POUR TOUJOURS
par Doll

Chapitre 1

Une année s’était écoulée depuis leur séparation mais pas un jour il n’avait cessé de penser à elle, elle, dont Mme marlow ne voulait plus jamais entendre le prénom, celle qu’il avait aimée d’un amour sincère et profond et qu’il aimait toujours en fait. Candy, la femme de sa vie il en était sur et comme un idiot il l’avait laissée partir ! Plus d’une fois il revoyait cette scène dans les escaliers, il sentait encore son parfum, sa peau, sa voix…Il aurait donné n’importe quoi pour pouvoir revivre cette scène et tout changer, oui, tout, cette idiote décision de rester auprès de Suzanne, de renoncer à elle, elle dont le visage le hantait jour et nuit. Mais pourquoi n’avait-il pas eu le courage de dire non ? !Il l’a revoyait encore marchant sous la neige par cette nuit d’hiver, pas une seule fois elle s’était retournée, plus jamais il ne l’a reverrai, voilà ce qu’il avait ressenti ce jour là. Il avait essayé au mieux de rendre Suzanne heureuse, de remplir son devoir depuis cette terrible nuit ou il l’avait choisie mais tout ce temps n’avait fait que le rendre de plus en plus mélancolique, et son amour pour candy s’était renforcé au lieu de disparaître comme il l’avait espéré. Bien sur, Suzanne ne lui était en rien désagréable et plus d’un homme avait vanté sa beauté ou le félicitait d’avoir une si jolie fiancée mais pour lui, seule Candy existait à ses yeux. Il n’en pouvait plus de son regard toujours triste, cette manière de lui parler, d’espérer qu’un jour enfin il l’oublie, de cette manière de lui faire confiance et d’attendre, d’attendre … Sans oublier Mme Marlow qui n’hésitait pas de lui rappeler tout ce qu’il devait à sa fille ! Bien sur qu’il le savait ! C’était même la cause de son malheur oui ! Il s’était alors mis à travailler comme un forcené, plus rien ne l’intéressait à part jouer, c’était sa seule porte de secours. Il était devenu célèbre et toutes les pièces se l’arrachaient, c’était une valeur sure et pas une semaine ne passait sans qu'on entendît parler de lui dans les journaux. Mais à l’intérieur de son cœur, il était mort.

Archibald se dépêcha de s’habiller en vitesse. Juste le temps de prendre un café et le voilà parti sur les routes. Il prit quand même la peine de s’arrêter comme toutes les semaines devant le fleuriste pour lui acheter un beau bouquet de roses rouges. Depuis la séparation de Candy et terry, il avait vu là l’opportunité de pouvoir se rapprocher de Candy non pas en tant qu’ami, mais bien en tant que soupirant. Il savait que son amour était impossible et il avait bien essayé de l’oublier, il pensait même avoir réussi grâce à Annie. Mais la réalité était qu’il n’avait jamais cessé de l’aimer et ce, depuis leur première rencontre. Il se rappelait encore de cette façon de se moquer de son élégance, cette manière spontanée de parler et cette joie débordante de vivre. Jamais il n’avait rencontré une fille comme elle. Anthony la lui avait volée, puis Terry mais maintenant, plus rien ne pourrait faire obstacle à leur bonheur. Il repensa alors à cette année qui venait de s’écouler et à tout ce qui était arrivé depuis son retour de Chicago où abattue par sa séparation d' avec Terry, elle s’était effondrée dans le train. Sa santé n’avait alors fait que se dégrader et bien qu’elle ait retrouvé ses forces et cette joie de vivre si particulière qui faisait son charme, elle était encore parfois sujette à une faiblesse de son corps. Parfois, son regard était absent et là, il savait qu’elle pensait à Terry et ça lui faisait mal de la voir souffrir pour cet homme qui n’avait pas su voir quelle monumentale erreur il était en train de commettre. Jamais il ne pourrait lui pardonner ! Il arriva alors à Lakewood ou Candy vivait maintenant depuis que Albert s'était fait connaître comme le chef de la famille André, reprenant en main les affaires de la famille malgré l’opposition de la tante Elroy. Arrivé près du lac ou lui, Anthony et Alistair s’étaient si souvent amusés, il vit Candy assise, lisant tranquillement un livre qu’il devinait être de médecine. La lumière du soleil reflétait encore plus sa beauté, ses cheveux doré qui paraissaient de l’or et ses grands yeux verts dont l’éclat étincelant ne faisait qu’augmenter son charme. Il s’approcha alors tout doucement mais on aurait dit qu’il n’était pas assez discret car elle se retourna avec un grand sourire.

-Allais-tu encore longtemps m’observer?  dit-elle en riant. Voilà bien quelques minutes que j’ai senti ta présence. Oh encore des roses, tu sais que tu me gâtes trop ?Je me suis même demandé si je n’allais pas m’endormir tellement tu étais lent à te manifester ! C’est que je ne voulais plus être surprise comme la dernière fois ou tu es arrivé comme un bandit !

-Ah oui ! je m’en rappelle dit-il en s’asseyant à ses cotés. Ah Ah Ah, qu’est ce que j’ai bien pu rire ce jour là ! Tu avais l’air d’un ours enragé mais qu’est ce que t’as pu me passer comme savon ! Regarde, on dirait que mes blessures se réveillent !

-Arrête de jouer la comédie, je t’ai à peine touché ! 

Ils rirent tous les deux puis doucement, il lui prit la main.

Elle repensa alors à l’évolution de sa relation avec Archibald.

Depuis sa séparation, elle pensait ne plus jamais pouvoir vivre normalement. Elle vivait constamment dans le souvenir de Terry et passait ses journées seules dans sa chambre.  Rien, ni les paroles de ces amis, d’Annie ou de Albert auraient pu la libérer. Malgré cela, elle s’était reprise grâce à son travail et ses patients qui avaient su lui donner cette confiance en elle qu’elle avait perdue. Etait-elle réellement vouée à ne jamais connaître le bonheur ? N’avait-elle pas assez souffert de la perte de son premier amour, Anthony ? Toutes les semaines, Annie, Albert et Archibald venaient prendre de ces nouvelles. Cela lui faisait du bien, cependant, certaines fois, après de longues heures de travail qu’elle n’hésitait pas à prendre en plus, elle avait de plus en plus mal à la tête, se fatiguait vite et se demandait même comment elle arrivait encore à rester debout. Cependant, elle ne voulait pas inquiéter son entourage malgré les conseils du docteur Smith qui lui faisait suivre un traitement. Il lui arrivait alors de dormir directement à l’hôpital. Un jour qu’elle était partie se promener près de la rivière où elle avait retrouvé Albert après sa disparition de l’hôpital et alors amnésique, elle aperçut un oiseau coincé dans une branche et voulu l’aider. Il ne lui fallu que quelques secondes pour grimper l’arbre et se retrouver près du malheureux oiseau dont elle aida à sortir des branches. Elle s’assit alors un instant, rêvassant au temps ou elle était encore pensionnaire de la maison pony mais aussi à ses merveilleuses vacances qu’elle avait passé en écosse en compagnie de Terry. Des larmes commencèrent à se former. Non, elle ne devait plus penser à lui, il avait choisi et elle n’aurait pu lui demander d’abandonner Suzanne qui le méritait autant qu’elle. Une voix l’interpella alors.

-Alors mademoiselle Candy Neige André, est- ce comme cela qu’une riche héritière passe ses journées ?

-Archibald, que je suis heureuse de te voir ! Quand es-tu revenu de ton voyage en Europe ? Pourtant, j’ai vu Annie il y a 2 jours et selon elle, tu ne devais pas entrer avant au moins 2 semaines !

-J’ai réglé les affaires plus vite que prévu et j’avais hâte de savoir comment allait mon infirmière préférée ! Mais descend vite, tu vois bien que je vais avoir un torticolis à force de lever la tête pour te parler !

-J’arrive ! !

Elle descendit alors comme un éclair en faisant bien attention de ne pas lâcher l’oiseau. Elle se trouva alors devant un beau jeune homme aux yeux marron clair rieurs et à la chevelure châtain clair, bien coiffé et tenant à la main une petite valise. Qu’est ce qu’il avait grandi depuis les années au collège saint Paul ! En fait, c’est plus une carrure d’homme d’affaire qu’il avait pris avec le temps. Mais ses manières attentionnées étaient restées les mêmes et son élégance même s’il n’y faisait plus autant attention qu’avant, faisait toujours de lui un homme raffiné.

-Mais voilà que tu as encore sauvé un oiseau !

-Oui, je n’ai pas résisté à sa détresse ! Alors que toi j’en suis sure, tu ne t’en serais même pas aperçu ! Allez, accompagne-moi chez le vétérinaire.

Il avait toujours aimé sa détermination et sa manière directe de parler. Candy était vraiment devenue une très belle jeune femme et les gens se retournaient souvent dans la rue pour la regarder. Avec son visage franc, ses grands yeux verts, sa blonde chevelure et son allure fine, il n’était pas étonnant de voir autant de soupirants à sa porte !

-Et que devient ce cher aristocrate de Richard je ne sais plus quoi ?

-Comment oses-tu me parler de cet être égoïste et froid ! Tu sais bien que je n’ai dîné avec lui que sur ordre de la grande tante Elroy ! Je n’ai jamais rencontré quelqu’un de plus détestable depuis Eliza ! Un homme sans scrupule, imbu de sa personne et des plus méprisant ! 

Achibald sourit à cette description. Au fait, as- tu eu des nouvelles de Daniel ?

-Ma tante m’a appris qu’il se plaisait en Californie mais qu’il lui donnait bien du soucis. Il s’est mis à boire, à fréquenter les jeux et dépense chaque soir des sommes considérables. Ses fréquentations sont des plus douteuses et son père ne sait plus quoi faire. Quant à sa sœur Eliza, elle passe ses journées à trouver quelques riches millionnaires à épouser !

-Ils n’ont vraiment pas changé on dirait ! Toujours à faire le mal autour d’eux ! Et ou en sont tes préparatifs de mariage avec Annie ? Il serait temps que tu commences la vie de couple mon cher !

-Eh bien, je vois que les nouvelles vont vite ! Je dois encore en parler avec ma tendre fiancée mais…

-Oui, qu’y a t il ?

Ils s’arrêtèrent un instant. Candy voyait bien que quelque chose le préoccupait. Elle ne voulait pas le forcer à lui dévoiler quoique ce soit mais sentait que c’était quelque chose d’important qui ne pouvait plus attendre....

Fin du chapitre 1

© Doll février 2001

P.S. : Et hop, voilà donc le 1er chapitre de cette fanfiction qui j’espère vous plaira malgré sa simplicité. Cela faisait un bout de temps déjà que je lisais régulièrement les fanfictions de cette rubrique que j’adore et ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai décidé comme tant d’autres de faire revivre ces merveilleux personnages. Je voulais surtout développer une histoire avec Archibald bien que ne vous en faites pas, je ne vais pas délaisser Terry, loin de là ! La fin de ce chapitre est des plus bâclée mais bon, que voulez-vous, je ne voulais pas tout dévoiler d’un coup.