Les Echos du passé
par Lisa Bushouer


Chapitre 2

* Chapitre généreusement traduit 
    de l'anglais par Nathalie ^__^

"Albert!"

"Candy!"

(Tous deux s’enlacèrent amicalement et s’assirent pour prendre le thé)

"Albert, cela fait une éternité que nous n’avions pas passé du temps ensemble, c’est si bon de te revoir. Tu sais que tu as beaucoup manqué à quelqu’un.

"Cela fait du bien d’être de retour à Chicago. Ce lieu m’a manqué à moi aussi Candy. Ton si beau sourire m’a particulièrement manqué…". Comme Candy rougissait, Albert pensait intérieurement : " Ces sourires, comme je les aime. Ils me rappellent tant ma chère Rosemary et maintenant Choé. "

Candy parcourait les photographies posées sur la table lorsqu’elle demanda : "Comment se sont passés tes voyages à l’Etranger ? As-tu découvert des lieux excitants en dehors de tes affaires ? "

" Oui en effet, mais pas un nouvel endroit. J’ai effectué un nouveau voyage en Afrique…"

"…une nouvelle expédition safari ? "

"Pas vraiment…". Albert reposa sa tasse et s’avança près de la fenêtre. Avec une touche de mélancolie dans la voix, il dit : "Avant que la guerre n’éclate, j’ai rencontré quelqu’un qui travaillait à la clinique humanitaire de la ville de Nairobi au Kenya. J’avais espéré que je pourrais y retrouver cette personne"

"Une personne…" Candy murmurait intérieurement tout doucement, elle se demandait si la personne dont Albert parlait était la femme sur la photographie. Prenant une pile de photographies sur la table, elle regarda celle que tenait Albert puis entra la première dans la pièce. Elle lui demanda, "Albert, cette femme est-elle la personne que tu recherchais ?"

Albert se tourna vers Candy et dit avec un tremblement dans la voix, "Comment as-tu deviné ?"

Candy éluda volontairement la question et continua de questionner Albert sur cette femme mystérieuse. Pleine d’enthousiasme elle ajouta, "Albert elle est absolument magnifique – et… elle est habillée comme un infirmière ! Est-ce elle la femme dont tu me parlais à travers tes lettres lorsque j’étais encore à Londres ?"

Albert s’avança vers la table, visiblement étonné que Candy se remémore un tel aspect de son passé. Il dit , "Oui c’est bien la même personne. Je suis stupéfait par ta mémoire".

Tandis que Candy continuait d’observer la photo, elle réalisa subitement que les caractéristiques physiques de la femme étaient très proches des siens - la forme de son visage, les taches de rousseur sur ses joues et sur son nez, et ses cheveux blonds et ondulés. La ressemblance était remarquable, seuls les yeux différaient. Candy se retourna pour faire face à l’homme qu’elle avait autrefois "appelé son prince ". Sans rien perdre de sa conviction, elle déclara, "Albert puis-je oser te demander qui est cette femme ?"

Albert secoura la tête, se tourna vers Candy et dit, "C’est bon, tes scrupules t’honorent, Candy. De plus j’adorerai te la faire connaître. Elle me fait beaucoup penser à toi – non seulement parce que vous vous ressemblez physiquement ; elle est juste quelqu’un de charismatique, une personne plein d’énergie, aimant s’amuser et aussi bruyante tout comme toi ".

Albert cligna de l’œil en direction de Candy, qui en retour lui adressa une grimace ; il traversa alors la pièce et regarda par la fenêtre, comme s’il regardait la femme dont il avait parlé.

Candy le regarda avec intensité. Tranquillement elle pensait, "Toutes ces fois où j’ai pensé qu’Albert était amoureux de moi. J’ai mal interprété sa bonté… sa tendresse…sa douce affection, que je prenais comme un signe d’amour entre un homme et une femme, tandis que durant tout ce temps son cœur appartenait à quelqu’un d’autre. J’ai eu tort d’attendre de sa part une dévotion sincère quand il ne pouvait plus la donner. J’ai été aveuglée par l’espoir que cette affection m’aiderait à passer outre mes sentiments pour Terry. J’ai été folle, égoïste dans ma façon de penser… comment ai-je pu tant me tromper.

Candy se pencha sur la photo où Albert et la femme mystérieuse se tenaient côté à côte. Doucement elle pensait, " Elle doit vraiment lui manquer… " . Elle regarda à nouveau dans sa direction et demanda à voix haute, , " Albert quel prénon m’as-tu dit qu’elle avait "

Secoué par ses souvenirs, il dit avec un léger embarras, " Pardonne-moi Candy, j’ai l’esprit tellement embrouillé que j’ai oublié de te le notifier … "

Aussi nonchalamment que possible Candy commenta, " Tu n’as pas besoin de t’inquiéter .

Pense à toutes les fois où je me suis écartée de toi, particulièrement pendant ma rupture avec Terry, tu n’as vraiment pas besoin de t’excuser. "

Albert regarda Candy et réfléchit au dernier commentaire qu’elle venait de faire. Il éclaircit sa gorge et dit , " Très bien donc…". Faisant une courte pause pour rassembler ses pensées, il se rapprocha de la table et s’assit face à Candy. Après avoir pris une courte aspiration, il déclara, " Chloé, son nom est Chloé. Malheureusement en dehors du fait de sa personnalité et de sa diligence au métier d’infirmière, je ne sais pas grand chose sur elle au fond. Je ne suis même pas même sûr de son nom de famille."

Candy, sentant la pointe de tristesse dans les dernières paroles d’Albert, tenta de le faire rire. Elle saisit la photo où les deux se tenaient côte à côte et dit gaiement, "Albert, cette photo de Chloé et vous l’un à côté de l’autre au lever du soleil est tout à fait surprenante, pour ne pas le dire, elle révèle…"

Albert regarda avec espièglerie Candy et pensait intérieurement, ", elle révèle…hum, quoi donc ?" Il anticipait le commentaire qui suivrait.

"Tous les deux vous faites un très beau couple. En regardant bien cette photo, je jurerai qu’il y a quelque chose entre vous deux – quelque chose qui serait plus qu’une pure amitié – Hé hé – Etiez-vous amoureux l’un de l’autre?" Candy grimaçait d’une oreille à l’autre en lui faisant face.

Albert rit sous cape tandis que ses joues tournèrent au rouge écarlate, "Candy serais-tu en train de me taquiner ?"

Elle rit avant de dire, " juste un petit peu – juste assez pour te faire réagir. Par la couleur de tes joues, je dirai que ma dernière remarque n’ était pas trop loin de la vérité, hum ? "

Albert avait le nez baissé vers sa tasse de thé, n’étant pas sûr sur la façon de répondre à la remarque de Candy.

Candy sentant le malaise d’Albert, plaça sa main sur la sienne et le rassura d’un sourire qu’elle se souciait de la façon dont il se sentait. Calmement elle dit, " Je sais ce que c’est quand quelqu’un vous manque…" Candy regarda au delà d’Albert et dans un chuchotement à peine audible elle dit, " C’est une épreuve avec laquelle je lutte quotidiennement depuis des années maintenant". Elle regarda de nouveau et déclara, " Je ferai un bon auditeur si tu avais envie de partager les émotions qui t’habitent. Tu m’avais déjà fait une proposition similaire, tu te souviens ?"

Albert lut la sincérité dans le regard de Candy. Il acquiesça, serra doucement sa main avec reconnaissance, et dit gaiement, " Je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme elle, Candy. Mise à part toi, mais elle est plus âgée, plus proche de mon âge. " Il se pencha en arrière dans son fauteuil comme s’il se rappelait, "Elle donne tant d’elle même, non seulement aux hommes, mais aussi aux animaux qu’elle trouve. Poupée et elle sympathisèrent immédiatement. Comme toi et moi elle adore et prend un grand plaisir à mener une vie simple. A travers ses actions quotidiennes, elle montre de façon universelle son amour pour toutes les création de Dieu"

"Elle a l’air d’être une femme étonnante… "

Albert acquiesça, "Pour sûr elle l’est. Par sa façon de parler, n’importe pourrait en déduire qu’elle vient d’un milieu aisé ; cependant elle ne s’est jamais vantée ou agi comme si elle venait d’une classe sociale supérieure. Ce qui m’a le plus intrigué à son sujet, c’est l’art avec lequel elle repoussait toutes les questions concernant son origine. Ce qui comme tu le sais bien est une chose où je suis particulièrement doué."

"Serais-tu en train de me dire qu’elle essayait de masquer son identité". Canday pensait intérieurement, "Wow, quel couple parfait…"

"J’aurai aimé pouvoir répondre à cette question, Candy. A chaque fois que nos conversations portaient sur ce sujet, elle changeait habilement de sujet. Du coup je n’ai jamais eu de réponse directe de sa part. "

"Et que ressentait-elle par rapport à toi ? Partageait-elle tes sentiments ? "

"Je peux seulement te dire ce que j’ai ressenti – il y avait définitivement une espèce d’alchimie entre nous. Sur une courte période de temps , nous avons très bien appris à nous connaître. Nous parlions de tout, Candy. Sur les sujets qui nous passionnaient, qui nous faisaient peur et par dessus tout de nos espoirs et de nos rêves . (petits rires°) Nous avons passé de très bons moments ensemble : pique-niques, grandes discussions, et confidences l’un envers l’autre de nos désirs les plus secrets. Je ne me suis jamais senti aussi libre de toute ma vie. Ces moments, bien qu’ils aient été très courts, ont laissé une marque profonde dans ma vie. Je me souviendrai toujours d’eux. Je la chérirai toujours dans ma mémoire."

Candy tourna son regard vers Albert. Elle se leva lentement et s’éloigna de la table. Avec une point de tristesse, elle déclara, "Toutes ces émotion que tu ressens par rapport à tes souvenirs de Chloé, me fait penser à ma façon de ressentir les moments intimes avec Terry".

Albert regarda Candy avec une lueur d’affection dans ses yeux. Il se rappelait très distinctement le traumatisme émotionnel qu’avait causé sa malheureuse rupture Terry. Il s’approcha d’elle et posa ses mains sur ses épaules. "Candy, tout va bien ? Je ne voulais pas faire remonter à lasurface d’aussi pénibles souvenirs… "

"Je vais bien Albert. Tu avais raison tu sais, le temps guérit toutes les blessures. " Candy de nouveau échappa au regard d’Albert, elle continua : "Cela va faire bientôt quatre ans que Terry et moi poursuivent des chemins séparés. Il un acteur reconnu et je me débrouille très bien dans mon métier d’infirmière. Qui aurait pu penser que " Mlle Frivole "  deviendrait l’infirmière chef du programme de réhabilitation de l’hôpital Saint Joseph ? C’est surprenant tout ce que l’on peut réaliser lorsque l’on est uniquement obsédé par sa carrière." Candy coupa brièvement sa déclaration pour se rapprocher de la table. Quand elle fit le mouvement pour s’asseoir, elle reprit, "Oui je suis heureuse avec la vie que je mène et je suis sure que Terry ressent la même chose. "

Tandis que son dos faisait face à Albert, Candy mordit ses lèvres et espérait qu’il croirait ce qu’elle venait de déclarer. Elle savait au fond de son cœur, qu’elle cachait ses véritables sentiments. Mais elle avait trop de fierté pour s’effondrer devant lui. Après tout la conversation ne concernait pas ses relations avec Terry, mais la relation d’Albert avec Chloé. Pour changer de sujet, elle ramena la conversation sur Chloé. Tout doucement elle se retourna vers lui, elle demanda, "Que peux-tu dire d’autre à propos de Chloé ? Je veux dire, quelles choses étaient importantes à ses yeux ? Etaient-elles proches des tiennes ? Répondait-elle à tes sentiments ? "

Albert sentait que Candy était encore très amoureuse de Terry. Cela le souciant car il aurait voulu qu’elle soit heureuse. Tout au long de sa vie, il avait tenté de l’accompagner avec de la compréhension, des encouragements et des conseils. Et même depuis qu’il avait pris la décision de la prendre sous son aile, il avait toujours vu Candy comme une petite sœur. En s’occupant de Candy, il avait aussi espéré être le mentor qu’il n’avait pu être pour Anthony. Lui donner le sens d’une cellule familiale était très important pour lui.

Concernant Terry, les mains d’Albert devinrent moites. Terry avait fait le choix de rester près de Susanne, et non Candy. Albert comprenait que la décision de Terry était seulement basée sur le sens du devoir. Il savait aussi que Terry aimait toujours Candy, mais comme lui le destin de Terry semblait confiné à la tour du Devoir. La situation comme le sentait Albert, était au-dessous de son contrôle. Un jour ou l’autre Candy, Terry et même Susanne devraient trouver leurs propres réponses. Il sentait que ce jour arriverait bientôt.

Mais dans le même temps, il ferait sa part en subvenant aux besoins de Candy. Il savait qu’il aurait pu facilement lui donner toutes les choses, qu’elle pouvait désirer, si cela avait pu la rendre heureuse. Mais il savait que Candy était différente – elle n’était pas comme la majorité des femmes de la haute société. Sa nature humble et tournée vers les autres, tout comme Chloé, n’était pas quelque chose que l’on achetait et encore moins son bonheur. Il se demandait, "Comment va Terry en réalité ? ". Ne désirant pas causer une peine supplémentaire à Candy, il répondit à sa question sur Chloé. Lorsqu’il se rassit, il gardait encore des soucis pour son bien-être émotionnel.

"Candy, la passion de Chloé était par-dessus tout d’aider les autres, et particulièrement ceux qui étaient dans le besoin. Elle m’avait dit qu’elle croyait qu’être infirmière répondait à une espèce d’appel intérieur. Elle avait d’énormes affinités avec les gens, tout comme toi. Sa nature empathique avait gagné toues les cœurs des villageois, qui venait lui demander service à la clinique. Ceux qui pour une raison ou pour une autre ne venaient pas à la clinique avait droit ` ?a une visite à domicile de sa part. Elle les conquit avec sa tendresse et sa capacité à soigner. C’était son don. Ensemble nous nous complétions vraiment. Mon amour extrême pour les animaux et ma passion pour la nature mêlée avec son profond désir de rendre service aux malades, aux nécessiteux, aux abandonnés. Tout comme des âmes qui trouvent en l’autre leur raison de vivre, Chloé et moi avions un lien qui alluma une flamme qui grandissait chaque jour qui passait."

"On dirait que tu as trouvé ton âme sœur. "

Albert s’écarta brièvement de Candy. Il ne voulait pas qu’elle voit ses yeux briller de larmes. Il lui dit, "On dirait en effet. Je voudrai tellement savoir où la trouver… "

"Que veux-tu dire Albert ? Qu’est-il arrivé, qu’est-il advenu de Chloé ? "

Un long silence suivit avant qu’Albert ne dise, "La guerre, c’est elle qui nous a séparés"

Candy avala une courte bouffée d’air et dit, "Tu veux dire qu’elle fut recrutée pour l’effort de guerre, tout comme Fanny ?. "

Albert prit une profonde inspiration, se rapprocha de Candy et s’assit à la table . Solennellement il déclara, "Elle se porta volontaire sans m’en dire le moindre mot. Ainsi je ne pouvais pas l’empêcher de partir. Elle e dit que toutes ces années comme infirmière l’avait préparée à affronter une situation comme celle-ci. Elle tenta de me convaincre que son départ était la chose à faire, l’acte juste à accomplir. Elle me dit que la guerre était cruelle et que c’était pour cela, que l’on avait besoin de ses capacités d’infirmière. Je ne peux renier ses capacités techniques et pratiques comme donneuse de soins, Candy. Elle était après tout exceptionnelle dans ce domaine."

"Ainsi tu l’as laissée partir ? "

"Je n’avais pas d’autre choix... Elle avait déjà pris sa décision. Elle attendait de moi que je la respecte et l’honore."

Candy repensait au dernier commentaire d’Albert tandis qu’elle achevait tranquillement sa tasse de thé. Silencieusement elle pensait, "Albert a laissé Chloé partir de la même façon que je fis à l’époque pour Terry. Ni l’un ni l’autre ne voulions causer de la peine par nos désirs égoïstes. Je me demande s’il regrette sa décision, tout comme je regrette la mienne…" De façon abrupte elle posa sa tasse et s’exclama, "Mon Dieu, pourquoi la vie rend l’amour parfois si compliqué ? "

Albert regarda Candy et comprit qu’elle comparait sa séparation d’avec Chloé avec sa rupture avec Terry. Il voulu la réconforter, mais à ce moment les mots lui manquèrent.

Candy soupira et aspira lentement le thé, qui jaillit accidentellement hors de sa tasse. Elle chercha le regard d’Albert et demanda, "Crois-tu qu’elle a survécu à la guerre ? "

Albert a le regard tourné vers le sol lorsqu’il continua son histoire. Il déclara, "Après nous être dit au revoir, je ne pouvais pas supporter la pensée que quelque chose d’horrible ne lui arrive. C’est pourquoi je pris immédiatement un avion pour me rendre en Europe également. Elle n’avait pas la moindre idée de mes intentions. D’après l’une des autres infirmières de la clinique de Nairobi , je trouvais que la station où elle opérait se trouvait dans un campement en Italie. J’atterris pour la suivre à cet endroit. J’avais projeté de participer de mon mieux à l’effort de guerre juste pour être avec elle. J’avais espéré pouvoir la convaincre de me suivre, une fois la guerre finie. Ainsi la retrouver était devenue ma priorité."

"Et c’est à ce moment-là, que tu as eu cet accident, qui a conduit à ton amnésie, n’est-ce pas ?. "

"Oui. "

"N’as-tu aucun souvenir de cette période après l’explosion ? "

"Seuls les moments passés ici à Chicago avec toi comme infirmière pour me ramener en pleine santé. Les autres flash-backs, que je peux avoir de mon passé sont les moments passés avec Chloé en Afrique."

Un silence suivit la dernière remarque d’Albert. Plongé dans ses pensées, il se leva et s’éloigna de la table.

Candy tourna autour de lui et dit méthodiquement, "Albert, avec ton influence politique et sociale, tu peux sûrement trouver des informations sur ce qu’il est arrivé à Chloé. Tu as des photographies d’elle qui peuvent être utilisées pour obtenir des informations. En tant qu’infirmière, je pourrai être capable de réunir quelques données qui pourraient t’aider. De plus je connais George, il serait plus qu’heureux s’il pouvait s’acquitter de ce projet – tu as juste besoin de le lui demander. "

Albert tourna son visage vers Candy et lui dit, "Cette pensée m’a traversé l’esprit de nombreuses fois, Candy. Mais étant à la tête de la famille, il est difficile pour moi de monopoliser du temps pour des affaires personnelles. "

Avec exaspération, Candy lui rétorqua, "... et ce même au prix de ton propre bonheur ?"

Elle fixa Albert, attendant anxieusement une réponse, mais rien ne suivit. Il s’écarta d’elle. A nouveau le silence s’établit. Elle vit que son esprit était rempli de pensées pour Chloé. Désirant aider, elle se rapprocha de lui. Elle prit ses mains dans les siennes. Elle le regarda dans les yeux et dit calmement, "Il y a longtemps un vieux monsieur me donna un très bon conseil. Il s’agit de quelques mots de sagesse, qui t’apportent l’espoir, quand tu ne vois que ton désespoir. Il me dit que partir, cela faisait partie de la vie, mais qu’aussi longtemps que tu vivras, tu pourras rencontrer à nouveau". Albert, maintenant je te transmets ce conseil. Aussi longtemps que Chloé et toi vivrez, il y a l’espoir que vous voyez de nouveau. Tu dois croire cela…"

Avec les yeux rouges et un regard lointain, Albert rencontra l e sourire de Candy. Dans un soupir, il dit , "Aussi longtemps que Chloé et moi vivrons, nous nous rencontrerons à nouveau, un jour…"

Avec un sourire encourageant, Candy déclara, "Crois à cela de tout ton cœur Albert et cela arrivera…"

Assailli soudain par une vision dans le cas du pire scénario, Albert s’exclama subitement, "Mais Candy, que se passera-t-il, si je découvre qu’elle a été blessée… tué sur le front tout comme Alistair. Je ne pourrais pas le supporter… La douleur serait trop grande. La perte inimaginable…" Affaibli par la pensée de la mort de Chloé, Albert tomba à genoux.

Candy le releva. Elle compatissait avec sa peine. Il n’y a pas si longtemps, Albert avait été là, lorsqu’elle avait fait l’expérience d’une telle perte. Mais la situation était différente. Chloé pouvait très bien être en vie. Il y avait de l’espoir pour qu’Albert et elle se retrouvent et vivent heureux ensemble. Elle devait trouver un moyen de le convaincre que tout n’était pas perdu. Cependant à ce moment-là, elle ne trouvait pas les mots pour diminuer son anxiété.

Son esprit la ramena en arrière au moment, où elle regardait les yeux remplis de larmes, le bateau transportant Terry vers l’Amérique. Cela semblait prédestiner le moment de leur séparation à New York, quand Terry et elle prirent des chemins séparés. Les mots "Nous nous retrouverons un jour, aussi longtemps que nous resterons en vie… " résonnaient dans sa tête. A travers ses souvenirs, elle trouva les mots pour aider Albert à faire face à son chagrin. Gentiment elle lui dit, "Vous vous retrouverez un jour, Albert. Si Chloé me ressemble, elle est résistante et persévérante. Le lien qui existe entre vous, ne peut être brisé aussi facilement. Peut importe ce qu’il arrivera, l’amour que vous partagez, vous portera l’un vers l’autre, jusqu’à la fin des temps et même au-delà, si besoin est. De plus si elle est aussi forte et exubérante que tu l’as dit, je parierai mon dernier dollar, qu’elle est encore en vie !"

Se tournant délibérément lentement vers Candy, il la regarda. Un sourire monta à ses lèvres lorsqu’il demanda, "Tu parierais vraiment ton dernier dollar ?"

Candy ajouta avec une pointe d’irrespect dans la voix, " Sans aucun doute ! Nous les exubérantes, nous sommes proches les unes des autres !"

Albert soupira et déclara, "Candy que ferais-je sans toi ?"

"Oh je suis sure que tu arriverais à te débrouiller, mais avec beaucoup de difficulté, hé hé"

Albert lui répliqua de façon provocatrice, "Sans aucun doute"

Tout deux s’approchaient du palier lorsqu’Albert déclara "Candy aurais-tu envie de respirer un peu d’air frais ? Je le ferai bien moi-même. Nous pourrions faire une balade dans la roseraie". Candy acquiesça par un geste de tête et un sourire.

Tandis qu’ils marchaient, Candy demanda, "Ainsi tu vas demander à George de se charger de cette mission, ou non ? …"

"Tu m’as convaincu d’utiliser ce plan…"

"Oh Albert, je suis sure que tu ne le regretteras pas. La connaissance est une chose très puissante. Simplement savoir que quelqu’un qui t’est cher, se trouve en vie et heureux, c’est suffisant pour continuer à vivre. .."

Albert saisit la référence de Candy à Terry, un nouvel indice sur le fait qu’elle l’aimait toujours. Mais comme avant il sentit ses mains moites. Il la regarda profondément lorsqu’elle aspira le doux parfum émanant du jardin. Il pensait en lui-même, "Elle est vraiment d’un gai optimisme…"

Voyant Candy parmi les roses lui rappelaient les personnes qui étaient chères á son cœur - sa sœur Rosemary (il pensait tranquillement, "Candy en grandissant lui ressemble de plus en plus" ), Chloé ("Elles pourraient presque passer pour des soeurs", et même son père. Il lui apparut subitement, que Candy avait les mêmes grands yeux verts que son père. Aussi farfelu que cela puisse paraître, il devait y avoir une certaine connexion entre Candy, Chloé et sa famille. Doucement il raisonnait, "Comment Candy pouvait-elle posséder autant d’attributs communs à sa famille proche et ressemblait de beaucoup à Chloé, mis à part la couleur des yeux ? La ressemblance était étonnante. Il existait sûrement un paramètre liant tous ces éléments." De plus en plus il sentait un grand besoin de retrouver Chloé, comme si son identité pouvait apporter une partie manquante au passé de Candy et au sien .

Candy interrompit son raisonnement lorsqu’elle marcha vers lui et lui demanda, "Albert, puis-je te faire une requête ? "

"Bien sûr de quoi s’agit-il ?…"

Tandis qu’elle faisait face à un massif de Sweet Candy, elle lui dit"Je n’en ai jamais parlé plus tôt, mais à présent que je suis plus âgée et plus mâture, je voudrai découvrir quelles sont mes origines …" Elle se tourna vers lui, "Je voudrai connaître l’identité de mes parents, s’ils sont toujours en vie ou bien s’ils sont morts, je voudrai savoir comment ils ont vécu" Elle fit une courte pause et regarda profondément une rose blanche, elle ajouta, "J’ai essayé de faire des recherches par moi-même demandant à Soeur maria et Mlle Pony, mais je n’ai pas réussi à trouver le moindre indice. J’espérais que tandis que George cherchait des informations sur Chloé, il pourrait aussi en chercher sur mon passé" Elle se retourna vers Albert et demanda, "Serais-tu d’accord ?"

Il s’approcha d’elle et déclara, "Considère que c’est déjà fait"

Candy regarda Albert avec un grand sourire. En signe de gratitude, elle lui donna une large accolade. Souriant, il accepta son geste et le lui retourna.

A suivre …

Fin du chapitre 2

© Lisa avril 2003