Chapitre 1 Un épais tapis de neige recouvrait tout le paysage alentour... Les sons semblaient comme étouffés, tout semblait dormir à l'aube de cette belle matinée d'hiver. Le soleil avait cependant réussi à faire passer quelques rayons, les oiseaux commençaient leur concert matinal comme pour donner du courage aux habitants de cette grande et vieille battisse. Par les baies qui donnaient dans la grande salle à manger des André, on pouvait voir distinctement la famille réunie. Si tout n'avait été si silencieux, si solennel, on aurait pu croire à un simple petit déjeuner en famille... Mais... Malheureusement ce n'était pas le cas... Les visages ne reflétaient que l'étonnement, la tristesse, la douleur... Tous réveillés en sursaut par le porteur du message qui n'était autre que la grand-tante Elroy, avaient été pris de court... C'est Annie qui brisa la première ce silence si lourd...
Elle sanglotait et finie par se jeter dans ses bras comme pour échapper au sort funeste qui ne cessé de s'abattre sur la famille depuis six ans. La pressant dans ses bras pour la rassurer, il posa la question qui brûlait les lèvres de chacun mais que personne n'osait poser...
Très émue, elle ne pue terminer sa phrase...
Et elle partie en claquant la porte...
Le reste de la conversation se perdit dans les voûtes de la grande maison... Au haut de la colline, on pouvait voir distinctement la silhouette d'un cavalier... En se rapprochant on voyait sous sa coiffe de jolies mèches blondes très indisciplinées qui s'échappaient de ci de là... Le cavalier était une cavalière au regard bleu magnifique, un bleu profond mais étonnement triste... Ses yeux étaient fixés sur l'horizon... Ainsi immobile, elle donnait l'impression d'une belle statue grecque gardienne de ses lieux pour l'éternité! Elle montait comme un homme ce qui dénotait avec son port, sa stature... Elle semblait dire " Venez, je suis prête... a présent je n'ai plus peur de rien!" Notre jolie Candy pensait: "J'ai tant vu souffrir, tant souffert... J'ai vu la mort emporter beaucoup d'êtres aimés, Anthony, Alistair, Capucin et tant d'autres... J'ai perdu mon âme et mon cœur par amour... J'ai vu ce que la guerre avait de plus terrible... Beaucoup d'autre que moi seraient sans doute morte à l'heure qui l'est... J'ai survécu grâce à mes Amis, grâce à Albert qui m'a dit de ne jamais perdre espoir... Mais surtout j'ai survécu pour "lui", parce que je le "lui" ai promis ce soir là à l'hôpital, que je vivrai et que je serai heureuse, et j'ai forcé mon cœur à trouver le courage de sourire et d'aimer encore malgré toutes les larmes de sang qu'il verse jour après jour, parce qu'il me l'a demandé... Ou est-il à présent que la guerre est terminée??? Va t-il remonter sur les planches??? Et Suzanne??? J'ai cessé de prononcer son Nom, j'ai repoussé journaux et autres nouvelles qui auraient pu me le rappeler, autour de moi c'est un sujet banni, même Eliza et Daniel ont cessé de me tourmenter avec... Et pourtant... Il n'existe pas un jour, une heure où je ne pense pas à lui... je l'ai dans la peau... Je savais qu'on pouvait mourir d'amour, je savais qu'on pouvait s'en contenter pour vivre... A présent je sais qu'on peut vivre en enfer à cause de cela! Mon seul moment de repos c'est le soir, quand enfin le sommeil vient adoucir mon âme... Il me rejoint dans mes rêves et me réconforte, nous nous promettons de ne plus jamais nous séparer, et là, là seulement il est à moi... Mais plus dur est le réveil...
Ils éclatèrent d'un rire joyeux...
Le temps de réagir, et elle était déjà partie...
Ils lui sautèrent autour du cou et la couvrirent de baisers… Ces instants de bonheur étaient si agréables, les fausses sautes d’humeur de cette chère tante Pony qui sans nul doute était la personne la plus heureuse du retour de Candy… La voir rire était pour elle une grande source de bonheur, elle avait tant prié pour que durant la guerre sa vie soit épargnée ! Et voilà, elle était au bout de ces peines, la guerre était finie et Candy était là ! Il avait fallut un ordre du Docteur de l’hôpital pour lui faire prendre quelques jours de repos et toute l’attention d’Albert pour qu’elle se décide et enfin elle était arrivée un matin sans prévenir… Tante Pony eu un soupir d’aise
Elle sortie de la pièce.
Le silence pris place dans la pièce. Le feu crépitait dans le coin. Tout était calme alentour. Tante Pony pensait : Si seulement j’arrivais à y croire moi même ! Oui sans nul doute la guerre a du être quelques choses de très dur, surtout lorsqu’on travaille sur le front, tous ces blessés, ces cris, ces odeurs… Mais je pense que Candy est préoccupée par autre chose, Albert m’en a parlé, il m’a dit que ce jeune acteur occupé sans doute les pensées de Candy… Albert … Cela fait longtemps que je ne l’ai vu, il a fait tant de dons à cet orphelinat que je n’ai plus à m’inquiéter de quoi que ce soit avant longtemps. Et Candy qui veut ouvrir une clinique, non seulement pour nos enfants, mais en plus pour tous les pauvres malheureux qui ne peuvent bénéficier de soins fautes d’argent ! Ma chère Candy elle se donne tant pour les autres, mais quand donc pensera t-elle à elle même ! A cette période de l’année, Chicago était emplie de monde… Les rues étaient pleine à craquer, les marchands ambulants se trouvaient à chaque coin de rue, tout été extrêmement bruyant…
Au même instant le rééducateur entré…
Et il claqua la porte derrière lui !
A ce seul nom Suzanne pâlit terriblement…
Cette petite chipie de Candy ne pouvait donc pas les laisser tranquille, non ! Il fallait qu’elle écrive ! Grand dieu heureusement que Terry n’est pas là ! Elle retourna nerveusement l’enveloppe et fût surprise du nom de l’expéditeur….
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