Curiosités


Vos commentaires

Mon humble point de vue... ^_^ 

 

Déjà la première chose qui m'a révulsée,  c'est le manque d'informations dont dispose l'auteur, accompagnée d'erreurs grossières, qu'elle étale dans l'introduction de son article, sans aucune référence à ses sources…

"155 épisodes" au lieu de 115… Une simple visite sur un site spécialisée dans les animes comme anim'int l'en aurait dissuadé… Mais aussi "épisodes programmés de 1976 à 1979"… Peut être au Japon, mais en France la première diffusion a débuté en septembre 78 !!! Et j'ai pas lu ça dans un livre, mais je me rappelle de l'âge que j'avais quand Candy est arrivée à la télé!…

Dire que les gens ne se rappellent pas de la fin de l'histoire de Candy en prétextant qu'ils s'en sont désintéressés parce qu'elle ne correspondait pas à ce qu'ils voulaient, élude le fait que la première diffusion de Candy remonte à plus de 20 ans, et qu'à l'époque, peu de gens pouvaient s'offrir un magnétoscope. Pour pouvoir voir la fin de Candy, il fallait surtout ne pas la manquer, car la rediffusion de Candy en France, n'a eu lieu que 6 ou 7 ans plus tard, sur le Club Dorothée !!!    Pour ma part, j'ai eu la chance de pouvoir voir chaque conclusion de Candy, mais autour de moi, rares sont les amis qui en ont eu l'opportunité. Comment oublier la fin de Candy alors que c'est ce dénouement crucial que nous attendions depuis le début !? Jusqu'au bout, certaines d'entre nous ont espéré que Candy retrouve Terry… La conclusion de Candy, est au contraire ancrée dans ma mémoire, pour être à l'origine d'une de mes plus grandes déceptions et frustrations d'enfance…

Ensuite l'auteur raconte l'histoire de Candy… Je vous passe les erreurs de noms, les confusions entre l'anime et le manga et arrive à l'analyse à proprement parler… :)

Je suis d'accord quand l'auteur définit Candy comme un moyen de faire évoluer son entourage. Mais je crois qu'elle n'est pas que cela. L'évolution de Candy est très significative, voilà pourquoi elle a influencé beaucoup d'entre nous, en nous montrant un exemple de vie à suivre, et une force de caractère que l'on peut acquérir en ne s'épanchant pas sur son propre sort.

Quand l'auteur insinue que Candy a eu bien du mal à devenir adulte, je suis restée coite d'étonnement, car Candy est l'exemple même de la fille mure, autonome, qui sait à 15 ans, vivre seule, travailler, et aimer comme une femme ! Avec ses nœuds dans les cheveux, Candy ressemble à une petite fille, mais tout nous prouve le contraire par les actes quotidiens qu'elle accomplit. Qu'entend donc l'auteur par entrer dans l'âge adulte ? Et de quel changement parle-t-elle ? Candy est toujours restée la même, seules les situations dans laquelle elle évolue, changent…

La métaphore des portes pour caractériser le destin des trois cousins, comme la fragilité et la brièveté des roses pour Anthony, la force des pierres pour Alistair, et la malléabilité de l'eau pour Archibald, est pertinente. Mais je ne sais pas si la mission de Candy était principalement d'ouvrir ces portes pour révéler leurs âmes, ou au contraire, tout bonnement l'acte d'une petite fille un peu trop curieuse et émerveillée par tout ce qui l'entourait

Le lien de parenté entre Mme Legrand, la mère d'Anthony, et celle des cousins, avec la grand-tante, est faux. Je mettrai cela sur le compte de l'ignorance, car seuls les Japonais qui ont pu lire la petite suite écrite par Kyoko Mizuki, ont pu voir l'arbre généalogique qu'elle y a ajouté et qui montre que la grand-tante et le père d'Albert étaient frère et sœur. Albert est donc le frère cadet de Mme Legrand, de la mère d'Anthony (Mme Brown) et de la mère d'Archie et Alistair (Mme Cornwell).

Je ne vois toujours pas de quelle attitude enfantine parle l'auteur à propos d'Alistair et de son engagement dans la guerre…. Alistair, bien que réservé de nature, a une haute opinion de l'honneur et de la liberté. Voilà pourquoi, il décide de s'engager et de partir combattre. C'est une décision mûrement réfléchie, et Candy, je ne le crois pas, ne l'a jamais influencé dans ce sens. Parler d'égoïsme, quand elle évoque l'aveuglement de Candy lors de son départ pour New York afin de retrouver Terry, est à mon avis, excessif. Candy est amoureuse et elle va retrouver l'homme qu'elle aime, qu'elle n'a pas revu depuis des mois !!! Alistair vient dire adieu à Candy car il sait qu'il ne la reverra pas. Même si Candy avait deviné quelque chose, je ne pense pas que sa décision aurait changé, car elle était prise depuis très longtemps. Et puis, pourquoi jeter l'anathème sur Candy alors que Patty, mordue comme elle l'était ne s'est aperçue de rien ? Elle aurait du remarquer le changement. Candy ne peut pas endosser toutes les erreurs commises par les autres !

La grand-tante reproche la mort d'Alistair à Candy, parce qu'il lui faut une tête de turc, et Candy est vraiment toute indiquée pour cela. Pièce rapportée, orpheline, vivant et se débrouillant comme une femme moderne, elle est l'archétype de tout ce que déteste la grand-tante, car contraire à ses conventions. Elle représente le risque de venir bouleverser tout son petit monde, et de dépoussiérer le conservatisme mondain dans lequel la vielle femme se complait. C'est donc une bonne raison pour chercher à la chasser de sa vie et de celle de ses neveux.

La description du délabrement métaphorique de la famille André me paraît, une fois de plus, non approprié. Plutôt que de parler de délabrement, je pencherai plutôt par endormissement. La famille André est en sommeil, tout comme le domaine principal, Lakewood, car le maître, Albert, en est absent. Quand Albert décidera de reprendre les rennes de la famille et donc d'asseoir son autorité, Lakewood reprendra vie, un peu comme le château de la belle au bois dormant après son réveil. Par ailleurs, ce n'est pas la maison qui est délabrée, mais uniquement son dernier étage qui est négligé, surtout que cette maison n'est pas habitée régulièrement. Si vous avez une maison de campagne, je suis sure qu'elle ne reluit pas comme un sou neuf car vous n'y allez pas souvent, et pourtant votre famille n'en est pas réduite à manger des patates!…

Quant à l'évocation de Candy, agent castrateur, je m'étonne que l'on ait pu tomber dans ce cliché là!…

Il est vrai qu'Albert est d'abord intrigué par Candy parce qu'elle lui rappelle sa sœur (la mère d'Anthony), puis charmé parce qu'elle l'enchante avec sa spontanéité et sa joie de vivre. Albert a toujours cherché à protéger Candy comme un père l'aurait fait avec sa fille. Je ne sais vraiment pas s'il la voyait autrement. Kyoko Mizuki a dit n'avoir pas cherché à développer la personnalité d'Albert, car pour elle, il était un adulte, et les enfants ne l'aurait pas mieux compris… Mais les enfants ont grandi depuis, Kyoko… ^_^

Candy s'adresse toujours à lui en l'appelant Monsieur Albert, tandis qu'elle s'est toujours adressée aux garçons qu'elle aimait en les appelant directement par leur prénom. Candy a vu dans Albert, le refuge familial qui lui a toujours manqué. Elle n'a jamais pensé à lui en d'autres termes, que ce soit dans l'anime ou dans le manga. Peut être que les choses évolueront entre eux, car la petite suite, écrite par Kyoko Mizuki, évoque quelques rapprochements, mais tout cela est bien bénin par rapport à l'intensité de l'amour que Candy et Terry ont éprouvé l'un envers l'autre. Par ailleurs, je ne sais pas si au Japon, comme en Europe, épouser sa fille adoptive soit interdit…

Quant au désir d'inceste d'Anthony, c'est vraiment pousser le bouchon un peu loin!… Il est vrai qu'au premier abord, c'est cette ressemblance avec sa mère qui a interpellé Anthony. Il ne s'est jamais vraiment remis de la mort de sa mère et il retrouve en Candy, la tendresse qui lui manquait. Cependant, ce n'est plus de sa mère dont il tombe amoureux, mais de Candy tout court. Pourquoi toujours revenir au complexe d'Œdipe, et brandir cela comme une explication à toute chose ?! Toute petite fille tombe amoureuse de son papa, et tout petit garçon de sa maman, ce n'est pas pour cela, que quand on rencontre l'âme sœur, on a envie de coucher avec son parent! Cela me rappelle mon prof de philo (un accro de Freud) qui nous soutenait que lorsqu'un garçon offre des fleurs à sa mère, c'est qu'inconsciemment, il a envie de coucher avec elle… Le parallèle avec le jugement de Maryvonne n'est pas difficile à faire…

Cette ressemblance aussi frappante d'ailleurs, est un mystère pour tout lecteur de Candy, et est certainement une clé et une raison à la mort d'Anthony. Je ne pense pas qu'Anthony soit mort parce qu'il désirait sa maman, mais plutôt parce que Candy et lui, tout comme Albert, ont un lien de parenté qui n'a pas encore été dévoilé…

Pour ce qui est d'Archibald, l'analyse est légère mais correcte…

Quand l'auteur parle des sentiments d'Alistair, elle dit qu'il n'en parle jamais. Pourtant, il en parle avec son frère Archibald, et il lui fait comprendre qu'aimer Candy est illusoire et qu'il vaut mieux la regarder évoluer de loin. Il a compris, bien avant son frère, qu'il pourrait souffrir de l'aimer. Quant au mélange fierté/dépit supplanté par l'amour de Patty, j'avoue n'avoir pas trop compris… Et puis son refus d'atteindre l'âge adulte ? Je ne vois pas trop ce que ça vient faire là… Où est-il écrit qu'Alistair refuse d'entrer dans l'age adulte ? Est-ce que s'enrôler dans la guerre est une marque d'immaturité ? Dans ce cas, il y a des millions de misérables qui doivent se retourner dans leur tombe ! La guerre est méprisable, mais les pauvres jeunes hommes qui y ont laissé leur peau ont eu du cran, d'autant plus ceux qui vivaient de l'autre côté de l'atlantique, et qui n'avaient aucune raison de venir se battre en Europe. N'oublions pas que c'est grâce à eux, si nous sommes libres, grâce à de pauvres garçons, qui du fond de leur cambrouse ont voulu se battre pour un idéal, et y ont sacrifié leur vie… Je m'étonnerais toujours du peu de mémoire de certains…

Quant à la castration de Terry, j'avoue avoir bien ri !… ^_^ 
D'abord, Suzanna n'est amputée que d'une jambe (sinon comment aurait-elle fait pour monter toute seule les marches de l'escalier qui la menait sur le toit de l'hôpital, avec la seule force de ses bras peut être ? C'est Wonder Suzanna alors !!!). Et l'allusion à l'impossibilité d'avoir des rapports sexuels uniquement parce qu'il lui manque une jambe, est hilarante ! Je ne savais pas qu'on faisait l'amour dans les jambes!… La "madame" devrait rouvrir ses livres de biologie… ^_^

Connaissant Terry, ce n'est pas le fait que Suzanna soit handicapée qui l'empêchera de l'honorer mais plutôt parce qu'elle est à l'origine de son malheur et de sa séparation d'avec Candy. Je le vois plutôt aller voir ailleurs, vers des filles qui l'attireront physiquement mais pas affectivement… Car son cœur est à jamais à Candy…

Quant à la raison de la punition, je ne me l'explique toujours pas. Ce n'est certainement pas parce qu'il a encouragé Candy à rester elle-même. Au contraire, on devrait le remercier pour cela. Il l'a aidé à chasser ses démons tandis que de son côté, elle le poussait à se réconcilier avec sa mère. Ensemble, ils ont trouvé la paix de l'âme, et ne l'ont perdue que lorsqu'ils ont été séparés. Kyoko s'explique en disant que parfois même si des gens s'aiment passionnément, il arrive qu'ils ne puissent vivre ensemble… Je crois surtout qu'elle n'a pas imaginé à quel point Terry aurait du succès dans le cœur de ses lecteurs et combien on lui reprocherait leur séparation. Kyoko avait depuis le début décidé de boucler la boucle, il lui fallait donc séparer Candy et Terry. Malheureusement, Albert n'a pas l'aura de Terry, et la mayonnaise n'a donc pas pris. Voilà pourquoi des millions de fans réclament une suite !!! (suite que je vous supplie de réclamer en nombre à Kyoko Mizuki sur son overseas guestbook )

"Candy n'est qu'aimée parce qu'elle résiste aux hommes ?" Arf!!! Je rigole !!! C'est tout le contraire ! Cela marche peut être avec Daniel, car enfant gâté, il ne supporte pas qu'on lui refuse ce qu'il désire, mais pour les autres, Candy est aimée d'eux parce qu'elle est gaie, généreuse, philanthrope, et doté d'un courage à toute épreuve. Elle ne résiste pas à Anthony ni à Terry, du moment où l'amour est réciproque. Quant aux "pulsions" d'Anthony et d'Alistair, j'ai du relire à deux fois pour être certaine de n'avoir pas rêvé. Ainsi, quand Anthony et Alistair rencontraient Candy, ils n'avaient qu'une envie : baisser leur pantalon ! Re-Arf! Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire !!!

L'allusion au viol métaphorique qui aurait eu lieu dans l'écurie de Saint-Paul, me laisse encore perplexe. Je n'avais jamais lu ce passage dans ce sens, et bien que présenté de cette façon, je n'arrive pas à être convaincue… Non pas parce que ce n'est pas le genre de Terry (qui lui, oui, aurait bien aimé coucher avec Candy, car il sort presque de l'adolescence, et que rebelle comme il est, a dû déjà en voir d'autres… ^_^) Mais tout simplement parce que ce n'est PAS DU TOUT le genre de Candy. Candy ne s'est pas fait soulever sous quatre pattes de cheval, j'en suis désolée pour certains, même si la référence au sang, rappelle la défloration de la virginité… Je pencherais plutôt pour, oui, une défloration, mais dans le sens où Candy, intègre là, une nouvelle vie. Elle ouvre les yeux devant la réalité, et fait le deuil d'Anthony, car Terry est là, bien vivant, et elle l'aime déjà sans le savoir. Ce passage est bcp plus clair dans l'anime, car là aussi on voit les fleurs qui s'ouvrent et tout le reste, mais c'est un hymne à la vie, une façon de montrer à Candy que la vie est toujours là, mais qu'elle ne l'avait plus vue, trop enfermée qu'elle était dans le souvenir obscur d'Anthony. Elle quitte le noir pour la lumière, et cette lumière c'est Terry. Et dans l'anime aussi, ce passage se fait violemment. Terry n'est pas tendre avec elle. Ce n'est pas pour autant qu'on en déduit qu'il la viole dans l'écurie !… Il faut bien le ramener à l'écurie à un moment ou un autre ce fichu cheval!… De plus, s'il y avait eu vraiment quelque chose entre eux, leur relation aurait été un peu plus passionnée, tout au moins jusqu'au départ de Terry en Amérique, alors que Candy en est encore à se demander pour quoi elle est tant troublée par lui?… Si elle avait couché avec lui, elle le saurait ! (A moins qu'il soit un coup déplorable! ^_^… Arf !)

"Candy est autonome au point de vue sexuel ?"
Alors pourquoi ne rêve-t-elle que de prince charmant, pourquoi autant de passion dans sa relation avec Anthony, puis Terry ? Candy est autonome, dans le sens où elle n'a pas besoin de famille pour se sentir exister, mais une chose est sure, elle a besoin d'aimer et d'être aimée en retour. C'est ce que démontre Kyoko : qu'on peut avoir une vraie famille sans être pour autant heureux avec eux, mais qu'on peut au moins choisir ses amis et être aimés d'eux

Quant à la punition qui leur est octroyés parce que le destin de Candy est de grimper dans l'échelle sociale, et Terry d'en descendre, c'est tout bonnement, ne pas connaître l'auteur et son message. Terry quitte sa famille pour aller faire du théâtre, mais il n'est pas renié pour autant. Candy a d'ailleurs tout fait pour que son père lui pardonne. Il reste le futur Duc de Granchester quand son père décèdera. Il reste donc un très bon parti pour Candy. De plus, Terry connaît un succès fulgurant, et devient une grande vedette. Il connaît la gloire, la renommée. Il est reconnu, apprécié, riche, noble… Que veut-on de plus ?

De plus, l'auteur, Kyoko Mizuki, se défend d'avoir écrit Candy pour l'argent. Elle en espérait le succès, mais plus comme une reconnaissance que comme une récompense financière. C'est une des causes d'ailleurs qui l'a menée au procès avec son illustratrice, qui, elle, a compris la fortune qu'elle pouvait se faire avec Candy…

Oui, Candy est frustrante, tragique, cruelle, injuste… C'est là tout le charme de l'histoire et sa complexité. C'est là la raison qui fait que cela a tant marché, parce qu'elle est très proche de la vie, et qu'elle ne finit pas comme on s'y attend dans toute jolie histoire enfantine…

La conclusion de cet "essai" est intéressante et donne l'illusion d'une réflexion sur une véritable œuvre littéraire. Malheureusement, on s'aperçoit bien vite, qu'elle n'est que le résultat d'une méthode académique, maintes fois employée sur tout support et tout sujet. Une amie, étudiante en histoire de l'art, m'a confirmé avoir lu le même genre d'analyse à propos d'un tableau… Toujours ces clichés redondants, ces références malsaines, qui transforment l'histoire toute simple d'une petite fille qui apprend à se défendre toute seule dans la vie, et à trouver sa voie, en un ramassis d'affirmations infondées… Il est regrettable, qu'à vouloir trop "intellectualiser" Candy, l'auteur en ait oublié de parler avec son cœur. Mais elle aurait alors été obligée d'user là, d'objectivité…

 Sophie - webmistress