UNE HISTOIRE DE NOËL
par Lady Gato

Traduction de Hélène et Gentillefille

 

Décembre,1918

L'hiver de la Ville de New York était splendide. Le temps avait été suffisamment froid pour amener la neige, mais pas horriblement frigide à en devenir insupportable. Oui, ce serait un Noël Blanc, sûr .Des patineurs étaient
sortis sur les étangs gelés de "Central Park",des clochettes d'argent carillonnaient joyeusement depuis des traîneaux tirés par des chevaux, des chanteurs de Noël de Dickens emplissaient l'air des chansons de la saison.

Suzanne Marlowe était enjouée .Elle était la fiancée de Terrence Grandchester, qui après être revenu à New York après une "coupure"en 1915,était l'acteur de Broadway à voir absolument. Et à son ravissement, ils avaient commencé à habiter ensemble, sur sa suggestion. Elle avait déménagé pour son nouvel appartement dans la cinquième avenue dans les quartiers chics à l'est (face" à Central Park")avec sa mère, de façon à être chaperonnée dans les règles jusqu'au mariage .Bien qu'aucune date n'ait été fixée, Suzanne était sûre que ce serait bientôt... Autrement pourquoi lui aurait -il demander d'emménager? Elle se mouvait mieux sur ses béquilles, bien qu'elle se refusât à essayer une prothèse. Mais elle devenait experte pour ce qui était de les utiliser et avait 
une certaine mobilité dans la maison .Quand elle sortait, c'était habituellement en fauteuil roulant, bien que parfois elle essayât de se mouvoir sur ses béquilles.

Donc, vu la saison, elle voulait avoir un Arbre de Noël. Son premier Noël avec Terry dans leur foyer! Elle ne pouvait pas attendre .Elle rassembla sans plus attendre la gouvernante, le maître d'hôtel et sa mère, pour trouver l'arbre parfait, et faire ses achats d'ornements chez "Macy "et chez " Bloomingdales". Elle voulait les décorations parfaites pour son arbre parfait, pour sa maison parfaite et sa vie parfaite...  A l'exception d'une chose. Sa vie n'était pas parfaite. Elle avait beau essayer, par ailleurs, de s'en convaincre, elle ne l'était pas, parfaite. Même si elle vivait sous le même toit que son fiancé, l'homme dont elle était complètement entichée, elle le voyait rarement ou alors le courant ne passait pas avec lui. Elle aurait pu tout aussi bien vivre en Sibérie avec un tel gouffre entre eux .Oh, il
était gentil et aimable avec elle, dévoué d'une certaine façon. Ses yeux la regardaient toujours avec une tendresse résignée et sa voix était calmement plate. Il s'occupait de ses moindres besoins financiers et matériels...  Mais c'était tout. Soit il passait des heures au théâtre soit il s'enfermait dans son bureau, étudiant ses personnages ou dévorant ses livres .Les rares repas qu'ils prenaient ensemble étaient agréables mais froids. Elle essayait toujours de bavarder et de faire de petites conversations, mais ses réponses, quoique polies, étaient courtes et en venaient toujours au fait .Il lui demeurait tout aussi impénétrable que le jour où elle l'avait vu pour la première fois .Mais jour après jour elle se disait qu'elle continuerait, parce que ainsi qu'elle l'avait écrit une fois à la femme qu'elle savait être toujours dans son esprit, son âme et son cœur, elle pourrait attendre à jamais .Tout ce qu'elle avait à faire était de créer le monde parfait pour eux et tôt ou tard il reviendrait à d'autres sentiments. Mais pas même le monde parfait n'était suffisant pour l'attirer.

Suzanne s'affairait à diriger la décoration de l'arbre, en fredonnant des chants de Noël, quand elle l'entendit arriver dans le salon principal, qui faisait face au parc .Le sapin énorme, de 10 pieds, à l'extrémité en argent, qu'elle avait
commandé était dressé et on était en train de l'orner gaiement de guirlandes brillantes et d'ornements en verre multicolores .Son visage, comme d'habitude, ne reflétait aucun sentiment.

"Oh... Terry! Mon chéri... Je t'ai trouvé l'arbre le plus joli d'absolument tout New York!! Il te plaît?"carillonna t-elle, avec enthousiasme, pleine d'espoir.

Ses yeux lui sourirent tristement.

"Celui que tu veux quel qu'il soit, Suzanne...  s'il te plaît, alors il me plaît aussi... "

Son coeur eut un mouvement de recul...  Toujours la même réponse, prononcée sur le même ton monocorde, dénuée de tout sentiment .C'était sincère, mais elle savait que ce n'était pas franc.

"Tu veux aider à le décorer?" proposa t-elle, essayant de l'impliquer. Elle cacha ses sentiments et entretînt son excitation. Terry la regarda en coup de vent, puis dit:

"Bien sûr, Suzanne... Quoi que ce soit qui te rende heureuse... " 

Le même ton de voix .Il le faisait seulement par devoir .Pour lui faire plaisir parce que c'est ce qu'elle espérait.

"Laissez nous, s'il vous plaît... "ordonna t-elle au personnel et à sa mère, qui regardait toute la scène en la réfutant du regard. Ma mère le hait tellement, me dit tout le temps qu'il n'est pas gentil et qu'il ne se soucie pas de moi... 

"Mais Suzanne... "protesta Mme Marlowe.

"Mère, s'il vous plaît... "rétorqua t-elle sur le ton de voix dont sa mère savait qu'il signifiait qu'il n'était pas question qu'on la traite à la légère.

"Vous devriez éclairer... "dit Mme Marlowe à Terry dans un sifflement, s'apercevant que la nuit tombait. Elle voulait que ce fichu Anglais saisisse son double sens.

Terry ignora la femme qu'il méprisait de tout son coeur, en dépit de ses efforts pour ne pas le faire .Il ne pouvait pas lui attribuer entièrement la faute, quand lui même le premier ne s'était pas exprimé clairement quand il devait le faire. Il savait qu'il vivait avec les conséquences de ses mauvaises décisions dans le passé...  décisions qui lui avaient coûté cher.

"Je peux allumer les bougies, mère...  Nous n'avons pas besoin des lampes électriques... " s'interposa Suzanne, sachant bien ce que sa mère essayait de faire.

"L'église sera réduite en cendres avant que tu ne te payes sa tête". bouillonna Mme Marlowe, avant de sortir.

Suzanne ignora sa mère, et sur ses béquilles, alla ça et là lentement, allumant plusieurs grandes bougies et les candélabres de la pièce. Avec la belle flambée dans la cheminée, toute la pièce était baignée d'un éclairage chaleureux, intime. Terry ne lui avait jamais semblé plus beau. Cependant, tandis qu'il plaçait silencieusement et lentement les ornements sur l'arbre, son regard fixe était sans expression et absent. Suzanne essaya de faire un tout petit peu de conversation, mais comme d'habitude, ses réponses n’y prenaient pas suffisamment part pour pouvoir l’entretenir.

Il y eut à nouveau le silence habituel, tandis que Suzanne s'asseyait pour l'observer. Soudain, un ornement particulier attira son regard. C'était une figurine de Juliette. Suzanne l'avait achetée, parce que cela lui rappelait sa vie d'avant, avant l'accident, la vie qui lui avait été soustraite avec l'amputation de sa jambe. Le rôle qu'elle était née pour jouer. J'avais seulement besoin de lui pour jouer Roméo...  C'est alors qu'elle remarqua alors une lueur douce, aimante, dans son regard et un léger demi sourire sur son visage .Son visage rayonna un bref instant, l'instant d'après tout avait disparu...  Il pensait à elle... 

Elle se rappela une fois, environ 4 ans auparavant, où elle avait vu cette expression avec sa pleine force sur son visage .Elle l'espionnait... Il était dans la petite ruelle a côté du Théâtre Stratford, en train de lire une lettre... d'elle, aucun doute... Elle devait l'être, parce qu'elle se souvenait combien elle brûlait d’une jalousie qui la prenait aux tripes devant le regard d'amoursur son visage et l'émotion qui était évidente dans toute sa personne, juste parce qu'illisait une simple lettre d'elle. Elle vit combien il suspendait cet ornement à un emplacement bien en valeur sur l'arbre. Puis il dit : 

"Là... Je pense que ça a l'air bien là... "

Il n'avait rien dit de semblable au sujet d'aucun autre ornement qu'il avait suspendu...  Avant qu'elle n'ait pu répondre, il se déplaça vers la fenêtre, et regarda fixement au dehors à nouveau, ses yeux cherchant apparemment quelque chose au loin. Pour la première fois, Suzanne ressentit quelque chose dans son coeur qu'elle n'avait jamais ressenti avant. Elle ressentit la douleur de quelqu'un d'autre .Elle ressentit la nostalgie de quelqu'un d'autre .Elle ressentit l’affliction de quelqu'un d'autre.. Elle ressentit la tristesse de quelqu'un d'autre. Avant, voir ces émotions entretenait seulement sa jalousie, mais cette fois, cela suscita quelque chose d'autre venant du plus profond de son être. Pour la première fois de sa vie, elle voulait vraiment donner de tout son être sans demander quoi que ce soit en retour. C'était Noël, après tout... la date de naissance de celui qui était venu pour montrer au monde ce qu'était vraiment le vrai amour.

"Terry... "murmura t-elle. Il ne répondit pas.

"Terry... s'il te plaît regarde moi... "murmura t-elle à nouveau, avec un peu plus d'insistance.

Il se retourna lentement et la regarda. Elle ne put pas supporter l'immense mélancolie dans ses yeux.

"Oui, Suzanne... puis je faire quelque chose pour toi?"demanda t-il.

"Terry... Je... "dit elle, rassemblant tout son courage,"Terry... je veux te dire ce que je veux pour Noël... "

Ses yeux la regardaient, attendant sa requête.

"Dis moi ce que c'est que tu veux et je te le donnerai...  Quoi que ce soit qui te rendra heureuse... " dit-il à nouveau, du ton habituel.

"Terry...  Ce que je veux pour Noël est pour que tu souries à nouveau vraiment... pour que tu crois
vraiment en la vie et en l'amour à nouveau... Je veux que tu sois libre... Je veux que tu sois heureux, vraiment heureux..."

 Elle le dit du fond du coeur... Il la regarda, avec incrédulité.

"Pardon?"dit il.

"Je veux que tu ailles la rejoindre... Je veux que tu lui dises que tu l'aimes et je veux que tu vives le reste de ta vie avec elle... "

"Mais Suzanne... Je... "

"Terry... Je ne peux plus supporter de te voir ainsi... Je veux te libérer de cette dette de devoir et d'honneur qui t'a attaché à moi toutes ces années... Tu as été le plus vertueux des gentlemen d’agir ainsi... Mais je veux te dire et tu dois me croire... que j'ai appris ce qu'est l'amour... si je t'aime vraiment, je dois te libérer... "

Pour la première fois, ses yeux scintillèrent vers elle.

"Tu es vraiment sérieuse?" demanda t-il, s'agenouillant à ses pieds et lui prenant les mains. Ses yeux bleus clairs regardaient dans les siens plus sombres, qui ne semblaient plus morts. Ils avaient l'air vivants.

"Je le suis vraiment... qui plus est, Je veux que tu ailles la rejoindre maintenant... Je ne veux plus te retenir... "

Même si ce qui se passa après n'était pas tout à fait ce qu'elle avait attendu pendant toutes ces années, cela la réchauffa tout de même considérablement et lui dit qu'elle avait fait ce qu'il fallait moralement et spirituellement. Terry embrassa ses mains et puis sa joue, tandis qu'il chuchotait :

"Merci,,Suzanne... Dieu Te Bénisse… ».

"Écoute, je t'accompagnerai à la gare... Promets moi que tu reviendras avec elle... Je prendrais plaisir à la voir et à bavarder avec elle... " dit-elle, sincèrement. Elle se sentait heureuse aussi.

Le train de Terry partit tôt le lendemain matin, et ainsi qu'elle l'avait promis, elle l'avait accompagné .Sa mère, qui était venue avec elle, désapprouvait, mais elle avait appris il y a longtemps qu'elle ne pouvait pas lutter contre les caprices de sa fille.

"Tu es une idiote, Suzanne... maintenant qu'est ce que tu vas faire?" reprocha t-elle à nouveau pour la millième fois, tandis que le train de Terry pour Chicago partait.

"Je vais vivre, mère... Je me sens vivante... " déclara Suzanne . Elle avait utilisé ses béquilles.

"Pour commencer, je vais voir pour ce qui est d'avoir une prothèse... " 

Elle commençait à s'éloigner du quai vers la salle d’attente, quand elle entendit une voix dire, "Êtes-vous Suzanne Marlowe?"

Elle s'arrêta et se retourna vers la voix .En face d'elle se trouvait un homme très grand, très élégant et à l'air très distingué.

"Oui... "murmura t-elle, fascinée par les yeux noisette du gentleman.

"Je suis Franklin Meyer... Robert Hathaway ne vous l'a jamais dit, mais je voulais que votre contrat me soit cédé... Je voulais que vous veniez travailler pour moi... Je voulais que vous soyiez la vedette de La Dame aux Camélias
à l'époque!"

Franklin Meyer était un producteur célèbre à Broadway . Il était l'un des hommes les plus riches de New York, et possédait plusieurs théâtres. Il commençait à produire des films.

"Oh, Monsieur Meyer... vous voyez, j'ai eu un accident!" s'excusa t-elle .Elle se sentait, elle ne savait comment, magnétiquement attirée vers cet homme d'une façon qu'elle n'avait jamais éprouvée avant.

"Pfft !!!,Miss Marlowe... avec une prothèse, personne ne pourrait s'en soucier le moins du monde... votre talent n'était pas dans votre jambe, jeune dame... Mais dites moi, voulez vous encore jouer? Est ce que votre grincheux de fiancé vous permet de faire du théâtre?Vous avez déserté la surface de la terre, semble t-il... Mais si je puis m'exprimer ainsi, vous êtes encore plus belle que depuis la dernière fois que je vous ai vue...  de loin, bien sûr... "

Sa voix avait une nuance d'admiration qui aurait été associée plus à un galant plein d'espoir qu'à un collègue détaché. Mme Marlowe observait les opérations, bouche bée . Eût t-elle eu un paratonnerre en mains, elle était sûre qu'elle aurait capturé un éclair.

"Je ne suis plus fiancée à Mr Grandchester, Mr Meyer... " 

"Franklin, s'il vous plaît... "

"... Franklin... et... Je suis revenue... " sourit-elle gentiment.

"Puis vous raccompagner chez vous? Nous pouvons parler un peu plus... si vous voulez bien, J'ai toujours de grand projets pour vous... est ce que quelqu'un vous a eu dit que la caméra adorerait un visage comme le vôtre?"

Suzanne sourit . D'une certaine façon, elle oublia tout sur Terry à cet instant là.



"J'ai peur que nous ne soyons à court de houx pour faire notre guirlande... " soupira Soeur Maria, un peu atterrée par son erreur de calcul.

Candy leva les yeux de la guirlande de pop-corn qu'elle aidait Annie à enfiler . Archi et Albert décoraient le douglas à la Maison de Pony. Candy et Albert revenaient juste de visiter le Canada Occidental .Le voyage avait fait beaucoup pour cimenter le sentiment fraternel entre eux deux... Ils étaient vraiment frère et soeur maintenant .Archi et Annie, qui venaient de se marier l'été dernier, avaient décidé de passer les vacances à la Maison de
Pony.

Melle Pony apporta un plateau de lait de poule tiède, avec une pointe de whisky .L'après midi était un chouia frisquet .Candy remarqua qu'il y avait une tasse de plus que nécessaire.

"Comment cela se fait-il, Melle Pony?" fit-elle remarquer.

"Ah, Candy... on ne sait jamais, un vagabond épuisé peut s'amener... ou l'un de vous peut trouver qu’il vous faut en reprendre... " cligna de l'œil l'aînée des dames.

Le petit salon de la Maison de Pony rayonnait, de par la saison, et de chaleur . Noël était la saison favorite de Candy .Elle avait appris à accepter l'amer dans sa vie avec ce qu'elle avait de doux, et cela lui faisait apprécier ce qu'elle avait et les merveilleux souvenirs qui étaient les siens . Peut-être y avait il un vide qui ne serait jamais comblé, mais elle était heureuse d'avoir éprouvé la cause de ce vide, de toute façon. Cela ne manquait jamais de réchauffer son coeur quand elle pensait à l'instigateur arrogant, encore que mélancoliquement.

"je vais aller chercher le Houx, Soeur Maria!" proposa t-elle, en prenant une petite gorgée du lait de poule. "Et mettez de côté ce supplément pour moi... Il se peut que j'en ai besoin!" prévînt-elle.

Elle prit son manteau, son capuchon, son cache-nez et ses mitaines et sortit dans l'après midi tonifiante. Le soleil commençait à se coucher. Elle expira et observa la petite volute de brouillard . Elle sourit, émerveillée, à l'effet et se dirigea vers la Colline de Pony . Juste après la Colline, se trouvait un coin de buissons de houx. Elle marchait d'un bon pas en fredonnant " Farandoles ", en scandant " Fa La La " haut et fort avec enthousiasme.

Le réveillon serait si gai cette nuit ! Annie jouerait du piano, ils chanteraient...  Les enfants ne se coucheraient pas et ouvriraient des cadeaux et puis prendraient le merveilleux repas de minuit que Melle Pony cuisinait... mmm... de l'oie rôtieavec toute la garniture, et bien sûr la merveilleuse Bûche de Nöel qu'elle ferait. Elle atteignit le sommet de la colline et regarda l'horizon .Le soleil était sur le point de se coucher et l'atmosphère frigide dégageait les plus merveilleuses nuances de mauve et violet .Les rayons agonisants du jour zébraient le ciel. Candy soupira et regarda le tableau, appréciant la beauté du moment. Elle pensa à lui et murmura, "Terry... où que tu sois, s'il te plaît passe un Joyeux Noël... "

"Pourquoi ne le serait-il pas, après un tel vœu?"

Elle s'arrêta .La voix était venue de derrière elle .Ce devait être un tour. C'était cette voix bien-aimée, bien qu'elle semblât un petit peu plus âgée.

"Le Père Noël ne vient pas avant minuit!"fut le cri qu'elle poussa, espérant dissiper le tour avec son insolence. 

Elle sentit une paire de mains sur ses épaules la tourner dans l'autre sens. Ce devait être un tour... un rêve...  soit son souhait le plus cher entre tous, le plus secret, se réalisait, soit son esprit jouait cruellement avec elle.

"Il a décidé de venir un peu plus tôt cette année... "dit Terry, doucement.

Ils se regardèrent tous deux, compensant les années perdues.

"Suzanne voulait t'envoyer un cadeau... "expliqua t-il "qui ne peut pas être retourné à l'expéditeur... "

"Pour toujours?"chuchota t-elle, ardemment.

"Pour toujours,Taches de son... "répondit-il, l'embrassant ensuite doucement. 

Candy s'accorda intégralement à lui, appréciant le cadeau de leur amour mutuel et le bonheur qu'elle ressentait dans leurs cœurs.

© Lady Gato 2006