?

- Susanna Marlowe, veux-tu m’épouser ?

- Tu n’as pas peur que ma réponse soit influencée par le plaisir que tu viens de me faire sentir ? plaisanta-t-elle

- J’y compte, au contraire… Je veux éprouver ce plaisir tous les jours avec toi…

- Marc Mcabbe, oui je veux être ta femme

Ils scellèrent leur accord par un baiser.

Mme Marlowe revint plus tard. Elle alla voir sa fille dans la chambre et la trouva dans les bras du docteur ! Son sang ne fit qu’un tour !

- Susanna ! cria-t-elle

- Maman… dit Susanna en ouvrant les yeux

- Tu n’es qu’une petite traînée ! Comment peux-tu laisser ce docteur abuser de toi de la sorte ?

- Mais Maman…

- Tu n’es qu’un jouet pour lui, il ne veut pas de toi

- Mme Marlowe, avec tout le respect que je vous dois, je vous prie de ne pas parler à ma place. J’aime votre fille et je veux l’épouser, dit Mac

- C’est ce que vous lui avez dit pour la mettre dans votre lit ? Ou le sien comme c’est le cas …

- Maman, sors de ma chambre ! dit Susanna

- Comment oses-tu ? C’est ma maison !

- C’est ma chambre ! Je vais quitter ta maison de toute façon. Je vais habiter avec Mac…

- Quoi ? Tu me quittes, petite ingrate ! Tu n’es qu’une proie facile, désespérée, d’avoir un homme dans son lit…

- Maman, dehors !

Mme Marlowe sortit de la chambre aàcontre-cœur. Susanna et Mac s’habillèrent.

- Mac, je m’excuse

- Ne t’excuse pas, chérie, tu veux que je reste ?

- Non, viens me chercher demain matin

Elle l’accompagna à la porte. Il l’embrassa et partit en lui souhaitant bon courage. Elle alla rejoindre sa mère au salon.

- Maman…

- Susanna, comment peux-tu être aussi idiote ?

- Maman, je marche ! Tu ne l’as même pas remarqué !

- Oh, mon Dieu !

- Je vais partir demain, Maman. J’en ai assez de me faire écraser par toi. Mac m’aime et il va m’épouser

- Mais, il aime vraiment une unijambiste ?

- C’est ce genre de langage qui fait que je quitte cette maison. Tu es ma mère, tu es sensée me dire que je peux avoir tout ce que je veux de la vie, pas m’écraser à chaque instant que tu trouves ! Je te laisse, je vais faire mes valises.

Elle alla dans sa chambre, laissant sa mère seule. Elle allait commencer une nouvelle vie avec Mac. Elle allait être heureuse et ne pas laisser sa mère l’écraser.

Mac était chez lui le lendemain et parlait avec Laurent au téléphone.

- Ça va ? demanda Laurent, et Susanna ?

- Super ! dit Mac

- « Super », dit Laurent, tu m’as l’air bien joyeux

- Je le suis, elle est merveilleuse !

- « Merveilleuse », tu es tombé sous son charme ?

- Je suis amoureux d’elle…

- Oh… et elle ?

- C’est réciproque, Dieu merci !

- Je suis content pour vous deux et la prothèse ?

- Ça va. Elle marche maintenant…

- Dieu soit loué, dit Laurent

- Merci de me l’avoir envoyé …

- De rien, tout le plaisir était pour moi…

Ils parlèrent d’autres choses pendant un moment. Quand il raccrocha, Laurent poussa un soupir de soulagement. Susanna marchait et elle était heureuse !

Mac alla chercher Susanna pour l’amener chez lui. Il la trouva prête à partir. Mme Marlowe s’était avouer vaincue, mais elle continuait à décourager sa fille.

- Tu verras, dit-elle, il va se lasser de toi, tu es une proie facile, vulnérable, il profite de toi…

Susanna en avait assez et ne lui répondait même plus. Mac était désolé pour Mme Marlowe. Il amena les bagages de Susanna dans la voiture, prit Susanna et s’en alla. Susanna eu l’impression de fermer une page sur son passé. Elle allait commencer une nouvelle vie avec Mac. Ils s’aimaient ! Mac se fichait de son handicap, il l’aimait telle qu’elle était. L’univers lui donnait la chance d’être heureuse et elle l’avait saisie.

La triple cérémonie de mariage eut lieu quelques semaines plus tard, dans le jardin des Winstanley. Annie s’était surpassée. Elle avait travaillé comme une forcenée. Elle voulait que son premier boulot officiel soit parfait. Et c’était parfait ! Elle avait pu trouvé une robe pour Candy et la modifier pour son ventre grandissant. Pour Roxanne, comme son ventre ne se voyait pas encore, une belle robe moulante en guipure. Pour Georgie, une belle robe en satin.

La mère de Roxanne et la mère de Nathan s’occupèrent de la nourriture en concordance avec Annie bien sur. Elles avaient vu le beau travail qu’elle avait fait, si bien qu’elle demandèrent à Annie de leur trouver aussi des robes. Elle la recommandèrent à leurs amies et connaissances.

Mme Brighton entendit parler d’une certaine Annie qui organisait le mariage de Roxanne Bramwell. Elle apprit par ses amies que la jeune fille en question était la meilleure et avait beaucoup de créativité ainsi beaucoup de talent. Elle ne pensait pas, que la Annie dont tout le monde parlait était sa propre fille. Son mari et elle était invitée au mariage de Roxanne et sa fille. Elle savait que Roxanne était la mère de Candy, mais elle ne pensait pas que c’était sa fille qui organisait tout.

La cérémonie fut bien sûr, impeccable. Candy voulait être conduit à l’hôtel par ses deux pères, Albert et Nathan. Elle était au milieu avec Albert au bras droit et Nathan au bras gauche. Georgie était à l’autre bras de Nathan. Terry et Laurent les attendaient. Nathan resta devant pour attendre Roxanne et Albert alla s’asseoir. Roxanne arriva au bras de son père et la cérémonie commença….

La réception se passa dans le jardin. Parmi les nombreux invités, il y avait Susanna et Mac. Ils se dirigèrent vers Candy et Terry pour les féliciter.

- Félicitations, dit Susanna

Candy et Terre se retournèrent et ils virent une Susanna radieuse au bras de Mac.

- Susanna ! dit Candy en souriant et la serrant dans ses bras, Tu marches ! Merci mon Dieu ! Je suis tellement heureuse pour toi !

- Susanna, dit Terry soulagé, je suis très heureux pour toi aussi.

- Merci. Je voulais m’excuser et vous dire merci. Surtout à toi Candy, tu as sauvé ma vie au détriment de la tienne et de ton bébé. Merci beaucoup. Je vous présente mon fiancé, Marc McAbbe, Chéri, voici Candy et Terry

- Enchanté, dit Mac, appelez-moi, Mac, félicitations !

- Merci. Fiancé… dit Candy toutes mes félicitations !

- Oui, félicitations, dit Terry, merci d’être venu

- De rien, dit Susanna, encore une fois félicitations.

- Mac, Susanna, dit Laurent qui venait d’arriver avec Georgie, Salut ! Chérie je te présente Mac et tu connais Susanna …

- Oui… Bonjour, dit Georgie, Susanna dit-elle en l’étreignant, tu marches ! Dieu merci !

- Bonjour, dit Mac et félicitations

- Félicitations. Merci Georgie, Laurent de m’avoir envoyé l’homme de ma vie, dit Susanna

- L’homme de ta vie ? demanda Georgie

- Oui, Mac et moi sommes tombés amoureux, on va se marier aussi…

- Oh… dit Georgie, toutes mes félicitations !

Susanna et Mac s’éloignèrent. Terry poussa un soupir de soulagement.

- Je sais chéri, je sais, dit Candy

- Et bien pour une surprise, ça en est une ! dit Terry

- Pas trop déçu d’avoir été remplacé… ? demanda Laurent

- Du tout, du tout, dit Terry en riant, c’est comme si on m’avait enlevé un poid sur les épaules…

- Tu étais comme ATLAS, avec le poids du monde sur les épaules, dit Candy

- Merci Laurent, dit Terry, merci de lui avoir envoyé l’homme de sa vie…

- Tout le plaisir était pour moi, dit Laurent en riant

Ils éclatèrent tous de rire.

Roxanne et Nathan étaient aussi debout dans le jardin et les gens les félicitaient à tour de rôle.

- Roxanne, dit une voix du passé

- Lord Brydon…dit Roxanne en souriant et l’étreignant

- Toutes mes félicitations ! Nathan…

- Merci, dirent les mariés

- Roxanne, dit Lord Brydon, mon fils m’a dit qu’il a rencontré une jeune fille au bal royal qui croyait être ta fille ?

- Georgie, dit Roxanne, c’est bien ma fille

- Roxie, tu aurais du me dire que tu avais des ennuis, j’aurai dit la vérité à Alexandre, que tu venais d’une famille riche…

- Je ne voulais pas vous embarrasser avec mes problèmes… mais l’argent que vous m’aviez donné m’a beaucoup aidé les premiers mois

- Tu aurais dû venir me voir, je t’aurai aidé… je t’aurai empêchée d’abandonner tes bébés…

- Merci, Lord Brydon, dit Roxanne en le serrant dans ses bras, c’est très gentil de votre part

- Mais tout est bien qui finit bien, même si c’est des années après, tu as fini par avoir Nathan…

- Oui, dit Nathan et je n’ai aucun intention de la laisser partir.

Mme Brighton vit tout ce monde autour d’une jeune fille en train de lui poser plein de question.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle à une des invitées

- Oh, c’est la jeune fille responsable de l’organisation… très brillante et très créative…

- Oh…

Mme Brighton s’approcha et vit sa fille entrain de prodiguer des conseils à toutes ces femmes ! Sa fille ! Elle regarda autour d’elle et vit que sa fille avait fait du bon boulot avec la cérémonie et la réception. Elle n’en revenait pas. Sa petite fille avait autant de talent ? Annie vit sa mère de loin et elle s’excusa auprès de ses invités et se dirigea vers elle.

- Maman ? demanda Annie incertaine

- Annie, ma chérie ! Suis-je en train de rêver ? C’est toi qui as organisé tout ça ?

- Maman, je peux tout t’expliquer…

- Oh comme je suis fière de toi, dit-elle en la serrant dans ses bras.

Annie était sidérée par le geste de sa mère, mais lui rendit son étreinte.

- Merci, Maman. Ça ne t’ennuie pas que je travaille ?

- Quand tu fais du si beau travail ?

- Je voulais ouvrir une boutique, Maman

- Ma chérie, je vais t’aider ! Tu es un génie ! Tu as trouvé un moyen de faire ce que tu aimes et tu te fais rémunérer… Je suis très fière de toi

- Alors, tu vas vraiment m’aider à ouvrir une boutique ? Il va falloir que je prenne des cours pendant quelques mois, mais après…

- Ton amie Candy, ou dois-je dire ta « sœur » Candy a une bonne influence sur toi. Je m’excuse de t’avoir tenu loin d’elle pendant toutes ces années. Maintenant, elle a retrouvé ses parents. Tu aurais voulu aussi retrouver les tiens ?

- Oui, mais… j’ai déjà une famille avec toi et papa, vous êtes mes parents et je ne veux rien d’autre pour le moment

- Merci, ma chérie

Georgie et Laurent étaient dans leur chambre d’hôtel après la fête du mariage. C’était un cadeau de Nathan et Roxanne pour leur nuit de noces.

- Vous avez besoin d’intimité, dit Roxanne, c’est votre première fois j’espère ?

Georgie rougit comme une pivoine et Laurent se contenta de sourire.

- Roxie, tu les mets mal à l’aise, dit Nathan en riant

- C’est sa première fois maman, dit Candy je peux te l’assurer…

- Ça suffit, dit Nathan, laissez Georgie tranquille, Laurent prends ta femme et amène-la loin d’ici avant qu’elle ne meurt de gêne…

Laurent amena sa femme, Candy et Roxanne éclatèrent de rire.

- Bonne chance ! dit Candy

Ils étaient dans la suite nuptiale d’un hôtel de luxe de la ville. Georgie venait de prendre son bain. Son mari l’attendait dans la chambre.

- Ça va chérie ?

- Oui… dit-elle d’une petite voix

- Ta mère t’a mise mal à l’aise ?

- Non, je suis un peu nerveuse, c’est tout

- Tout ira bien. Je t’aime, ma petite femme

- Je t’aime mon petit mari, répondit-elle en souriant

Il s’approcha d’elle et ils s’embrassèrent passionnément. Plus besoin de se contrôler. Ils étaient finalement libres de s’adonner aux plaisirs de la chair ; elle était sa femme et il était son mari. Toute cette passion refreinée pendant tous ces mois où elle cherchait ses parents, parce qu’elle voulait connaître ses origines. Elle se sentait maintenant libre et complète. Lui avait attendu patiemment, il croyait déjà l’avoir perdue autrefois quand elle s’était sacrifiée pour lui sauver la vie en le rendant à sa famille. Alors être patient en sachant qu’à la fin, il aurait ce qu’il voulait le plus au monde, l’avait aidé à vivre calmement sa frustration. Il était avec la femme qu’il aimait, celle qui l’avait déshabillé lors de leur première rencontre, le déshabillait cette fois-ci pour consommer finalement leur passion. Ils s’adonnèrent à leur passion et furent emportés au sommet de l’extase ensemble.

Chapitre 24

« New York, New York »

Candy partit à New York avec Terry. Il avait acheté une maison. Maison ? Un palais plus tôt ! Candy étant très fatiguée avec Junior, elle n’avait pas pu faire le voyage pour visiter les maisons. Les médecins lui avaient conseillé de se reposer. Terry était un peu déçu, mais la santé de sa femme et de son bébé passait avant tout. La savoir avec ses parents, paisiblement dans sa famille entrain de se reposer et de se faire dorloter, le rassurait. Candy effectivement ne faisait rien, à part, se laver, s’habiller, manger, parler et dormir. Ses parents et les domestiques étaient aux petits soins. Et son ventre grandissait paisiblement. Terry lui avait apporté des photos du palais en espérant qu’elle aimerait.

Le ventre de Roxanne aussi grandissait. Mais elle faisait tout pour ne pas le montrer. Candy et Nathan le savaient mais pas les autres. Roxanne accompagnait Candy chez le médecin et en profitait pour faire ses propres consultations.

Candy et Terry arrivèrent finalement chez eux. La maison, le palais était énorme !

- Terry ! Mon Dieu, c’est grand, c’est énorme…

- Je sais, ma chérie, pense aux enfants que nous aurons après Junior et nos amis et nos familles viendront nous voir, il faudra de la place pour tout le monde. Ne t’en fais pas pour l’entretien, j’ai une myriade de domestiques… Tu seras gâtée pour le moment. Tu dois te reposer. Ma Juliette chérie, tu es ma reine, tu ne vas manquer de rien.

- Oh Terry…. Merci, mon amour

Ils arrivèrent devant le seuil de la porte. Un valet ouvrit la porte, tous les domestiques étaient là pour les accueillir en rang. Terry porta sa femme pour lui faire franchir le seuil de la porte de la maison pour la première fois. Candy éclata de rire.

- Terry ! dit-elle en riant

- C’est la tradition, dit Terry

Il présenta sa femme au personnel qui les regardaient en souriant. Le jeune coupe était très amoureux et il n’y avait qu’à les regarder pour le voir. Candy était contente de pouvoir se reposer, en réalité elle devenait de plus en plus fatiguée.

- Tu aimes la maison Candy ? demanda Terry

- Elle est magnifique Terry, vraiment

- Comment vas-tu ? Le voyage ne t’as pas trop fatiguée ?

- Junior devient de plus en plus grand

- Oui, j’aimais ma mariée avec son gros ventre… Tu es très belle ma chérie

- Tu dis ça pour me faire plaisir, je suis grosse…

- Chérie, même quand tu seras vieille et édentée, tu seras toujours la plus belle pour moi…

- Merci chéri, dit Candy en souriant

- Je vais te faire couler un bain tout à l’heure. Pour le moment, je vais te faire faire le tour du propriétaire.

Il lui montra la maison qui avait trois salons élégants, une grande salle à manger, une véranda qui était transformée en salon vitrée, une bibliothèque, il y avait une petite cuisine au rez-de-chaussée et une grande au sous-sol avec les quartier des domestiques. Au premier étage, il y avait 7 chambres à coucher avec salle de bain individuelle, et une autre salle de séjour pour la famille. Derrière la maison, il y avait un grand jardin et une piscine.

- Terry, elle est magnifique…

- Tu pourras décorer les chambres comme tu veux…

- Apres Junior, en tout cas…

- On dirait que ton ventre grandi à vu d’œil… c’est peut être des jumeaux…

- Jumeaux ?

- Oui, tu es une jumelle, et d’après les médecins, tu as deux fois plus de chances d’avoir une grossesse multiple…

- Jumeaux ? répéta Candy, et bien j’espère que si j’en ai, j’ai une fille et un garçon, comme ça je fais d’une pierre, deux coups !

Ils allèrent dans leur chambre se changer. La bonne avait défait les bagages. La chambre était la plus grande et il avait une salle adjacente que Terry avait transformé en bureau et une autre que Candy transformerait en chambre de bébé. Le mobilier était blanc du style Louis XIV, très élégant et il y avait le plus grand lit que Candy n’ait jamais vu !

- Où as-tu trouvé ce lit ? Il est énorme !

- C’est un lit de roi, n’est-ce pas ?

- Six personnes peuvent dormir dessus…

- Je n’ai pas besoin de six personnes… tu me suffis, tu sais ! Mme Taches de son…

Candy éclata de rire.

- Tu veux l’essayer maintenant ? Demanda Candy

- Tu n’es pas trop fatiguée ?

- Mon mari m’a manqué, surtout étant enceinte…

- Alors c’est vrai ce qu’on dit sur les femmes enceintes et leur appétit insatiable ?

- Oui…

- Comment as-tu fais pendant tous ces mois ?

- Disons que j’étais très contente d’être avec mes parents…

- D’accord Taches de son… alors tu es entrain de me dire que tu me veux parce que tu es enceinte ?

- Pour être honnête avec toi, oui !

- C’est très flatteur…, plaisanta-t-il

- C’est toi le responsable de mon état non ? Allons, tu sais que je t’aime…mais pour le moment, montres-moi combien je t’ai manqué, mon chéri

- Je crois que je vais aimer avoir une femme enceinte dans mon lit tous les soirs….

- J’espère bien, parce que tu es coincé avec moi, chéri ! Dit-elle en prenant ses lèvres…

Le temps passa et Candy s’adapta à sa nouvelle vie. Elle essayait de s’occuper pendant la journée sans trop se fatiguer et attendait chaque jour le retour de son mari avec impatience. Ses amis vinrent la voir, Annie venait presque tous les week-ends et elle l’aida avec les achats et la décoration de la chambre du bébé et l’achat des meubles. Georgie vint rester avec elle vers la fin de sa grossesse. Son ventre était effectivement très gros et quand elle dit à son médecin de New York qu’elle était une jumelle, il se mit a l’examiner de plus près et soupçonna aussi une grossesse multiple. Si c’était des jumeaux, ils n’attendraient pas 40 semaines, ils arrivaient toujours quelques semaines plus tôt…

- Alors Georgie, tu aimes être mariée ? demanda Candy le premier jour

- Oui, c’est merveilleux, je me demande parfois comment j’ai pu m’en priver aussi longtemps… et toi, pas trop fatiguée ?

- Oh… c’est normal à ce stade… et s’il y en a deux…

- S’il y en a deux ?

- Je suis une jumelle….

- Ah oui, il paraît qu’on a plus de chance d’avoir des jumeaux… et ton ventre est vraiment très gros

- Je serai contente avec ce que j’aurai…

Candy était contente d’avoir Georgie avec elle, elle lui manquait tellement ainsi que le reste de sa famille

- Tu savais que maman aussi attendait un bébé ? demanda Georgie

- Oui, je l’ai deviné… elle ne voulait rien dire

- Ça prouve qu’il n’est jamais trop tard dans la vie. Papa est fou de joie !

En effet Nathan était aux petits soins de sa femme, comme s’il voulait récupérer le temps perdu avec les jumelles.

Archie s’était mis à courtiser Annie finalement, elle commençait à désespérer ! Elle continuait ses cours et sa mère cherchait une boutique à acheter entre temps.

Patty était avec Alistair, qui parlait de vouloir aller à la guerre pour servir on pays. La grand-tante devint malade rien qu’à l’idée de perdre Alistair, les souvenirs d’Anthony lui revenaient… Patty qui n’arrivait pas à lui faire changer d’avis, lui dit qu’elle aussi voulait aller à la guerre avec lui.

- Mais, ça va pas la tête ? dit Alistair

- Pourquoi ? Tu veux bien y aller toi…dit Patty

- Pour défendre les couleurs de mon pays…

- Et moi je peux aller soigner les soldats de mon pays…

- Mais tu seras en danger, je ne pourrais pas me concentrer

- Alors tu as une idée comment je me sentirai à l’idée de te savoir en Europe dans cette guerre insensée… Si tu pars, moi aussi je pars

- C’est du chantage émotionnel, Patty ! Sois raisonnable !

- Tu devrais suivre ton propre conseil, dit Patty, je t’aime et je ne veux pas te perdre Ali…

- Tu ne vas pas me perdre…je te le promets…

- Si tu pars, même si tu y vas sans moi, sache que je serai aussi en Europe à la guerre…

- D’accord je reste avec toi ma chérie, c’était seulement une suggestion…

- On peut y aller ensemble, si tu tiens absolument à servir ton pays…

- Et te mettre en danger délibérément ? Il n’en est pas question !

C’est ainsi que Patty réussi à convaincre son bien-aimé de ne pas aller à la guerre. Il était déçu certes, mais si Patty le suivait et qu’il lui arrivait quelque chose, il ne se pardonnerait jamais.

Daniel Legrand sortit du centre de désintoxication, et il fut très étonné de voir sa sœur aussi aimable, pas seulement avec lui, mais avec tout le monde ! Que s’était-il passé pendant qu’il était dans le centre ? Quelqu’un avait fait un lavage de cerveau à sa sœur ?

- Eliza, dit Daniel, quelle mouche t’a piquée ?

- Daniel, je suis tellement heureuse que tu ailles mieux, dit-elle en le serrant dans ses bras encore.

Ils étaient au salon, lorsque le valet annonça qu’ils avaient un visiteur.

- Merci, dit Eliza avec un sourire

Daniel regardait sa sœur comme si elle tombait des nues ! Depuis quand remerciait-elle les domestiques ? Un jeune homme entra et Eliza se précipita vers lui, il l’embrassa sur la joue. Eliza était folle de joie. Daniel n’en revenait toujours pas.

- Daniel, je te présente Max….et Max, voici mon frère jumeau, Daniel…

- Enchanté, dit Max

- Moi de même, c’est toi qu’il faut remercier pour la métamorphose de ma sœur ?

- A vrai dire c’est toi qui as commencé le travail quand tu es entré dans le centre…moi je n’ai fait que terminer ce que tu avais commencé…dit Max.

- Oh… je ne savais pas que l’amour était si puissant pour transformer ma sœur de la sorte…c’est un miracle !

Ils éclatèrent tous de rire. Leurs parents ne pouvaient qu’appuyer leur fille pour une fois dans le bien. Ils étaient contents qu’elle ait trouvé un prétendant de bonne famille, même si c’était la famille de Candy. La grand-tante aussi était ravie du changement en Eliza, on lui avait raconté tout ce qu’elle avait fait comme volontaire et combien les gens appréciaient son travail.

Quand Candy commença à se sentir drôle, étant infirmière, elle connaissait les symptômes de l’accouchement, elle appela Georgie pour qu’elle vienne rester avec elle. Georgie amena ses parents qui ne voulaient pas manquer l’arrivée de leur premier petit-enfant.

- Maman, Papa il ne fallait pas vous déranger, dit Candy

- Tu veux rire n’est-ce pas chérie, nous ne manquerions ça pour rien au monde !

- Mais ça peut prendre des jours… c’est peut être trop tôt…

- Pas s’il y en a deux, dit Roxanne, les jumeaux sont toujours un peu prématurés, j’en sais quelque chose…Je vais t’examiner, allez allons dans ta chambre.

Ils allèrent dans la chambre et Roxanne examina sa fille. En Afrique, elle avait fait des centaines d’accouchements et parfois les docteurs n’étaient pas là, où ils n’avaient pas le temps d’arriver.

- Alors, demanda Candy, j’ai raison de me préparer ?

- Oui, ma chérie ton bébé se prépare pour venir, mais il est quelques semaines trop tôt, mais pour les prima pares, c’est un peu normal

- Et toi, comment vas-tu ? Tu arrives à cacher ton état ?

- Dans de grandes robes, mais les gens ne sont pas dupes…c’est merveilleux d’être dorloter cette fois-ci. Terry est au théâtre ?

- Oui, s’il faut aller à l’hôpital, je vais l’appeler et il va nous rejoindre là-bas. Je vais aussi appeler Eleonor…

Georgie appela Laurent, Annie qui alerta les autres…. Tous les amis de Candy étaient là, à part Albert qui était partit en voyage d’affaires. Terry revint le soir et trouva la maison pleine ! Il était content que Candy ne soit pas seule, en tout cas avec sa famille et ses amis.

Le soir dans leur lit, il lui parla de sa journée et elle lui parla de la journée mouvementée…

- Je t’avais dit qu’on avait besoin d’une grande maison…

- Tu as pensé à tout, chéri…

- Comment te sens-tu ?

- Un peu drôle, Junior se prépare, je crois

- Moi j’ai un mal de tête terrible, dit Terry

- Tu vas bien chéri ? Si j’ai besoin de toi la nuit… ?

- Si je dors un peu, ça ira, dit-il en fermant les yeux

- Je vais aller te chercher de l’eau et des comprimés…dit Candy

Elle descendit les escaliers jusque dans la cuisine pour apporter de l’eau à Terry. Dans son état, monter et descendre les escaliers était bien, le bébé viendrait plus vite. Elle remonta dans la chambre et trouva Terry un peu désorienté…

- Terry ? Tu vas bien ?

- J’ai l’impression que toute la chambre tourne

- Tu veux aller à l’hôpital ?

- C’est pas à moi de te poser cette question, Juliette ?

- Mais tu vas tellement mal…

- Donne moi les comprimés, je vais dormir et tout ira bien.

- D’accord.

Il s’endormit presque aussitôt, sans oublier de serrer sa bien aimée dans ses bras. Candy se réveilla vers 4 heures du matin pour aller se soulager. Terry bougea et lui demanda si elle allait bien.

- Comment vas-tu, toi ? répondit-elle

- Ça va mieux, merci, dit-il d’une voix endormie

Candy revint et se coucha sur le lit à coté de Terry. Elle essayait de se rendormir quand….

- Terry… Terry ! cria-t-elle

- Oui, taches de son… ? fit-il d’une voix faible

- Terry, je viens de perdre les eaux…

- Quoi ? cria Terry en se levant brusquement…que… que faut-il faire ?

- Je crois qu’il faut qu’on aille à l’hôpital…

- Quoi ? Oh oui bien sûr… je vais à l’hôpital… dit-il en allant vers la porte

- Avec moi, j’espère ? dit Candy en souriant

- Bien sûr chérie... où ai-je la tête ?

- Terry, regarde-moi, respire un grand coup… calme-toi. Tout ira bien, ok ? Maintenant, va appeler ma maman…

- Ta maman ?….Oh Roxanne ! D’accord, elle est dans quelle chambre encore ?

Roxanne était endormie dans les bras de son mari, quand elle entendit des coups à la porte.

- Roxanne, Roxanne !

C’était la voix de Terry. Elle se leva, mit une robe de chambre au-dessus de sa chemise de nuit et alla ouvrir la porte.

- Terry, c’est Candy ?

- Elle a perdu les eaux…

- Oh… Nathan, je vais voir Candy, ok chéri ?

- Ok, dit Nathan à moitié endormi

Elle alla voir Candy qui était entrain de s’habiller.

- Maman… je crois que c’est l’heure

- Comment te sens-tu ?

- Je crois que c’est toutes les vingt minutes…J’ai appelé mon docteur

- C’est encore tôt… mais allons à l’hôpital quand même. Je vais me préparer.

- Ok. Terry, tu t’apprêtes ?

- Dois-je réveiller les autres ?

- Non laisse-les dormir. Ils viendront à l’hôpital quand ils se réveilleront…

Mais les autres avaient entendu le bruit et ils s’étaient tous réveillés. C’était la panique générale ! Ils finirent par arriver tous à l’hôpital. Comme il n’y avait pas assez de voiture et de place, ils durent prendre un taxi.

L’attente fut longue, plusieurs heures en fait.

- Vous pouvez aller manger quelque chose, dit Terry, je vais rester attendre

- Il n’est pas question que je parte, dit Georgie, je ne pourrais rien manger de toute façon…

Les autres eurent la même réaction. Candy avait une famille et des amis qui l’aimaient autant que lui l’aimait, pensa Terry. Elle en avait de la chance. Et bientôt il allait être père… Cette pensée l’effrayait un peu, l’angoissait et l’excitait en même temps…

Dans la salle d’accouchement avec d’autres femmes, Candy était en douleur. Les contractions se faisaient rapprochées ; toutes les 10 minutes.

- Mme Grandchester… dit l’infirmière, votre dilatation se passe bien

- Merci, dit Candy, vous êtes aimable…appelez-moi Candy…

L’infirmière, Darla, trouvait Candy sympathique, quand elle venait pour les consultations. Elle savait qu’elle était infirmière car elle parlait souvent avec elle de leur travail. Elle avait même suggéré à Candy de venir travailler après son accouchement. Candy lui avait dit qu’elle y songerait, même à mi-temps plus tard, car elle voulait se concentrer sur l’éducation de son bébé.

Le temps passa et vers 13h30, les contractions de Candy se firent toutes les 3 minutes…. Le bébé était près à venir. Candy était en douleur et essayait de ne pas crier, comme les autres femmes dans la salle. Certaines criaient forts, d’autres moins. Il y en avait une qui faisait les cent pas en gémissant fort. Candy dut se retenir pour ne pas leur ordonner de ne plus crier. Candy appela Darla, quand elle sentit que le bébé était prêt à sortir.

- Candy… je vais chercher le docteur, dit-elle d’une voix calme, tout ira bien, venez avec moi sur la table d’accouchement…

Dans la salle d’attente, la famille et les amis de Candy somnolaient. Terry faisait littéralement les cents pas. Il parlait avec d’autres pères qui attendaient aussi des nouvelles. Une infirmière arriva. A chaque fois tous les futurs pères se levèrent et espéraient que c’était pour leur annoncer une bonne nouvelle. L’infirmière s’approcha et dit ;

- M. Lewis ?

- Oui, dit un des pères…

- Félicitations, vous avez une belle petite fille…

- Dieu soit loué, dit M. Lewis…

Les autres pères le félicitèrent et il alla voir sa femme et son bébé.

Dans la salle d’accouchement, Candy venait de mettre au monde un petit garçon.

- Candy c’est un garçon ! dit Darla en prenant le bébé qui pleurait fort

Candy sourit épuisée, mais les douleurs des contractions continuaient.

- Docteur, dit Candy, les contractions ne devaient-elles pas s’arrêter après que le bébé sort ?

- Oui…

- Alors pourquoi, j’ai toujours mal…. ? oh….oh….

- Candy, restez calme dit le docteur, tout ira bien…

Darla arriva dans la salle d’attente, et se dirigea vers Terry…

- M. Grandchester…

- Oui, dit Terry en retenant sa respiration.

- Vous avez un garçon…

La famille et les amis de Candy se mirent à crier de joie, ils s’embrassaient tous et félicitèrent Terry qui souriait et pleurait en même temps dans les bras de sa mère, tellement il était heureux…

- Je peux les voir ? demanda Terry

- Oui, mais M. Grandchester… c’est juste que

- Quoi ? Il y a un problème avec ma femme et mon fils ? demanda Terry inquiet.

- Non, monsieur, vous ne m’avez pas laissé finir ma phrase…

- Quelle phrase… ?

- Vous avez un garçon….

- Oui…. ?

- Et une fille !

- Quoi ? Deux ? Des jumeaux ?

- Oh, mon Dieu, dit Roxanne ravie…

La famille et les amis redoublèrent leurs cris de joie. Les autres pères félicitèrent Terry. Il alla voir les bébés qu’on lui montra à travers la vitre de la salle des bébés. Il alla voir Candy dans sa chambre…Elle était sur le lit et elle avait les yeux fermés.

- Taches de son…

Elle ouvrit les yeux et un sourire illumina son visage.

- Terry…

Il s’approcha d’elle, s’assit sur le lit et la serra dans ses bras longtemps. Ensuite il l’embrassa sur les lèvres.

- Tu as vu les bébés ? demanda Candy

- Ils sont magnifiques…comment te sens-tu ?

- Je vais bien, un peu fatiguée, mais c’est normal. Tu as pensé à des noms ?

- Junior et Junior ? plaisanta-t-il

- On ne va pas les confondre ? dit-elle en plaisantant aussi

Deux infirmières entrèrent avec les bébés dans les bras.

- Voici vos enfants, dit Darla, j’ai la fille, voilà M. Grandchester

- Et voici le garçon, voilà Candy

- Merci, dit le couple en même temps

Terry éprouvait la plus grande joie du monde. Il avait des enfants avec la femme qu’il aimait… Il pleurait en portant sa fille. Candy aussi fut submerger par une joie indescriptible, elle avait des enfants à elle avec l’homme qu’elle aimait, des larmes de joie se mirent à couler sur ses joues.

- Que dirais-tu de James pour le garçon… ? dit Candy

- Et Melissandre pour la fille… ? dit Terry

Ils sourirent tous les deux. Terry embrassa sa femme sur le front.

- Merci chéri, dit Terry, pour les enfants, je t’aime

- Merci à toi aussi, c’est un travail d’équipe…je t’aime

Candy avait une chambre privée alors sa famille et ses amis furent autorisés à venir les voir. Ils embrassèrent Candy à tour de rôle. C’était la joie générale.

- Je vous présente Melissandre, dit Terry en souriant

- Et James dit Candy

- Wow, dit Roxanne en prenant Melissandre

- Ils sont si précieux, dit Eleonor en prenant James

- Candy, tu vas bien ? Demanda Georgie, comment c’était… ?

- Oh Georgie, tu le sauras bien assez tôt ! Dit Candy

Les autres éclatèrent de rire et Georgie rougit.

- Merci a tous d’être venu, dit Candy, je suis heureuse d’avoir partager ma joie avec les gens que j’aime

- Nous n’aurions pas manqué ça pour tout l’or du monde, dit Nathan, je suis grand père !

- Et nous sommes grand-mère, dit Roxanne et Eleonor en même temps, sans lâcher leur petits enfants des yeux

- La fille te ressemble, Terry dit Alistair

- Et Candy, le garçon te ressemble, dit Annie

- Moi, je trouve ils ressemblent a vous deux, dit Patty

La porte s’ouvrit et Albert entra avec un grand bouquet de fleurs.

- Mr. Albert ! Dit Candy en souriant

- Bonjour et félicitations….oh…je vois double ou quoi ? Deux Candy, Terry, c’est merveilleux !

- Merci Albert ! Dit Terry en souriant

- Oui, merci d’être venu, dit Candy très émue

- Tu vas encore pleurer dit Annie

- De joie, dit Candy

- Oui, a partir de maintenant, si ça dépend de moi, tu ne verseras que des larmes de joie, dit Terry en regardant Candy avec amour

Inutile de dire que Candy versa encore des larmes de joie ! Quand les autres s’en allèrent, Terry était seule avec sa femme. Les docteurs lui permirent de rester et c’était une chambre individuelle de toute façon.

- Terry, il y a de la place sur le lit…

- Tu es sure ? Dit-il inquiet, je vais pas te déranger ?

- Ce n’est pas notre lit de roi, mais a la Maison Pony, le lit était plus petit….

Terry sourit et il se coucha a cote de sa femme et la pris dans ses bras.

- Est-ce que je t’ai dit combien je t’aime ? Dit Terry

- Pas depuis au moins 5 minutes, dit-elle, je t’aime aussi Terry…

- Je veux être avec les bébés

- Laisse les infirmières s’en occuper, nous aurons du travail une fois que nous seronsà la maison

- Tu as raison, profitons de nos dernières nuits libres

- Tu veux encore combien d’enfants ? Demanda-t-elle

- Autant que tu veux, dit-il, je te laisse le choix…

- Tu es sur ? Je peux vouloir une armée

- …ou arrêter ici, dirent-ils en même temps…

Ils éclatèrent de rire. Ils avaient toujours les mêmes idées. Ils avaient toutes leurs vies devant eux, élever leurs enfants et vivre comme ils voulaient. La vie ne sera pas parfaire parfois, mais ils avaient leur amour qui allait les aider a surmonter les obstacles de la vie. Après tout, l’amour est la force la plus puissante de l’univers.

FIN

Epilogue

Candy et Terry vécurent très heureux avec leurs jumeaux. Ils attendirent deux ans pour faire un autre bébé. Terry continuait a faire du théâtre et il eut l’occasion d’être le réalisateur de temps en temps et faire des auditions pour d’autres jeunes acteurs potentiels.

Annie termina ses études et ouvrit une boutique de mode et mariage aussi. Sa mère l’aidait et elles s’amusaient à se faire payer pour ce qu’elles aimaient faire le plus. Archie l’épousa quelques temps après l’ouverture de la première boutique. Annie voulait attendre avant d’avoir un enfant, mais la nature en avait décidé autrement…Heureusement sa mère était la pour l’assister. Mme Brighton prit un plaisir à avoir une rémunération pour le travail qu’elle faisait et qu’elle considérait comme un plaisir. Tous les préjugés que les femmes doivent rester a la maison etc. s’étaient envolés.

Georgie reçut la visite de ses deux frères, qui acceptèrent tant bien que mal son mariage avec Laurent. Abel était le plus blessé. Mais comme il aimait tellement Georgie…Il fut contraint d’accepter la situation, mais sans oublier de lui dire que si Laurent se comporte mal, il viendra la chercher. Elle attendait aussi un heureux évènement…

Roxanne et Nathan, eurent un petit garçon presque a la grande surprise de leur entourage, elle était parvenu à cacher sa grossesse…seul les proches étaient au courant. Steven était fou de joie d’avoir finalement un petit frère et Cassandra aussi. Elle passait beaucoup de temps chez Candy pour l’aider avec les jumeaux.

Alistair et Patty devinrent inséparables, ils se marièrent peu de temps après la naissance des jumeaux. Patty prit des cours pour devenir infirmière, car elle savait que Alistair voulait aller a la guerre, elle voulait être préparée. C’est comme si elle avait lu dans ses pensées. Ils discutèrent ensemble et décidèrent de se porter volontaire a la guerre ensemble. Leurs familles étaient outrées, mais leur décision était prise. Ils allèrent ensemble a la guerre ; Patty comme infirmière et Ali comme pilote. Il fut porté disparu pendant un temps. Patty savait qu’il était vivant. Apres la guerre, elle le chercha partout et elle finit par le trouver amnésique dans une petite clinique en Italie. Tout le monde fut soulagé. Ils avaient adopté un petit garçon orphelin, Giacomo, qui s’était lie d’amitié a Ali pendant son amnésie et ils attendaient un bébé à leur tour.

Daniel Legrand prit une page de la conversion d’Eliza et devint un homme meilleur. Albert devint son mentor et il devint un homme d’affaire habile. Eliza ne changea plus jamais, tout l’amour qu’elle éprouvait pour la première fois de sa vie pour Max, était une sensation dont elle ne pouvait se passer. Max aussi l’aimait et ils se marièrent. Elle attendait aussi son heureux évènement. Neil se maria avec une des amies d’Eliza, Louise.

Albert resta et forma ses neveux, Archie, Neil et Alistair après le drame de la guerre pour qu’ils s’occupent des affaires familiales en son absence. Il parti en voyage et fini par rencontré une jeune missionnaire, Michelle Morgan, qu’il épousa et qu’il amena dans ses voyages, mais il dut la ramener en Amérique quand elle se retrouva enceinte.

Susanna et Mac aussi se marièrent. Madame Marlowe se réconcilia avec sa fille ; elle avait épousé un docteur, elle marchait et elle faisait du théâtre… Elle était fière de sa fille et attendait d’être grand-mère bientôt.

Candy se demandait parfois ce qui se serait passé si elle n’avait pas rattrapé Terry à Southampton…Elle ne l’aurait pas épousé sur le bateau, elle n’aurait pas rencontré Georgie, elle n’aurait pas eu des jumeaux avec Terry, elle l’aurait obligé à s’occuper de Susanna….Brrr ! Il faut arrêter de genres de pensées…car elle avait tout ce qu’elle avait toujours voulu, un père, une mère, des frères et sœurs, des amis et surtout, une famille a elle avec un mari qu’elle aimait de tout cœurs des enfants qu’elle chérissait. Oui, le piège d’Eliza avait décidément engendré une chaîne d’évènements heureux… Merci Eliza !

 

© Mamiem Mai 2008