La vie continue CHAPITRE 1
Deux jours seulement s’étaient écoulés depuis le déjeuner à la maison Pony. Annie, Archibald, Albert et Candy y étaient restés pour se ressourcer. Le matin de son départ, Albert prévint Candy qu’il donnait le jour même une réunion avec la famille et qu’il tenait absolument à ce qu’elle soit présente. C’était donc convenu, et ils se retrouveraient tous à Lakewood dans l’après midi. Candy resta le reste de la matinée songeuse .Elle n’en revenait toujours pas, Albert était non seulement « le grand Oncle William » celui qui l’avait adoptée et protégée mais aussi et surtout « son prince des collines », celui qui l’avait hantée depuis son enfance. C’était soit vers lui qu’elle s’était tournée chaque fois qu’elle était dans la peine soit vers Albert lorsqu’il apparaissait comme par magie chaque fois qu’elle en avait besoin. Maintenant qu’elle y réfléchissait comment n’y avait elle pas pensé plus tôt? « Albert…. » dit elle songeuse.
Et les deux amies s’embrassèrent avant de se séparer. Candy partie dans sa chambre ranger ses affaires. Mlle Pony la regarda s’en aller un sourire au coin de l’œil. « Notre Candy va enfin connaître le vrai bonheur, sœur Maria » dit la veille femme. Sœur Maria acquiesça. La tante Elroy, et les Legrand étaient déjà à Lakewood et observaient la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Annie, Archibald et Candy arrivèrent. Albert les suivait de près. - Non mais regardez ça ma tante, dit Eliza, voilà Candy qui revient et avec son vagabond! Quel culot elle a de revenir ici avec ce grossier personnage ! - Taisez vous Elisa ! répondit la tante Elroy sèchement Mais Eliza continuait de plus belle en s’adressant alors à sa mère et son frère. - Mais que croit elle ? Qu’elle est encore chez elle ici ? Je m’en vais lui dire deux mots, tu viens Niel ? - Restez ici Eliza. Dit la tante Elroy - Mais enfin ma tante ??? - J’ai dit « RESTEZ ICI ». Eliza ne bougea plus et interrogea du regard tour à tour sa tante qui détourna les yeux puis sa mère qui lui fit signe qu’elle-même ne comprenait pas la situation. Lorsque Candy entra dans le hall suivit d’Albert, Annie et Archibald, Eliza ne se retint plus. - Alors Candy, tu oses emmener tes vilaines fréquentions dans la maison des André ? - Tais toi Eliza intervint Archibald. - As-tu oublié que tu n’es pas la bienvenue ici ? - Je suis venue parce que le grand Oncle William a demandé à me voir répondit calmement Candy - Et que crois tu qu’il fera pour toi ? Tu vas lui demander d’adopter aussi ton ami, ce vagabond, ce moins que rien ??? La tante Elroy ne supportant plus les paroles de sa petite fille sortit discrètement et se rendit dans le bureau de William. Et pourquoi pas ? répondit Candy, amusée par l’idée. Le grand Oncle William est très généreux et… - Oui mais pas stupide répliqua Eliza, il a déjà fait une insulte à la famille en t’adoptant alors il ne commettra pas deux fois la même erreur. D’autant plus que pour réparer ces erreurs tu DOIS épouser Niel, l’aurais tu oublié Candy ? Monsieur Georges interrompit la conversation. « Monsieur William va vous recevoir dans le bureau, si vous voulez bien me suivre. » Tous tremblèrent à l’idée de rencontrer enfin le patriarche de la famille. Tous se rendirent dans le bureau du grand oncle. Lorsqu’Eliza s’aperçut que même Albert était entré dans la pièce elle continua de plus belle. - non mais quel toupet, comment osez vous entrer ici ? Dans une maison qui n’est pas la votre. Albert sans rien dire, ferma la porte et lentement se dirigea vers la grande baie vitrée, contourna le bureau et s’assit, - Non mais regardez le, mais faites quelque chose, le voilà qui se prend pour le grand oncle William…c’est… - Assez Eliza dit Albert sèchement. Asseyez vous, Candy viens par ici. Pour ceux qui ne me connaissent pas encore ou mal, je me présente. Je m’appelle WILLIAM, ALBERT ANDRE, plus connu sous le pseudonyme du « grand oncle William » A ce moment là, tous regardèrent dubitatifs et abasourdis Albert puis la tante Elroy qui leur confirma d’un mouvement de tête les dires d’Albert. Eliza, Niel, sa mère et son père s’écroulèrent dans leurs fauteuils. Eliza tentait de se cacher et n’osait plus lever les yeux. Annie et Archibald, également sous le choc interrogeaient Candy et Albert du regard. Pourquoi ne leur avaient ils rien dit ? Depuis quand Candy était elle au courant ? Tranquillement Albert repris la parole. Je vous remercie d’avoir répondu présent à cette réunion de famille. Comme vous l’avez peut être lu dans les journaux, je vais faire mon apparition officielle ce vendredi à la banque de Chicago, mais j’ai jugé plus approprié de me présenter officieusement à ma famille. Tout d’abord j’aimerai clarifier quelques petits détails… Il paraîtrait que Candy doit épouser Niel Legrand…
Albert fit un signe de la tête à Mr Legrand pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas fini. Je disais donc, que Candy doit épouser Niel et ce, sur ORDRE du GRAND ONCLE WILLIAM !!! dit il en haussant la voix et fixant du regard Eliza et Mme Legrand. Que les choses soient bien claires entre nous, vous avez sali mon nom en rejetant Candy de la famille pendant toutes ces années, vous avez usé de votre position pour la faire chasser de l’hôpital où elle travaillait, et vous usez de MON titre pour arriver à vos fins !! La voix d’Albert était devenue des plus menaçante, jamais Candy n’avait vu autant de noirceur et de froideur dans ses yeux, elle ne le reconnaissait plus. Annie en tremblait, Archibald n’en revenait toujours pas, quant à la tante Elroy, elle demeurait la tête basse. Les Legrand ne savaient plus où se cacher.
Comme Niel, Eliza et sa mère ne bougeait toujours pas, paralysés par les paroles qu’ils venaient d’entendre, Albert donna un grand coup de poing sur son bureau.
Réconforté, Mr Legrand quitta la pièce même si on pouvait encore lire sur son visage tous les sentiments qui lui traversaient l’esprit, la déception et l’étonnement. Seuls restaient avec Albert, Annie, Archibald, la tante Elroy et bien sur Candy. A peine Mr Legrand avait il quitté la pièce qu’ensemble Annie et Archibal assaillirent Candy et Albert de questions. « Albert pourquoi ne nous avoir rien dit, Candy depuis quand es tu au courrant ?.. ;
La tante Elroy qui n’avait dit mot jusque là se leva, et se dirigea vers la porte, avant de sortir elle se retourna et prononça deux mots : « Bienvenue Candy ». C’était sa façon à elle d’accepter Candy. William lui ayant raconté son dévouement et ses soins pour lui faire retrouver la mémoire tout en ignorant que « Albert » était « le Grand Oncle William » elle sortit un léger sourire aux lèvres, car elle seule avait été frappé par de petites choses qui pourtant en disait beaucoup sur le lien qui unissait William Albert André et Candy. - Et maintenant si vous le voulez bien j’aimerai rester seul avec Candy. Nous nous retrouverons pour le dîner voulez vous ? - Entendu Albert…euh Oncle William… En quittant la pièce Annie et Archibald se consultaient, « je n’arriverais jamais à l’appeler Oncle William…Crois tu que nous pourrons encore l’appeler Albert ?» Candy souriait.
Candy se tut brusquement et rougit, elle baissa les yeux comme une petite fille que l’on venait de surprendre en faute. Elle se rendit compte que le tutoiement entre eux avait prédominé lors de leurs derniers échanges, alors qu’il n’en avait jamais été question jusqu’à présent. Albert s’approcha d’elle et la regarda tendrement. Ma chère Candy ne te formalise donc pas tant.
Au même moment on frappa à la porte et tante Elroy apparut. Elle marqua un temps d’arrêt en apercevant Candy et William quasiment enlacés. Candy rouge de honte bafouilla deux ou trois mots « bon ben je vous laisse» et sorti sans se retourner. Albert ne dit rien et ne semblait nullement gêné. « Ma tante… - William…je suis contente de te savoir en bonne santé et de retour parmi nous. - Je le sais ma tante - Les mots me manquent pour te dire combien je suis désolé pour Candy. - Ma tante ne vous en faites pas, Candy s’en remettra et c’est déjà oublié j’en suis sûr - J’ai été aveuglé William, et tous ces malheurs qui se sont abattus sur notre famille ces dernières années, la mort d’Anthony, puis Alistair, ton absence et… - Mais je suis là maintenant... je vous le promets. Pour la première fois depuis bien longtemps la Grande tante Elroy avait fait tombé son masque et exprimait bien que maladroitement ses sentiments. - Candy est une bonne infirmière William… - Je le sais dit Albert…c’est elle qui m’a soigné. - Moi aussi dit elle en baissant la tête Albert ne chercha pas à en savoir d’avantage, il savait combien cette conversation était pénible pour sa tante, il l’embrassa et lui dit. - Je le dirai à Candy. Ils quittèrent le bureau et Albert alla retrouver Candy dans la roseraie. Elle était là assise, songeuse…Albert s’assit a coté d’elle.
Il regarda Candy avec tellement d’intensité qu’elle en frissonna. Comment ce regard si bleu, si perçant, si aimant pouvait il devenir si noir ? Elle repensa à la scène qu’elle venait de vivre dans le bureau et frissonna de nouveau. Albert crut qu’elle prenait froid et tendrement ôta sa veste pour lui poser sur les épaules. Candy reçut avec un étrange bonheur ce contact chaleureux. Ils restèrent ainsi sans parler jusqu’au moment du repas. De la fenêtre du salon la tante Elroy observait la scène.
CHAPITRE 2
La vie s’était stabilisée installé ainsi à Lakewood depuis 4 ans. Albert avait repris, à la grande joie de la tante Elroy, sa place au sein de la famille et dirigeait admirablement les affaires de la famille André. Il ne voyageait quasiment plus sauf pour quelques rendez-vous d’affaires mais qui ne durait que 3 – 4 jours. Il demandait toujours à Candy de l’accompagner dans ses déplacements. Albert demeurait le célibataire trentenaire le plus convoité mais aussi le plus intrigant et mystérieux. La tante Elroy se désespérait de le voir marié mais sans aucun succès et s’inquiétait pour lui mais s’était bien gardé de lui en faire part. Annie et Candy retournaient régulièrement au foyer Pony se ressourcer. Archibald finissait sa formation dans la finance et secondait lorsqu’il le pouvait Albert dans les affaires. Annie était devenue une vraie dame, et faisait la fierté de sa mère. Douce et raffinée elle s’était transformée en jeune femme radieuse depuis son mariage avec Archibald. Cependant, elle et Archibald venaient tous les soirs dîner à Lakewood. Patty vivait toujours en Floride mais venait à Chicago passer tous ces étés avec ses deux amies. Elle n’était pas vraiment jolie mais son naturelle et sa douceur séduisaient son entourage. Pourtant personne n’avait réussi à lui faire oublier Alistair. Eliza avait épouser un grand financier de dix ans son aîné pour sa fortune et lui était finalement ravi d’avoir une femme à la beauté insolente. Elle vivait de bals et de réceptions mais n’avait jamais remis les pieds à Lakewood. Daniel avait mal tourné et noyait ses problèmes dans l’alcool. Ce n’est qu’avec l’insistance de Candy qu’Albert avait fini par céder et l’envoyer dans un établissement spécialisé pour suivre une Nième cure de désintoxication. Sarah Legrand s’était faite oublié, seul parfois Mr Legrand passait à Lakewood et restait le bienvenu. Candy travaillait en alternance à l’hôpital Ste Johanna et à la clinique du Dr Martin. Candy était devenue une belle jeune femme, sa silhouette parfaite, sa chevelure d’or ; elle avait abandonné ses rubans ; et ses grands yeux émeraude ravissaient toutes les personnes qui la fréquentaient. De nombreux prétendants avaient tentés leurs chances mais sans aucun succès. Elle prétendait ne pas avoir le temps de se préoccuper de ses affaires de cœur, et voulait garder sa liberté pour se consacrer à ses malades. En 4 ans jamais le nom de « Terrence Grandchester » n’avait été prononcé. Candy avait fini par tourner encore une fois une page de son passé. Après Anthony, elle venait de tourner la page de Terry. Elle lisait parfois les articles le concernant dans les journaux et le fait que l’on parle de lui comme l’étoile du nouveau théâtre new yorkais ne faisait que lui confirmer qu’elle avait fait le bon choix ce soir là…. De plus elle avait toujours le soutien de ses amis et elle n’était pas du genre à se laisser abattre. Les années passèrent ainsi paisiblement à Lakewood jusqu’au 23ième anniversaire de Candy. En ce matin de printemps le soleil resplendissait déjà. On sentait les premiers beaux jours pointer. Le mois d’avril était déjà bien avancé, Candy avait pris l’habitude de se rendre dans la roseraie d’Anthony. Avec acharnement et avec l’aide de Mr Durosier la roseraie avait repris vie. Il avait fait particulièrement beau et chaud et déjà on commençait à voir les premiers bourgeons. Candy songeuse s’était installé sur la balancelle et contemplait le paysage. Albert vint la rejoindre.
« Si seulement je pouvais être plus…pensa Albert en la dévisageant, Candy tu ne me vois que comme un frère mais je brûle de ne pouvoir te révéler mes sentiments, Tu es Candy Neige André, ma fille adoptive, mais tu me comblerais de bonheur si tu devenais Candy Neige André ma femme… »
Du salon, Tante Elroy assistait une fois de plus à la scène. « William, combien de temps encore comptes tu cacher tes sentiments, aucune femme n’a su et ne pourra jamais te séduire tant que Candy sera là. Ton visage s’illumine chaque fois qu’elle apparaît et tu souffres en silence... » La tante Elroy s’éloigna de la fenêtre en soupirant. « Puisqu’il ne veut rien admettre je lui parlerai » se dit elle en quittant le salon. Candy et Albert se promenaient le long de la cascade bras dessus bras dessous. Ils n’avaient pas forcément besoin de parler. Ils avaient pris l’habitude des ces longues promenades, des regards suffisaient et leur entente et complicité était semble t il parfaite et Candy jouissait de ce bonheur si précieux.
Comme il était agréable de se blottir dans ses bras, de sentir la chaleur de son corps, de frémir sous ses caresses lorsqu’il passait ses mains le long de sa colonne. Comme il était doux de la serrer dans les bras, d’être envahi par son parfum de rose…Albert aurait voulu une fois encore suspendre le temps pour profiter de ces moments privilégiés que Candy lui accordait parfois innocemment. Pourtant cette fois ci, il sentit tout le corps de Candy se raidir, ce qui le fit lâcher son étreinte.
Elle pris le chemin du retour sans même l’attendre. « Que m’arrive t il ? Je n’avais pas ressenti ce frémissement depuis Terry ? » Albert rattrapa Candy et ils rentrèrent sans échanger un seul mot. Le déjeuner se passa dans le plus grand silence, Albert prétexta du travail en retard pour écourter le repas et Candy feint la fatigue pour disparaître dans sa chambre. Ils laissèrent là touts les deux la tante Elroy qui n’y comprenait plus rien. Seul dans son bureau, Albert repensait à leur promenade du matin. « Candy aurait elle deviné ses sentiments ? Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il la prenait dans ses bras. Et si… la tante Elroy venait de rentrer dans son bureau Albert ne pris pas la peine de s’expliquer…
Albert resta muet. D’où sa tante pouvait elle tenir tout cela, comment était elle au courant des démarches qu’il avait effectué pour renoncer à être le père adoptif de Candy, et puis toutes ses vérités…oui ces vérités car il devait l’admettre, sa tante avait raison, il aimait Candy bien plus qu’une fille, qu’une sœur, qu’une amie…même s’il n’avait jamais vraiment voulu l’admettre. Elle était la seule personne à lui faire oublier ses soucis, seule sa présence le réconfortait, et son sourire…C’est vrai qu’elle était d’une admirable beauté, elle avait depuis peu abandonné ses deux nœuds dans les cheveux et opté pour un chignon lorsqu’elle travaillait mais lui avait le privilège de voir sa chevelure dorée voler au vent lorsqu’elle rentrait à Lakewood…Elle est tellement magnifique.
Sur, ce la tante Elroy quitta le bureau, laissant Albert une nouvelle fois pensif. Candy, c’est vrai qu’elle avait beaucoup changé. Mais toutes les personnes qui la côtoient tombent sous son charme. Son naturel, sa bonne humeur, sa spontanéité, personne ne peut lui résister alors pourquoi s’intéresserait elle plus à moi songea Albert. Albert fit appeler Georges pour se remettre au travail et essayer de se changer les idées.
Oui, la maison de la forêt, Albert ordonnerait dès lundi sa réfection. Il sortit de son bureau et se rendit aux écuries. Candy était déjà là, prête à monter.
Candy avait retrouvé sa joie de vivre et avait déjà mis de côté ses interrogations du matin. Albert la rejoignit en un rien de temps. Ils se promenèrent tout l’après midi, tantôt à cheval, tantôt à pied laissant ainsi leurs bêtes se reposer. Ils s’assirent comme à l’accoutumée en haut de la colline, pour contempler le paysage. « C’est tellement beau » pensa Candy.
Cette dernière phrase, Albert la reçue en plein cœur…lui qui croyait connaître Candy et l’aimer, lui qui lui avait toujours apporter son réconfort et son soutien, comment n’avait il pas pu voir à quel point elle était seule. Il s’en voulu et ne trouvant les mots pour s’exprimer, il la pris dans ses bras. Candy enfouie son visage dans les bras qu’Albert lui tendaient et se mit à sangloter. Albert était désemparé. Il tenait dans ses bras la femme qu’il aimait le plus au monde mais, ironie du sort, ne pouvait soulager sa peine. Il aurait voulu crier. Ils restèrent ainsi un long moment, Candy sanglotant et Albert tentant de la calmer, comme il le faisait autrefois. Pourtant ce jour là, il se produisit un évènement inattendu. Une fois calmée, Candy ne chercha pas à se défaire de l’étreinte d’Albert. Elle resta là, blottie contre lui, et elle se mit à l’écouter. Albert s’attendait à ce qu’elle se dégage, et comme elle ne bougeait pas, c’est assez maladroitement qu’il continuait de lui caresser le dos. Il avait arrêté de lui souffler des mots réconfortants, et se sentit comme un enfant, ne sachant plus trop comment réagir. Candy n’osait bouger, Albert avait toujours ses bras qui l’entouraient et le bien être qui l’avait envahie jusque là se manifesta un peu plus ouvertement. Elle sentit d’un seul coup le cœur d’Albert battre très rapidement et c’est non sans inquiétude qu’elle se rendit compte que les propres battements de son cœur avaient aussi redoublés. Albert la sentit se raidir, il pris un peu de recul mais à son étonnement Candy se raccrocha un peu plus à son torse.
Candy resserra son étreinte, elle avait elle aussi enlacé Albert et écoutait attentivement leurs cœurs s’emballer, se chercher, pour finalement battre à l’unisson. Candy sourit, elle leva légèrement la tête et regarda Albert. Pour la première fois, il vit dans ces grands yeux vert émeraude tout ce qu’il avait espéré. Doucement et plus confiant il s’approcha de son visage. Ils étaient maintenant si proche l’un de l’autre qu’Albert pris peur et voulu se retirer, mais il n’en eu pas le temps. Candy avait elle aussi approché son visage et fini par effleurer les lèvres d’Albert… Ils se regardaient comme deux enfants ne sachant plus s’ils fallaient continuer ou s’arrêter.
Candy le regardait intensément, elle plongea son regard dans ses grands yeux bleus et sourit. Albert regarda la jeune femme et se noya dans son regard avant de chercher ses lèvres. Il effleura une nouvelle fois ses lèvres si douces, il goûta son parfum de rose, puis son baiser devint plus pressant. Candy se surprit à répondre au baiser d’Albert. Elle pressa ses lèvres sur celles d’Albert, et sentit son cœur s’emballer de nouveau. Albert ne cherchait plus à retenir ses émotions, la femme qu’il aimait s’offrait à lui, et tendrement puis plus passionnément il l’embrassa. Lentement il défit le chignon qui retenait la chevelure dorée et y passa ses doigts. Ils s’embrassèrent doucement, longtemps. Quand enfin ils relâchèrent leur étreinte, il regarda Candy et la vit rougir légèrement. Dieu qu’elle était belle.
Elle se leva et le regarda en souriant
Et elle lui tendit la main. Albert aurait voulu la retenir, lui dire combien il l’aimait, mais il vit qu’elle était bien déterminé à ne pas le laisser faire. Il fut un peu perplexe par ce changement d’attitude, il avait du mal à réaliser qu’il y a quelque minutes à peine il la tenait dans ses bras et la couvrait de baisers et là le charme était rompu…il retrouvait la Candy de tous les jours alors qu’il y a quelques instants il avait découvert une Candy femme, celle qu’il voulait pour sienne. La soirée était déjà bien avancée quand ils arrivèrent à Lakewood. Annie et Archibald étaient déjà là.
Durant le repas, les deux jeunes femmes resplendissaient, Archibald, parlait avec Albert mais celui-ci semblait ailleurs. Il cherchait du regard Candy mais cette dernière ne semblait pas être d’humeur à répondre à ses attentes. A la fin du repas, Annie n’en pouvait plus, lorsqu’ils se retrouvèrent tous dans le petit salon, elle lâcha subitement.
Annie, Archie et Candy interrogèrent du regard Albert.
Annie et Archibald restèrent dormir à Lakewood car les deux jeunes femmes avaient bavardé jusqu’à tard dans la nuit. Ce fut seulement lorsque Candy se retrouva seule dans sa chambre qu’elle repensa à la journée qu’elle venait de passer. « Albert » murmura t elle…et elle porta ses doigts sur ses lèvres, ferma les yeux, comme si elle revivait les baisers qu’ils avaient échangés. « Comment ai-je pu être aveugle aussi longtemps ? Ce que je croyais être un sentiment fraternel n’était en fait qu’un sentiment refoulé, je me suis enfermée pendant ces 4 années, mon cœur était prisonnier du souvenir de Terry et je m’interdisais d’aimer. Mais toi Albert, tout comme Terry a su le faire pour me faire oublier Anthony, tu a réussi à me faire oublier Terry… Albert, pourquoi ne m’as-tu rien dit ? » Elle ouvrit les yeux et sans faire de bruit mais d’un pas décidé quitta sa chambre. Elle traversa le long corridor et ouvrit la porte du bureau. Albert était là, debout devant la baie vitrée, il sursauta et se retourna en entendant la porte s’ouvrir.
Il souriait, il la regardait intensément et brûlait du désir de l’embrasser encore une fois. C’est vrai qu’elle était belle, il faudrait être fou ou aveugle pour ne pas le remarquer.
CHAPITRE 3
Un mois c’était écoulé depuis cette demande en mariage peu conventionnel et rien à Lakewood ne semblait avoir changé. Albert et Candy avaient décidé de ne rien dire pour le moment tant que les papiers ne seraient pas en règle. Candy et Annie étaient parties se reposer à la maison Pony. Albert était moins tendu et la restauration de la maison de la forêt était quasiment achevée. La tante Elroy avait remarqué ce changement mais elle ne pouvait l’expliquer. Elle ne savait pas non plus si elle devait s’en réjouir ou le craindre. Après un mois d’absence, Candy et Annie revinrent à Lakewood. Mais jamais Candy n’avait osé dire à son amie ce qui c’était passé le jour même où Annie lui avait annoncé qu’elle était enceinte. Annie avait bien remarqué un changement dans le comportement de Candy, mais elle savait aussi qu’elle ne pouvait rien faire pour la faire parler. Les deux amies rentraient à Lakewood pour la fête qu’Albert avait organisée pour l’anniversaire de Candy.
Tous les invités étaient rassemblés dans la grande salle. Des murmures se faisait entendre de par et d’autres de la salle. Georges entra et annonça.
La tante Elroy, Annie et Archibald murmurèrent d’une seule voix « que se passe t il ? » lorqu’ils aperçurent Albert vêtu d’une jaquette. Albert pris alors la parole.
De plus en plus de chuchotements se firent entendre. Que pouvait bien signifier toute cette mise en scène. Albert sourit à l’assemblée qui se tenait devant lui. Et poursuivit Je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps et vous prie d’accueillir MADAME WILLIAM ALBERT ANDRE A ces mots les chuchotements redoublèrent, l’agitation dans la salle grandissait. Mais subitement tout le monde se tu et tous les visages se tournèrent vers la jeune femme qui venait d’entrer dans la salle. Candy avait revêtu une robe de soie couleur ivoire qui révélait ses formes parfaites. On pouvait de temps en temps apercevoir ses épaules dénudées à travers ses longues boucles dorées. Elle était resplendissante. Albert s’avança vers elle et lui offrit son bras. Silence et confusion dans la salle, était ce une plaisanterie ? Avait on bien entendu les paroles du maître de cérémonie ? Pour mettre fin à leur agonie Albert repris la parole.
La voix d’Albert était de plus en plus troublée, comme si lui-même réalisait ce qu’il venait de dire en entendant ses paroles. Candy, qui détestait les apparitions fut d’autant plus émue. Mais la gêne s’installa bien vite, car personne n’osait prononcer le moindre mot. La nouvelle avait stupéfait l’assemblée. Candy chercha du regard son amie et la supplia de lui venir en aide. Dieu que ce silence était pesant. La pression retomba quand Georges qui se tenait à l’écart lança d’une voix grave « vive les jeunes mariés ». Toute l’assemblée finit par faire de même. Candy adressa à Georges un regard plein de reconnaissance. Les musiciens entamèrent alors la valse traditionnelle. Albert regarda amoureusement son épouse et l’invita sur la piste. Personne n’osait interrompre ce moment magique, les mariés étaient resplendissants. Candy était radieuse, et le bonheur que l’on pouvait lire sur son visage ravissait chaque membre de la famille André. La tante Elroy qui n’avait dit mot jusque là, essuya une larme qui coulait le long de sa joue. « William, mon petit chéri, je n’ai pas toujours su apprécié Candy à sa juste valeur il est vrai, mais sache que tu me combles de bonheur et je sais qu’à ses côtés, le bonheur pourra de nouveau s’installé ici à Lakewood. » Annie et Archibald rejoignirent la grande tante dans le petit salon. Le ventre d’Annie commençait à peine à s’arrondir, mais la jeune femme à la santé fragile avait besoin de repos.
Elle couru à travers toute la roseraie et Albert la regardait amusé. Non elle n’avait pas rêvé. Chaque rosier avait été déplacé et des milliers de Tendre Candy fleurissaient dans toute la roseraie. Albert avait demandé à Mr Durosier de ne mettre que les roses blanches d’Anthony que Candy affectionnait particulièrement. Après avec parcouru toute la roseraie, Candy se jeta dans les bras d’Albert. Albert la regarda et l’embrassa.
« Mais avant dit Albert, je dois te bander les yeux. » Candy se prêta volontiers au jeu et en profita pour s’accrocher à son mari. Elle blotti sa tête contre sa poitrine, et ils partirent à cheval. Ils arrivèrent tranquillement à la maison de la forêt. Albert aida Candy à descendre, l’embrassa doucement et lui défit le bandeau qu’elle avait sur les yeux. Lorsque Candy réalisa qu’elle se trouvait devant la maison de la forêt, elle poussa un cri si fort qu’elle aurait pu réveiller les morts ! Elle tourna autour de la petite maison, y entra, en sortit, Albert souriait de la voir ainsi courir dans tous les sens, telle une enfant qui explore son nouveau jeu. Quand candy fini par sortir et se calmer elle se jeta dans les bras d’Albert.
Et la soulevant il la porta pour passer le seuil de la porte..
Albert regarda intensément la femme qu’il tenait dans ses bras et finit par dire
C’est une première version…mais pour les fans de Candy et Terrence….une autre fan fiction vous sera proposé…. © Letty 2007
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