Dis-moi oui mon amour
par Fatalzmarion

 

Mai 1916

Le temps avait passé depuis le pique nique à la maison de Pony.
Certaines choses avaient évolué, d'autres moins ...
Annie et Archibald s'étaient mariés.
Patty était devenue institutrice mais avait encore beaucoup de mal à se remettre de la mort d'Alistair.
Melle Pony et Sœur Maria tenaient toujours leur foyer et s'occupaient des enfants qui y habitaient.
Albert s'occupait maintenant à plein temps des affaires de famille André et bien que cette vie loin de la nature de le comblait pas, il faisait de son mieux.
Les Legrand détestaient toujours autant Candy. Elisa et sa mère, par jalousie et par méchanceté comme depuis toujours, mais elles devaient à présent la détester « plus discrètement » si elles ne voulaient pas s'attirer les foudres du nouveau chef de famille qui tenait à Candy comme à la prunelle de ses yeux. L'objet de leurs mesquineries était désormais hors d'atteinte. Daniel, quant à lui, détestait faussement Candy. Il n'avait simplement jamais digéré d'avoir été repoussé par la jolie blonde et il espérait toujours qu'elle puisse changer d'avis.
Madame Elroy qui avait déjà été fort affectée quelques années auparavant par le décès d'Anthony mais toute la famille la voyait à présent s'éteindre petit à petit suite à la perte d'Alistair. Grand Tante Elroy était définitivement devenue une vieille femme.


Et Candy ?? Et Terry ??
Et bien, tout était arrangé …


Après le retour de Terry à New York, Suzanne avait commencé à écrire à Candy pour lui donner des nouvelles de lui. Ses premières lettres ne reçurent pas de réponses car Candy voulait à tout prix oublier et laisser à son cœur l'occasion de cicatriser.
Mais cela ne découragea pas Suzanne. Elle continua à lui écrire et au fil des semaines fini par recevoir à son tour du courrier de Candy.
Dans ses lettres, Suzanne ne cachait pas à Candy que Terry serait pour toujours et éternellement amoureux d'elle et qu'elle ne pourrait jamais rien y changer. Elle dit également à Candy que Terry ne serait jamais heureux loin d'elle et qu'ils devaient absolument se retrouver ensemble à nouveau ... et cette fois pour toujours.
Suzanne fit finalement si bien les choses qu'elle libéra Terry de sa mauvaise conscience en tombant amoureuse du professeur qui l'avait opérée afin qu'elle puisse progressivement remarcher ; celui-ci étant jeune médecin et admirateur depuis toujours de la comédienne.
Et Candy et Terry s'étaient retrouvés ...



Arriva le jour de l'anniversaire de Candy, et pour la première fois, cet évènement aurait pour cadre le manoir des André à Lakewood. Là où Candy avait tant de souvenirs ...
Tous seraient de la fête et Albert n'avait pas hésité à mettre les petits plats dans les grands pour fêter dignement les 18 ans de sa protégée.
Ainsi les invités étaient arrivés et s'installèrent à table dans la salle à manger : Melle Pony et Sœur Maria accompagnées de tous leurs protégés ; Annie et Archibald ; Patty et Martha ; Tom ; Monsieur Catwright et Jimmy, certaines collègues infirmières de Candy (et oui, elle avait pu reprendre son poste à l'hôpital et continuait parallèlement d'assister le Docteur Martin), Madame Elroy, Eléonore Backer, Monsieur Georges, Suzanne et son fiancé (qui étaient devenus des amis très chers pour Candy), Albert et bien sûr Terry et Candy. Celle-ci ne pouvait être plus heureuse car elle s'asseyait en tête d'une table magnifique entourée des deux hommes les plus chers à son cœurs : Terry et Albert ; et accompagnée de tous ses amis sans exception.



Au moment de commencer à manger, Terry désira porter un toast et attira l'attention de toute l'assemblée en frappant son verre d'un couteau. Le silence ne tarda pas à régner afin qu'il commence à parler.


« Mes Chers Amis,

Aujourd'hui, nous fêtons le jour qui est pour moi le plus important de l'année. C'est celui de l'anniversaire de la personne qu'il m'a été donné de rencontrer il y a de cela un peu plus de quatre ans et qui n'a eu de cesse depuis ce jour de me combler de bonheur.


Candy,
Souviens toi, nos yeux se sont croisés pour la première fois à bord du paquebot qui t'emmenait en Angleterre. Ce 1er janvier 1912, tes émeraudes se sont posées sur moi et n'ont plus cessé d'habiter chaque instant de mon existence. Je sens encore aussi la chaleur de ta main sur l'avant de mon bras.
J'ai eu le privilège de passer la fin de l'année scolaire à tes côtés à la « prison » de Saint Paul où mon regard ne cessait de rechercher le tien, où mes pas ne cessaient de vouloir croiser ton chemin, où mon cœur ne cessait de s'ouvrir à l'amour que tu m'offrais.
Sache, ma jolie Tâches de son, que nos querelles étaient aussi douces que du miel, que je m'éveillais chaque matin en me demandant quand je pourrais te retrouver et que chaque soir, je me couchais en espérant être au plus vite au lendemain pour être à nouveau à tes côtés.

Souviens de notre Festival de Mai à nous dans le parc du collège, j'avais tellement rêvé de te prendre dans mes bras le temps d'une valse et depuis ce jour, il n'y a que toi Petite Tâche de Son avec qui j’ai dansé.
Rappelle toi l'été magique que nous avons passé au bord du lac ... Je me souviens encore de tous les instants que nous y avons partagé et ce en compagnie de certaines personnes présentes aujourd'hui. Si j'ai connu l'amitié à cette époque, c'est aussi à toi que je le dois Candy.
Tu es pour moi toute la pureté, la tendresse, la beauté. Le bruit de ton rire résonne à mes oreilles et la brillance de tes cheveux éblouit chaque moment que j'ai la chance de vivre en ta présence.
Tu es la plus belle femme qu'il m'a été donné de contempler et la personne la plus gentille que j'ai pu rencontrer.
Candy, chaque instant passé à tes côtés est un privilège et il m'arrive parfois de me demander si j'ai véritablement mérité une telle chance ».


Candy était déjà au comble de l'émotion mas Terry continua :

« Candice Neige André, en ce jour, celui de ton anniversaire, tu ferais de moi l'homme du monde si tu consentais à devenir mon épouse et acceptais de vivre ainsi à mes côtés jusqu'à la fin du monde, jusqu'à la nuit des temps car pas même la mort ne pourrait nous séparer ... »


Qu'est ce que Candy aurait pu répondre d'autre à une telle déclaration d'amour que : « Oui, Terry, je le veux ... »
Elle ne pouvait rien ajouter, des larmes de joie lui étranglaient la voix.
Et Terry et candy échangèrent un long baiser sous les applaudissements de tous leurs amis qui avaient jour après jour été les témoins de l'amour naissant de deux âmes sœurs.


Fin 

© Fatalzmarion 2008